Il semble donc que Netanyahou a encore tenté un marché de dupes pour gagner du temps et éventuellement piéger les restes encore puissants du Hamas, qui le tiennent même encore actuellement en échec, malgré les milliers de victimes civiles palestiniennes, en quantités de plus en plus incommensurables, au sens premier du terme, avec les victimes civiles du 7 octobre, qui n'en restent pas moins une tâche inutilement sanglante sur la cause palestinienne, et qui a retardé d'autant la juste vague d'indignation internationale en sa faveur.
Toutefois, question "marché de dupes", il faut aussi constater que Biden n'utilise pas les moyens radicaux en son pouvoir, à savoir arrêter le flux d'armes et de munitions en direction d'Israël, ce qui pourrait contraindre Netanyahou à s'asseoir à la table des négociation avec une "volonté" rendue impérative d'aboutir!
Il est même possible, sinon carrément probable, que Biden a tenté à cette occasion son propre "marché de dupes" en se posant donc à bon marché en parangon de la paix au moment où son adversaire personnel dans la course à la Maison Blanche avait précisément un genoux à terre avec les multiples procédures auxquelles il fait face.
Une "position" sans réelle conséquence et qui le place formellement en "arbitre" et le dédouane, même si seulement en apparence, de ses propres responsabilités sanguinaires, dans ce conflit comme dans les autres!
Luniterre
Cessez-le-feu à Gaza : le Hamas accuse Israël de chercher à négocier « indéfiniment »
Le Qatar a dit mardi attendre une « position claire » d’Israël sur le plan de cessez-le-feu annoncé par le président américain Joe Biden vendredi dernier.
Par Le Parisien avec AFP Le 4 juin 2024 à 22h33
Un responsable du Hamas palestinien à Beyrouth a accusé mardi Israël de vouloir des négociations « sans fin », et réaffirmé que le mouvement palestinien n’accepterait aucun accord ne garantissant pas de cessez-le-feu permanent, après bientôt huit mois de guerre meurtrière dans la bande de Gaza.
Le Qatar est engagé depuis des mois, aux côtés des États-Unis et de l’Égypte, dans une médiation visant à parvenir à un accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas associé à une libération des otages, enlevés lors de l’attaque inédite du mouvement islamiste palestinien sur le sol israélien qui a déclenché la guerre le 7 octobre.
Mais les négociations ont été interrompues début mai quand Israël a lancé des opérations terrestres dans la ville de Rafah, dans l’extrême sud du territoire palestinien assiégé et dévasté, malgré les objections de la communauté internationale qui s’inquiète pour les civils.
Lors d’une conférence de presse à Beyrouth, le responsable du Hamas Oussama Hamdane a déclaré que la réponse d’Israël aux médiateurs concernant une proposition de cessez-le-feu acceptée par le mouvement palestinien le 6 mai « évoquait l’ouverture de négociations sur tout et sans fin ».
Selon lui, le fait qu’Israël n’ait toujours pas accepté un tel accord « confirme » qu’il compte « récupérer les prisonniers (otages) puis reprendre son agression et sa guerre contre notre peuple ». « Nous appelons les médiateurs à obtenir une position claire de l’occupant israélien, sur son engagement clair (…) en faveur d’un cessez-le-feu permanent et d’un retrait total », a-t-il ajouté.
Dans une interview au magazine Time publiée mardi, Joe Biden a taclé le Premier ministre israélien, affirmant qu’il y avait « tout lieu » de conclure que Benyamin Netanyahou faisait traîner la guerre à Gaza pour sa propre survie politique.
Guerre Israël-Hamas : Tel Aviv revendique une frappe sur une école de l’ONU à Gaza qui a fait plusieurs morts
Le bureau des médias du Hamas a annoncé au moins 27 morts et de nombreux blessés dans cette frappe contre le camp de Nousseirat, dans le centre de la bande de Gaza.
GAZA - L’armée israélienne a revendiqué tôt ce jeudi 6 juin une frappe aérienne contre une école de l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) dans la bande de Gaza, abritant selon elle « une base du Hamas », qui a fait au moins 37 morts selon l’hôpital Al-Aqsa de Deir el-Balah. Dénonçant un « horrible massacre », le bureau des médias du Hamas avait annoncé plus tôt au moins 27 morts.
« Des avions de combat de l’armée (...) ont mené une frappe précise sur une base du Hamas placée à l’intérieur d’une école de l’Unrwa dans la région de Nousseirat », a affirmé dans un communiqué l’armée israélienne qui a fait état de « plusieurs terroristes tués ».
« Des terroristes du Hamas et du Jihad islamique appartenant aux forces Nukhba et ayant participé à l’attaque meurtrière contre des communautés du sud d’Israël le 7 octobre dernier opéraient dans cette enceinte. Les terroristes ont dirigé leur campagne de terreur depuis la zone de l’école tout en l’exploitant et en l’utilisant comme abri », a assuré l’armée.
Un « horrible massacre »
Avant le bilan communiqué par l’hôpital, le bureau des médias du Hamas avait lui annoncé au moins 27 morts et de nombreux blessés dans cette frappe contre le camp de Nousseirat, dans le centre de la bande de Gaza.
« Un nombre considérable de martyrs et de blessés continuent d’affluer à l’hôpital des martyrs d’Al-Aqsa », située dans la ville de Deir al-Balah, près de Nousseirat, a assuré le bureau des médias du Hamas accusant l’armée israélienne d’avoir commis un « horrible massacre ».
Plus tôt dans la nuit, cet hôpital avait indiqué faire face à la « panne de l’un de ses générateurs électriques » ce qui risquait de compliquer le traitement de patients vulnérables et de provoquer « une catastrophe humanitaire ».
Situation « insoutenable » aux urgences
Avant cette frappe, cet hôpital avait déjà reçu depuis mardi « au moins 70 morts et plus de 300 blessés, en majorité des femmes et des enfants, à la suite des frappes israéliennes sur les zones centrales de la bande de Gaza », selon Médecins sans Frontières.
« L’odeur du sang dans la salle des urgences ce matin était insupportable. Il y a des gens étendus partout, sur le sol, dehors. Des corps étaient apportés dans des sacs en plastique. La situation est insoutenable », avait déclaré sur X Karin Huster, coordinatrice de MSF pour Gaza.
L’Unrwa, qui coordonne la quasi-totalité de l’aide à Gaza, s’est retrouvée au coeur d’une tempête diplomatique et au bord de la rupture après qu’Israël a accusé en janvier une douzaine de ses 13.000 employés de Gaza d’être impliqués dans l’attaque meurtrière du mouvement islamiste palestinien Hamas ayant déclenché la guerre en cours, le 7 octobre.
« Opération très intense » à la frontière avec le Liban
Sur un autre front, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a affirmé mercredi qu’Israël était « prêt pour une opération très intense » à la frontière avec le Liban, où le Hezbollah échange quotidiennement des tirs avec l’armée israélienne, en soutien au Hamas.
Le département d’État américain a mis en garde après ces propos contre une « escalade » au Liban, « qui nuirait considérablement à la sécurité » d’Israël.
L’ONU s’est dite « très inquiète » des tensions à la frontière entre le Liban et Israël et a appelé les différentes parties à la désescalade. Tôt ce jeudi, les sirènes d’alarmes antiroquettes ont retenti à Metula, ville israélienne adossée au Liban.