-
"Annuler la dette", effacer l'ardoise, une stratégie de la "gauche" pour recommencer ... sa propre faillite!
+MAJ au 09/07/2024: Tout argent est-il "capital"???
Surtout s'il provient de l'élargissement de la dette...!Eléments complémentaires au débat, suite à:
réactions à cet article [ extrait ]
Octave Lebel 6 juillet 15:48En fait, il ne faut pas chercher très loin. Qui a alimenté principalement la dette en en profitant pour la plus grosse part et qui a intérêt à ce qu’elle persiste ?
Plus de 150 experts européens réputés, dont Thomas Piketty et l’ancien ministre belge Paul Magnette, viennent ainsi de lancer un appel pour l’annulation des dettes publiques détenues par la Banque centrale européenne (BCE).
→ Annuler les dettes des États détenues par la BCE : l’appel de plus de 150 experts
→ Comment la dette publique augmente la richesse des milliardaires en période de crise.
→ Ici pas besoin de suffisance ou de s’affirmer plus compétent que tout le monde, juste une réflexion en profondeur.
https://linsoumission.fr/2021/10/22/lachez-nous-la-dette-entretien-avec-eric-coquerel
La Bête du Gévaudan 6 juillet 16:14@Octave Lebel
si la dette peut-être effacée sans dommage, alors pourquoi l’avons-nous contractée ? Si la dette peut être effacée sans dommage, c’est qu’elle ne consiste en rien. Et si elle ne consiste en rien, c’est qu’elle ne nous apporte rien. Mais si elle ne nous apporte rien, alors, pourquoi l’avoir contractée ?
En vérité, nous avons contracté la dette car elle nous apporte quelque chose, et consiste donc en quelque chose. Dès lors, si nous avons emprunté quelque chose à quelqu’un, il faut le lui restituer à peine de le voler.
Les délires actuels de la gauche autour de la MMT (théorie monétaire moderne) et autres fadaises sur la dette sont le énième sophisme d’une gauche aux abois intellectuellement.
Il existe une manière simple de ne pas être en dette : ne pas contracter de dette, et donc ne pas dépenser plus qu’on ne crée de richesse.
Quant aux bavardages sur « les milliardaires », c’est un moyen de faire oublier que la dette est détenue par les épargnants. Effacer la dette revient donc à voler les épargnants. Donc à s’approprier gratuitement le travail des gens. Ca s’appelle le rétablissement de l’esclavage. Merci la gauche, il fallait y songer !
Octave Lebel 6 juillet 18:10@La Bête du Gévaudan
Vous devriez changer de registre
Du catéchisme comme on n’ose plus en faire. Mais vous tentez quand même, à la pêche d’un improbable gogo je suppose selon l’idée que vous vous faites de nos concitoyens. À ce jeu, vous battez de 100 coudées notre Bruno Lemaire national.
« Si la dette peut être effacée sans dommage, c’est qu’elle ne consiste en rien. Et si elle ne consiste en rien, c’est qu’elle ne nous apporte rien. Mais si elle ne nous apporte rien, alors, pourquoi l’avoir contractée ? + il faut le lui restituer à peine de le voler+ ne pas contracter de dette, et donc ne pas dépenser plus qu’on ne crée de richesse+ Quant aux bavardages sur « les milliardaires », c’est un moyen de faire oublier que la dette est détenue par les épargnants+ Effacer la dette revient donc à voler les épargnants. Donc à s’approprier gratuitement le travail des gens. Ca s’appelle le rétablissement de l’esclavage. »
Voici le résumé de votre production, à propos d’une dette publique, gérée au niveau de la BCE. Il n’y a pas d’arguments à opposer à cette succession de filouteries moralisantes et péremptoires d’un autre âge. Tous les mécanismes de compréhension et d’explication sont déjà dans les éléments que j’ai apportés en lien et choisis accessibles avec un peu de temps et d’attention.
@Octave Lebel
Cet article cité :
…est intéressant parce qu’il date de début 2021, juste après le pic de la dite « crise du covid » et tente d’en expliquer les conséquences financières.
Malheureusement, le moins que l’on puisse en dire, c’est qu’il passe complètement à côté du sujet, voire même qu’il le prend carrément à l’envers…
Il contient néanmoins une partie assez juste, que voici :
« Les actions grimpent lorsqu’il y a inflation de la masse monétaire (masse monétaire : mesures de l’ensemble des valeurs convertibles en liquidités au sein d’un pays). Pour appréhender cette analyse, il faut commencer par regarder l’impact de la Covid sur le CAC 40 (le CAC 40 est le principal indice boursier de la Bourse de Paris). Le 24 janvier 2020, date de la déclaration du premier cas de coronavirus en France, l’indice CAC 40 était à 6024,26 points. La plus forte baisse a été enregistrée le 18 mars 2020 avec un indice de 3754,84 points. Le 11 décembre de la même année, l’indice CAC 40 s’élevait à 5.507,55 points. On constate une augmentation d’environ 47% entre la première réaction de la Commission Européenne le 10 mars 2020 et celle du 11 décembre 2020.
L’argent de l’État pousse les marchés d’actions
La masse monétaire devient fébrile. D’après la situation mensuelle monétaire de la Banque de France, l’encours fin du mois de février 2020 est de 1.142,6 milliards d’euros. Le dernier encours connu fin octobre 2020 est de 1.693,5 milliards d’euros. La masse monétaire croit bien d’environ 48% pendant cette période. C’est quasiment la même chose que le CAC 40. »
Il y a évidemment une corrélation entre la masse monétaire et le cours des actions, dans une économie « financiarisée » : c’est enfoncer une porte ouverte, mais il est néanmoins utile de le rappeler, et effectivement surtout dans le cas de cette période « spéciale » en 2020.
Pour autant, le cours des actions ne monte que si l’argent « en plus » se retrouve, précisément, sur les marchés financiers : une autre évidence…
Et c’est là que le bas blesse dans la pseudo-« démonstration » de M. Gaspard… :
« A chaque émission d’une OAT, les banques commerciales créent de la monnaie. A la base du processus de création de cette monnaie il y a un agent économique (ménage, entreprise, etc.). Ici c’est l’État qui souhaite se financer pour soutenir l’activité. Pour ce faire, les banques commerciales vont créditer le compte courant de l’État du montant de l’OAT accordée. Par un simple jeu d’écriture, elles vont ainsi créer de la monnaie. Dans ce cas, « les crédits font les dépôts » puisque le montant du crédit octroyé vient alimenter le compte courant du client de la banque commerciale. C’est grâce à ce processus que le stock de monnaie en circulation croît en liaison avec les besoins de monnaie du système économique. Seules les banques commerciales ont ce pouvoir de création monétaire. »
Mais donc, selon ce processus, l’argent ainsi créé se retrouve dans les caisses de l’Etat et dans la dépense publique, et non pas sur les marchés financiers…
Il y a donc bien quelque chose qui cloche chez ce M.Gaspard…
Certes la masse monétaire a gonflé du crédit accordé à l’Etat, mais cet argent ne se retrouve sur les marchés financiers que si les détenteurs des titres les revendent à leur tour, sans quoi la valeur du titre reste un chiffre sur leurs comptes, ce qui n’ajoute à l’argent en circulation sur les marchés financiers que les intérêts payés par l’Etat, particulièrement faibles, voire nuls, en 2020 !!!
En réalité, ce qui a propulsé la reprise des cours, en 2020, ce ne sont pas les crédits généreusement accordés, mais bien leurs « rachats » sur les dits « marchés secondaires », et précisément par les Banques Centrales, et en UE, donc, par la BCE, qui les avait émise en première instance, même si parfois « indirectement »…
C’est exactement le même mécanisme que s’est remis en place entre l’UE et la BCE, étrangement, à la veille du premier tour de nos législatives françaises :
Dette publique : « Tout va mal ! » ...Mais tout va bien, pour le banco-centralisme !
[Suite au prochain post...]
[Suite du post précédent] Le cours des actions a donc connu un rebond effectivement « spectaculaire », surtout à priori en regard de la situation, au printemps 2020, en plein confinement et arrêt de l’activité économique. Ce n’est donc pas grâce à M. Gaspard, mais on vient de voir pourquoi, dans le post précédent : les Banques Centrales ont massivement racheté des titres, et principalement de la dette des Etats, sur les marchés secondaires, ce qui a réellement inondé les marchés financiers de « liquidités » nouvelles pour leurs activités spéculatives…
C’est également le mécanisme employé par les mêmes Banques Centrales à la suite de la crise de 2007-2008, et que l’on a appelé « Quantitative Easing », et qui se reproduit donc encore en juin 2024, comme vu au post précédent.
Or ce qui caractérise ces temps de crise aiguë, c’est aussi, précisément, l’endettement des entreprises. Et le ratio d’endettement des entreprises, lui, contrairement à celui des Etats, a une limite, au-delà de laquelle la faillite est quasi certaine. Et ce ratio tient essentiellement compte des capitaux propres, qui comprennent le capital social de l’entreprise, c’est-à-dire la valeur de ses actions. Autrement dit, une entreprise sur laquelle a lieu une spéculation à la hausse a également une capacité d’endettement plus grande pour faire face à la crise, indépendamment de la valeur de son activité productive et commerciale réelle.
Evidemment, ça peut paraître choquant, mais le fait est que l’économie « moderne » ne survit plus, essentiellement, et surtout depuis 2008, que par ce biais. C’est le principe même du banco-centralisme, qui permet le renouvellement et l’expansion du capital fixe des entreprises, indépendamment de leur rentabilité « capitaliste » réelle.
Le nouveau pic de la crise en 2020, avec des entreprises à l’arrêt et une reprise de la spéculation, n’a fait que souligner cette réalité.
Mais si l’on regarde l’évolution économique depuis 1950 (*) on voit que c’est une tendance de fond, devenue quasi définitive à partir déjà des années 70 et les grands débuts de la financiarisation à outrance de l’économie. Simplement la crise de 2007-2008 marque le point de non-retour à partir duquel elle ne peut plus du tout se passer de sa béquille banco-centraliste pour tenir debout, en raison de la prééminence toujours croissante du capital fixe et de l’accélération de sa vitesse de renouvellement, corollaire du progrès technologique.
Donc il faut construire une alternative crédible au banco-centralisme, qui équilibre production et besoins sociaux réels, plutôt que de chouiner inutilement après les spéculateurs façon Gaspard-LFI & Cie.
Mais pour l’instant le « multiplicateur keynésien » c’est juste éventuellement le multiplicateur de la dette et de l’asservissement au banco-centralisme, et donc on préfère s’en passer… !
Luniterre
(*https://ekladata.com/Esa74dBPPglEhvU2f4iCTYF5QLQ@735x617.png
https://ekladata.com/3B5NtscK1bNPBsYUgGItuP1pAdY.png
http://cieldefrance.eklablog.com/le-roi-capital-est-mort-vive-la-reine-dette-a215991921 )
Octave Lebel 7 juillet 09:44@Luniterre
Vous êtes plus compétent que 150 experts ou vous défendez le système de la dette à votre façon avec pour seul argument, j’ai raison et les autres se trompent au bout du compte ? Désolé, j’ai posé le problème d’emblée sur la nature politique du problème et même sa nature démocratique. Votre tour de passe rhétorique est en réalité au cœur de la propagande libérale, ses multiples diversions techniques, le brouillage entretenu sur la nature des enjeux, mais cela ne passe plus inaperçu. Il va falloir vous y faire. Vous vous complétez admirablement avec La bête du Gévaudan, l’imposture technique + l’imposture moralisante. Bonne continuation.
« En fait, il ne faut pas chercher très loin. Qui a alimenté principalement la dette en en profitant pour la plus grosse part et qui a intérêt à ce qu’elle persiste ? »
→ Comment la dette publique augmente la richesse des milliardaires en période de crise. On pourrait ajouter aussi qui nourrit l’argument de l’austérité pour le plus grand nombre.
-
@Octave Lebel
Ma réponse précédente est donc, à cause de sa longueur, en deux posts, mais concerne précisément et expressément cet « article cité » à nouveau par vous ! >>>Luniterre 7 juillet 00:41
@Octave Lebel
Cet article cité :
>>>Dans cette réponse en deux posts je reprends donc spécialement pour vous, point par point, l’argumentation de ce M. Gaspard, manifestement un « expert » autoproclamé, ou bien qui « oublie » volontairement les données les plus basiques du problème qu’il prétend expliquer et/ou « régler »...
S’il y a de la rhétorique là-dedans, elle est donc 100% de son côté, et non du mien !
Si vos 150 experts sont tous de ce calibre, le fait est que la France court pour le moins un très grand danger...
Heureusement, en un sens, l’expérience nous montre que ces « experts de plateaux télés » qui sont de sortie en cas de campagne électorale sont rarement, sinon jamais, ceux qui sont réellement écoutés par les décideurs en place, quel que soit le bord au pouvoir.
Ce M. Gaspard écrit un peu partout, en « roue de secours » de la LFI, semble-t-il, et s’il ne dit pas toujours que des âneries, le moins que l’on puisse en dire, c’est que sur ce coup là il a mis le paquet...
Le fait est donc que confronté à la dure réalité ce genre d’« économiste(?) de gauche » devient hémiplégique et « oublie » tous les éléments du réel qu’il ne parvient pas à faire rentrer dans ce qu’il croit être « le côté gauche »...
Personnellement, en tant que matérialiste et pratiquant d’une approche dialectique du réel, je commence donc simplement par examiner la réalité des faits avant de m’en faire une opinion éventuelle. Ce n’est pas de l’« expertise », mais du simple bon sens : avant de répondre je prends le temps d’étudier le problème.
Et donc à nouveau ici pour vous, bien que j’ai déjà eu l’occasion d’étudier cette question assez longuement, notamment depuis cette période de la crise dite « du covid » !
Luniterre
+ MAJ au 09/07/2024:Tout argent est-il "capital"???Surtout s'il provient de l'élargissement de la dette...!*******************************************************************************
-
Robert GIL 8 juillet 10:03la dette fait partie du capital, c’est un moyen d’asservissement des peuples :
DÉFICITS : MACRON NOUS ENDETTE POUR AIDER SES AMIS MILLIARDAIRESet LA DETTE, ARME DE DESTRUCTION MASSIVE !
@Robert GIL
L’article cité est pour l’essentiel hors-sujet même s’il rappelle quelques dates utiles concernant l’évolution du système.
Tout d’abord, il se concentre essentiellement sur la dette de l’Etat, sans faire le lien nécessaire avec la dette privée, contrairement au bref article « Telex » du Monde, qui semble avoir intégré cette question, mais « oublie », par contre, le rôle des Banques Centrales et de la BCE, en particulier.
De son côté, l’article cité 2CCR propose carrément :
« Mais pourquoi emprunter à des banques privées, alors que l’on pourrait emprunter à bon marché à la BCE ? »
Ce qui est en fait déjà le cas, même si par le truchement des « marchés secondaires » sur lequel la BCE « rachète » donc une partie essentielle de la dette des Etats. Environ 25%, ce qui est plus que largement suffisant pour en contrôler le marché et par conséquent contrôler la politique économique des Etats.
Pour mémoire, la BCE est une institution « indépendante », c’est-à-dire en fait inféodée au mondialisme précisément banco-centraliste parce qu’inféodé à une minuscule « élite » financière et bureaucratique qui met la planète en coupe réglée, principalement depuis la crise de 2007-2008, et encore bien plus depuis la crise dite « du covid ».
Votre article cité, qui date de 2015, passe donc complètement à côté de l’essentiel de l’évolution déjà en cours à ce moment.
Enfin, et pour en revenir aux fondamentaux, le capital c’est la somme de la valeur d’usage de la force de travail, plus la valeur d’usage du capital fixe (machines, bâtiments, terrains, etc…), plus la valeur d’usage des intrants de la production (matières premières, composants, énergies, etc…), bref, tout ce qui permet précisément l’élargissement du capital à travers le processus productif.
Et le capitalisme, c’est précisément l’élargissement du capital par le processus productif.
Dans un système où la dette globale, publique et privée, s’élargit davantage que le capital accumulé (plus de 3 fois, selon les dernières statistiques officielles IIF), on ne peut donc plus parler de « capitalisme », même si une classe de riches parasites banco-centralistes continue de vivre dans un luxe toujours plus délirant, soutenu par une spéculation débridée, mais qui reste une manipulation de la dette, et non du « capital » au véritable sens du terme.
Evidemment, c’est toujours de l’argent, et même beaucoup d’argent, sur les comptes en banque de cette nouvelle classe de parasites, mais au sens de l’analyse de la valeur, tout argent n’est pas « capital »…
Luniterre
Le Capital - Livre premier
Le développement de la production capitaliste
Karl MARXII° section : la transformation de l’argent en capital
https://www.marxists.org/francais/marx/works/1867/Capital-I/kmcapI-4.htm
Chapitre VI : Achat et vente de la force de travailhttps://www.marxists.org/francais/marx/works/1867/Capital-I/kmcapI-6.htm
*************************
************************************************
Requiem pour le Capital?
« Le Roi « Capital » est mort, vive la Reine « Dette » !Il était une fois... le Conseil National du Crédit (1945). Et aujourd'hui? »
-
Commentaires