• "Planification secrète" ou évolution systémique ??? Le banco-centralisme en débat sur Agoravox ...

     

     

     

    "Planification secrète" ou évolution systémique ???

     

    Le banco-centralisme en débat sur Agoravox ...

     

    Parmi les réactions, un constat...

     

    "Il est vrai que le capitalisme n’est plus ce qu’il était, il est en passe de devenir autre chose"

     

     

     

     

    Cette "autre chose", le banco-centralisme, il nous faut donc apprendre à le connaître pour pouvoir le combattre efficacement:

     

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    Faillite SVB Bank : nouveau « Krach » ...du blabla millénaro-trotskyste !

    Comme nous l’avions expliqué dès le 15 Mars (*), la faillite de la SVB et les sérieuses turbulences bancaires qui ont suivi, loin d’annoncer l’amorce (...)

    1473 visites22 mar. 2023 | 31 réactions | Luniterre 

     

     

     

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    Florian LeBaroudeur 22 mars 19:00

     

    La différence par rapport par 2008, c’est que l’économie mondiale est tenu à bout de bras par les banques centrales.

    La productivité ( c’est à dire l’économie réel ) n’a pas retrouvé la cadence des années 2000. Même les BRICS qui étaient en pleine croissance et qui n’ont pas été ou peu impacté par la contraction de 2009 ne sont plus aujourd’hui dans la forme économique qu’ils ont connu jadis 

    L’impression monétaire qui a gonflé le bilan des banques centrales a atteint des proportions stratosphériques que personne n’aurai imaginer il y a 15 ans.

    ça a finalement continuer avec la crise des dettes souveraines, et ça a continuer avec l’épisode du COVID et ça continue encore avec les effets de l’inflation malgré la remontée des taux d’intérets qui ont été anormalement abaissé à 0 pendant une décennie pour compenser le marasme par l’argent facile.

    Les discours sur la résilience du secteur bancaire et financier ne sont que de la com que peuvent se permettre ceux qui se reposent sur le recours de la planche à billet pour masquer l’ampleur de la tromperie et du désastre.

    En réalité la situation est bien pire qu’en 2008 mais les tours de passe-passe qui permettent de retarder l’inévitable sont plus élaboré.

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    Luniterre 22 mars 23:19

     

    @Florian LeBaroudeur

    Vous dites :

    "En réalité la situation est bien pire qu’en 2008 mais les tours de passe-passe qui permettent de retarder l’inévitable sont plus élaboré.(s)"

    L’essentiel de votre lecture « critique » tient donc dans cette phrase.

    Examinons la :
    "les tours de passe-passe qui permettent de retarder l’inévitable sont plus élaborés"

    Le constat vraiment réaliste, c’est donc que ces "tours de passe-passe", à savoir, effectivement, entre autres, pas mal de création monétaire, ont précisément permis au système de survivre à cette crise de 2008, et à celle de 2020, qui en est la suite logique.

    L’« inévitable », en termes de crise capitaliste, c’était donc 2008 et après déjà 13 ans de banco-centralisme, il faut donc ne pas vouloir regarder la réalité en face pour continuer à parler de « crise du capitalisme », alors que si le capitalisme n’est effectivement pas encore tout à fait mort, la classe dominante est bien déjà passée au banco-centralisme et s’est donné les moyens de contrôler les dernières convulsions du capitalisme, quel qu’en soit le coût, comme dirait l’autre... Et que ce soit en termes de coûts financiers, monétaires ou humain, comme on peut le constater chaque jour.

    Le principe même du banco-centralisme, c’est précisément de contrôler le capital par la dette et la création monétaire, ce que vous appelez « planche à billets », mais qui sera progressivement remplacé par la MNBC, monnaie numérique de banque centrale, exclusivement informatique, et qui vous reliera directement à la Banque Centrale et à ses directives de « crédit social » en tout genre, jusqu’au moindre de vos choix de vie, et qui vous fera alors véritablement « regretter » le monde d’avant et ses tares capitalistes que nous n’avons déjà pas su remplacer par un régime réellement social.

    Contrôler le monde par l’expansion du capital ou par l’expansion de la dette, ce sont donc deux types différents de régimes de domination de classe.

    Dans l’ordre historique du développement des forces productives, et avec la prédominance du capital fixe, le banco-centralisme succède au capitalisme dans la mesure où le prolétariat et les classes populaires ont été incapables de construire une alternative sociale au capitalisme quant elles en ont eu la possibilité.

    Face au banco-centralisme, il faut donc repenser une alternative sociale appropriée et donc très différente.

    C’est ce qui vous échappe et c’est pourquoi vous répétez également un discours millénariste hérité du siècle dernier sur l’« inévitable » crise plus ou moins « fatale » du capitalisme, alors qu’elle est déjà derrière nous... !

    Luniterre

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    Lynwec 23 mars 08:19

     

    @Luniterre

    D’un « tour de passe-passe » au suivant, ça prend la tournure d’une fuite en avant, et au bout, il y a le précipice (ou la dictature mondiale, ce qui pour le petit peuple revient au même...)

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    Luniterre 23 mars 11:21

    @Lynwec

     Effectivement, l’évolution intrinsèque du banco-centralisme c’est un contrôle de plus en plus total de toute la société par le contrôle totalitaire de la création et de la circulation monétaire, déjà bien avancé dans la situation actuelle, mais qui sera encore bien davantage poussé et quasi systématique avec le développement de la MNBC, la monnaie numérique de Banque Centrale, qui vous relie directement à la Banque Centrale, sans passer par les anciens canaux d’échanges et de négociations possibles. C’est une voie à sens unique, de la Banque Centrale jusqu’au particulier, et qui permet donc au système de contrôler jusqu’au moindre de ses choix de vie. …Et de le priver quasiment de toute vie sociale et économique en cas de non observation des « conseils » et autres « consignes » de toutes sortes. Voir, comme exemple « prototype » déjà actuellement pratiqué, le « crédit social à la chinoise »...

    Bien plus efficace et radical que la matraque et les lacrymos…

    Mais de quoi pleurer pendant des générations encore, si nous laissons ce monstre totalitaire, « soft » en apparence, proliférer.

     Luniterre

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    sylvain 22 mars 20:56

     

    depuis la mise en place de l’argent dette, le pouvoir a été transféré a la finance.

    C’est simplement de plus en plus visible. Ce système va bientot changer, les gens le comprendront après, mais on ne leur expliquera pas ce qu’est le nouveau.

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    Luniterre 23 mars 00:50

    @sylvain
    Vous dites :
    « depuis la mise en place de l’argent dette, le pouvoir a été transféré a la finance. »
    C’est ce qui s’est passé tout au long du 20ème siècle, surtout à la fin, et à partir du début du 21ème, l’impossibilité de rembourser la dette autrement que par une autre dette a fait passer le pouvoir aux gouverneurs des cinq principales Banques Centrales : Fed, PBoC, BoE, BCE, BoJ.

    En fait c’est même le Japon, avec la BoJ, qui a été le principal précurseur du banco-centralisme.

    Luniterre

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    Francis, agnotologue 23 mars 08:06

     

    @Luniterre

    ’’ l’impossibilité de rembourser la dette autrement que par une autre dette a fait passer le pouvoir aux gouverneurs des cinq principales Banques Centrales : Fed, PBoC, BoE, BCE, BoJ. ’’

    — >

     Il faut préciser que cette impossibilité n’est pas de nature systémique, mais qu’elle a été fabriquée et organisée par ceux-là même qui ont l’argent et qui par le fait, sont en mesure de corrompre les dirigeants politiques.

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    sylvain 23 mars 11:15

     

    @Luniterre
    C’est ce qui s’est passé tout au long du 20ème siècle, surtout à la fin, et à partir du début du 21ème, l’impossibilité de rembourser la dette autrement que par une autre dette

    certes c’est pas nouveau, mais l’argent dette inaugure tout de même un changement majeure. Vous dites que c’est a partir du 21eme siecle qu’on a plus pu rembourser les dettes qu’avec d’autres dette, cependant depuis la mise en place de l’argent dette c’est le cas, pour la bonne et simple raison que si on remboursait la dette, il n’y aurait plus d’argent en circulation, et qu’il serait donc impossible de rembourser... en en fait, plus on rembourse plus l’économie se contracte et moins on peut rembourser

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    Luniterre 23 mars 17:37

    @sylvain

    @Francis, agnotologue

    La question que vous semblez soulever, l’un et l’autre, est bien celle de la nature systémique ou non de la dette, et de la capacité politique à la maîtriser ou non.

    Dans les économies capitalistes occidentales, et japonaise également, il y a un lien manifeste entre le cycle de la productivité et celui de la dette : il sont presque le reflet inversé l’un de l’autre précisément sur la période 1950-2015.

     

    http://ekladata.com/M9I3hGLSNJkoGgmFSFYWQ13giFA.png

     

     

    http://ekladata.com/20pS3WnxSGAnZJrFWu3xahtTCWM.png

     

     

    http://ekladata.com/ehaD-JkFZ35jCMbF1MW2s3gVSFM.png

     

     

    Le pic de la productivité correspond au « creux » de la dette. Pour autant, les profits financiers n’ont pas cessé de croitre, comme on peut le voir tous les jours à la bourse, et avec le graphe en tête de cet article.

    Arrivés à un certain stade de l’évolution systémique, il faut donc bien considérer également que les profits financiers sont essentiellement et également le reflet « inversé » de la dette, c’est-à-dire une partie « détournée » de manière systémique de la productivité déclinante.

    Autrement dit, le capitalisme financier, s’il a permis de financer l’expansion économique des « 30 glorieuses », tout en prenant déjà une large part des bénéfices, bien réels à cette époque, n’est plus aujourd’hui qu’un parasite entretenu par le biais de la dette banco-centralisée. C’est ce qui distingue, fondamentalement, le banco-centralisme du capitalisme « classique ».

    Dans ce nouveau cycle, la corruption des politiciens est donc effectivement un relai nécessaire entre les monopoles et les Banques Centrales, mais ce sont donc bien ces dernières qui ont la main, par le contrôle de la dette et des crédits, sans lesquels les monopoles eux-mêmes cesseraient d’être opérationnels.

    La dépendance des monopoles à leur propre dette ne tient qu’à la capacité de création monétaire des Banques Centrales, qui alimente, à la base, les marchés financiers, et donc les capitaux propres des monopoles, garanties formelles de leurs dettes, leur évitant ainsi de sombrer dans le gouffre qui s’est ouvert en 2008.

    2008 marque donc bien le renversement du rapport de forces entre les Banques Centrales et les monopoles, du moins, en occident et au Japon. Egalement en Chine, à partir de la crise de 2015 là bas.

    La Russie, parmi les nations à vocation continentale, constitue donc une exception remarquable par sa capacité à résister à ce système banco-centraliste mondialisé. En Russie la Banque Centrale applique la politique économique et monétaire décidée par le Président et le gouvernement, indépendamment du banco-centralisme mondialisé dominant ailleurs…

    Il n’y a donc pas de fatalisme systémique, mais développer ce point dépasse de beaucoup la longueur d’un post…

    Luniterre

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    Et hop ! 23 mars 17:52

     

    @Francis, agnotologue

    Oui, bien sûr, l’endettement n’est rien d’autre que la mesure de la progression de l’emprise des banques et de leur extorsion sur les États, les entreprises, les caisses sociales, les ministères, les communes, les institutions publiques (armée, assistance publique, musées, universités,..), les caisses sociales, car les intérêts sont des prélèvements indus. Le surendettement étant comme pour les revolvings des particuliers, le paiement des intérêts avec un nouvel endettement. Une très grande partie des impôts et des cotisations sociales sont ainsi détournée vers des banques internationales.
    L’Économie française a très bien fonctionné, et elle était de loin la première du monde avec l’interdiction strice du prêt à intérêt, de Philippe Le Bel qui a mis au pas les usuriers juifs et templiers pour rétablir la monnaie or, jusqu’à la Révolution (causé par le surendettement de l’État sous influence calviniste) qui a légalisé le prêt à intérêt et instauré le régime capitaliste manufacturier sur le modèle anglais mis en place par Cromwell. 
    L’Économie peut très bien fonctionner avec des banques réellement mutuelles dont les actionnaires sont les déposants et les emprunteurs, et qui se contentent de prêter de l’argent déposé par ses clents à d’autres clients, sans faire ni spéculation, ni profits.

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    Francis, agnotologue 23 mars 17:58

    @Luniterre
     
     ’’Il n’y a donc pas de fatalisme systémique,’’
    — >
    nous sommes bien d’accord, c’est ce que j’ai dit, et n’en déplaise à sylvain qui a pourtant bien appris et récité ici son catéchisme.

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    Luniterre 23 mars 19:03

    @Francis, agnotologue

    Dans ma réponse il y a un aspect systémique qui est lié à l’évolution intrinsèque de la productivité (Voir les graphes en liens) et un aspect politique, « non systémique », par la gestion financière qui est faite de cette évolution de la productivité.

    Luniterre

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    Francis, agnotologue 23 mars 19:15

    @Luniterre
     
     l’emprunt ne devrait servir qu’à l’investissement. C’est la pratique systématique du remboursement de la dette par un nouvel emprunt qui n’est pas systémique mais intentionnelle même si l’intention est dissimulée, quand elle ne résulte pas d’une gestion calamiteuse.

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    Luniterre 23 mars 19:34

    @Et hop !

    La dette n’est pas une tare en soi, dans la mesure où elle est utilisée pour le développement économique et social, et donc dans la mesure où le crédit est une anticipation des valeurs d’usage à produire dans l’économie réelle.

    La création monétaire non plus n’est pas une tare en soi, dans la mesure où la masse monétaire doit bien évidemment croître avec l’expansion économique nécessaire pour répondre aux besoins sociaux et à la modernisation de l’économie.

    Ce n’est donc pas essentiellement le rôle des banques qui est en cause, actuellement, mais bien spécifiquement le rôle des Banques Centrales, dans la mesure où elles servent à couvrir le parasitisme du capitalisme financier, devenu particulièrement outrancier pour compenser la baisse de la productivité, depuis quelques décennies déjà.

    Voir les graphes et l’explication plus détaillée dans ce post :

    https://www.agoravox.fr/commentaire6545758

    Luniterre

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    Luniterre 23 mars 19:46

    @Francis, agnotologue

    Effectivement, le remboursement de la dette par un nouvel emprunt n’est pas « systémique » en soi, mais il le devient donc dans la mesure où le capitalisme financier entend maintenir son taux de profit malgré la baisse de productivité. C’est précisément ce que révèlent les graphes comparés de la dette et de la productivité, depuis 1950 à nos jours. Comme vous pouvez le voir sur ces graphes, la situation est devenue particulièrement intenable depuis la fin des années 90 :

    http://ekladata.com/M9I3hGLSNJkoGgmFSFYWQ13giFA.png

    http://ekladata.com/20pS3WnxSGAnZJrFWu3xahtTCWM.png

    http://ekladata.com/ehaD-JkFZ35jCMbF1MW2s3gVSFM.png

    Luniterre

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    Et hop ! 24 mars 03:47

    @Luniterre

    Je n’ai pas parlé de dette mais d’endettement, de surendettement et de paiements abusifs d’intérêts.

    L’endettement de l’État n’est plus du tout utilisé pour financer des investissements, mais pour donner de la trésorerie à un budget de fonctionnement qui est en déséquilibre.

    Jusqu’au virage néo-libéral de la fin des années 1980, le financement du fonctionnement des services et des institutions publiques se faisait uniquement avec le budget, aucun d’eux n’avait de déficit.

    Les investissements du secteur public productif (SNCF, EdF,..) se faisaient avec des emprunts obligataires d’État dont la souscription était réservée aux ménages français, donc les intérêts payés étaient dépensés en France par des Français (et focalisés).
    Les investissements des collectivités territoriales étaient faits par des prêts de la Caisse des dépôts et consignation avec un taux règlementé très faible et après contrôle de l’utilité de la dépense.
    La trésorerie de l’État était assurée par des facilités de caisse gratuites de la Banque de France (jusqu’à ce que Pompidou-Giscard l’interdisent).
    Non seulement le secteur public ne payait aucun intérêt à des banques, mais il ne payait aucune assurance, il était son propre financeur et son propre assureur.

    On est passé de cette situation à celle où la totalité des recettes fiscales sont dépensées en paiement d’intérêts et d’assurances, c’est-à-dire sorties de l’économie française au profit de groupes financiers étrangers dont l’anonymat est protégé.

    La consommation s’est longtemps financée sans crédit bancaire par le vendeur qui accorde un échelonnement du paiement, les gens avaient un compte chez l’épicier, le boulanger, au café, chez leur médecin, dentiste, etc.., l’achat d’une voiture, d’un tracteur, se faisait avec des billets à ordre échelonnant le paiement, etc..
    Pour le seul domaine où un crédit était nécessaire aux particuliers, le Crédit foncier était une institution sociale d’État finançant l’achat de logements par les ménages en-dessous du taux de base bancaire avec l’argent de la Caisse des dépôts et consignations. Un crédit foncier hypothécaire d’État existait déjà sous l’Ancien Régime.

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    Lynwec 24 mars 06:59

     

    @Et hop !

    Vous osez évoquer la stabilité budgétaire de la France, détruite par les deux truands réunis en mission commandée, c’est un motif de convocation de la confrérie des Trolls voxiens, si prompts à réagir dès lors qu’on évoque le problème de la Dette artificiellement créée, principale raison de la chute du pays ...

    Ils devaient dormir profondément, vu le manque de réactivité...

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    Luniterre 24 mars 09:49

    @Et hop !

    Comme vous le remarquez si bien, jusqu’ai tournant des années 70 :

    « La trésorerie de l’État était assurée par des facilités de caisse gratuites de la Banque de France (jusqu’à ce que Pompidou-Giscard l’interdisent).
    Non seulement le secteur public ne payait aucun intérêt à des banques, mais il ne payait aucune assurance, il était son propre financeur et son propre assureur. »

    Ce qui n’est pas purement anecdotique, vu que cela correspond précisément à l’époque où, à l’échelle « mondiale », du moins, celle des économies occidentales, s’amorce la baisse générale de la productivité du capital.

    Dépouiller les finances de l’Etat était donc devenu une compensation « incontournable » au sens du maintien de la domination du capital, et ce mode de « gestion » ne s’est donc pas fait uniquement à l’échelon « national » français, mais bien à l’échelle de toute l’économie occidentale, comme le montrent les graphes déjà cités (*).

    Comme vous le remarquez également, c’est donc bien le début de la finance mondialisée à grande échelle :

    « On est passé de cette situation à celle où la totalité des recettes fiscales sont dépensées en paiement d’intérêts et d’assurances, c’est-à-dire sorties de l’économie française au profit de groupes financiers étrangers dont l’anonymat est protégé. »

    Le tournant des années 70, c’est le moment où le capital financier « fictif », basé sur le boursicotage intensif, a définitivement pris le dessus sur le capital industriel productif. Depuis, les choses n’on fait qu’empirer, jusqu’au point où le cycle de la dette s’est s’installé, tel qu’une dette en remplace une autre, alourdissant sans cesse le fardeau du mondialisme sur les nations.

    Luniterre

     *************

    (* http://ekladata.com/M9I3hGLSNJkoGgmFSFYWQ13giFA.png

     

    http://ekladata.com/20pS3WnxSGAnZJrFWu3xahtTCWM.png

     

    http://ekladata.com/ehaD-JkFZ35jCMbF1MW2s3gVSFM.png

     

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    Et hop ! 24 mars 10:15

     

    @Luniterre

    C’est beaucoup plus simple : le commerce international et la finance internationale ne peuvent pas vampiriser les pays qui s’autofinancent et qui s’autosuffisent. 

    La situation optimale pour eux est d’abord qu’un pays se spécialise dans une monoproduction qu’il exporte à 100% sur le marché international et importe tout ce dont il a besoin. Le rôle du FMI et de la Banque Mondiale a imposé ce modèle au pays du Tiers Monde en détruisant leurs productions vivrières, la corruption et la trahison des hommes politiques l’a réalisée dans les pays comme la France.

    Cette situation optimale est ensuite d’empêcher l’autofinancement de l’État et des entreprises publiques et de les endetter le plus possible auprès des banques internationales afin de détourner toutes les recettes fiscales. Cela s’obtient d’une part avec l’interdiction aux États de s’autofinancer (ce qui existait déjà dans le Plan Marshall), d’autre part avec le saucissonnage du secteur public en institutions dites autonomes, ayant une forme commerciale leur donnant droit de s’endetter auprès de banques étrangères : universités, hôpitaux, Sécurité sociale, régions, etc.. 

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    Luniterre 24 mars 10:38

     

    @Et hop !
    Ce qui est exactement la même chose dite autrement... !

    Néanmoins, le constat est bien que si le phénomène a pris une telle extension à l’échelle internationale, ce n’est donc pas sans causes économiques qui ont pu le favoriser et le faciliter.

    Dès lors, si on entend combattre ce phénomène, il est donc important de comprendre ces causes sous-jacentes, qui sont liées à l’évolution du système productif lui-même, avec la modernisation, et notamment, l’automatisation et la robotisation, qui ont changé complètement les rapports de proportion entre capital fixe et capital variable.

    A ce sujet, voir notamment :

    Banco-centralisme : Le sens retrouvé du combat social en France

    http://cieldefrance.eklablog.com/le-sens-retrouve-du-combat-social-en-france-a213299195

    Luniterrre

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    Et hop ! 24 mars 11:46

     

    @Luniterre

    Non, les causes n’ont rien à voir avec le système productif ni avec une évolution de économique, c’est une volonté d’empêcher les pays de satisfaire leurs besoins (industriels, agricoles, textiles, sidérurgie, ciment, médicaments, commerce intérieur, services,..) avec leur propre production, sans passer ni par le marché international, ni par le financement international. C’est le résulta d’une planification secrète.

    Un bon exemple est donné par EdF qui produisait toute l’électricité nécessaire à la France, pour un prix deux fois plus bas que le moins cher des producteurs étrangers, en payant bien son personnel bénéficiant d’un statut d’assimilé fonctionnaire amélioré, en étant à la pointe de la sécurité, de la recherche et de l’innovation, tout en rapportant à l’État, sans avoir d’endettement bancaire. C’était une horreur parceque ça ne rapportait rien au marché international, rien aux banques, et rien à des actionnaires de la bourse. Donc il fallait tout réformer.
    Idem pour la SNCF, France Télécom,.. les pans entiers de l’Administration mis dans le secteur commercial (enseignement supérieur, lycés, cliniques, Ephad,..) jusqu’aux professions règlementées (huisssiers, commissaires priseurs, pharmaciens, dentistes, kinésis, experts comptables,..) qui seront entièrement remplacés par des agences ou des franchisés appartenant à des groupes internationaux dont le but sera d’extorquer le maximum d’argent aux usagers français. Il y a eu une planification sournoise exécutée par des hommes politiques corrompus et présélectionnés pour défendre les intérêts anglosaxons au détriment de ceux de la France.

    La doctrine inverse, appelée mercantilisme ou colbertisme, a pour principe de ne rien acheter à l’étranger si on est capable de le produire soi-même, même si c’est apparamment plus cher. C’est ce qui a permis à la France d’être, en 1789 le pays de loin le plus prospère et le plus avancé techniquemnt du monde, et encore en 1980 d’être la 3e puissance industrielle du monde, après les USA (300 millions d’habitants) et le Japon (140 millions).

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    Luniterre 24 mars 12:39

     

    @Et hop !
    A vous lire on pourrait penser que les forces productives, que ce soit en France ou ailleurs, du reste, n’ont pas évolué depuis des siècles, et/ou que cette évolution n’a aucune influence notable sur l’évolution de la gestion économique des Etats.

    Vous réduisez tout cela à une « planification secrète » pour « empêcher les pays de satisfaire leurs besoins (industriels, agricoles, textiles, sidérurgie, ciment, médicaments, commerce intérieur, services,..) avec leur propre production, sans passer ni par le marché international, ni par le financement international. »

    Ce qui semble bien précisément être une caricature de ce que le système appelle « complotisme »... !

    Dans l’analyse des causes du banco-centralisme, il n’y a rien de « complotiste » : la politique de gestion des Banques Centrales n’a rien de vraiment « secret », même s’il faut tout de même prendre pas mal de temps pour chercher la documentation vraiment utile sur leurs sites et sur le net en général.

    Luniterre

    PS >>> si vous avez des éléments de preuve de cette « planification secrète » que vous voulez dénoncer, il faut absolument les révéler : pourquoi pas sur Agoravox ???

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    Et hop ! 24 mars 14:56

     

    @Luniterre

    Planification secrète au sens où les réformes sont entreprises en conservant secret le vrai motif qui est la prédation, mais en donnant à la place des motifs qui ont l’air généraux : égalité, sécurité, développement durable, sauver la Planète, etc. Ceux qui ont imposé la réforme qui a ruiné EdF et qui maintenant font pression pour que tous ses barrages hydroéléctriques lui soient retirés pour les vendre à des « investisseurs » internationaux, ne donnent certainement pas le vrai motif : permettre à des groupe financiers de s’enrichir au détriment des Français, ni que ces groupes les paient pour pousser à ces ventes.

    La théorie de la lutte des classes est devenue une théorie complotiste. Toute personne qui affirme qu’il existe une bourgeoisie financière internationale qui décident en secret des politiques publiques allant dans le sens de son intérêt, puis qui les imposent est dénoncé comme étant du complotisme. L’efficacité du complot dépend du fait de ne pas être mis à jour et ses auteurs désignés. 

    Les commanditaires et les lieux des complots, leurs relais et leurs agents doubles (traîtres) sont faciles à trouver : , UE, . La politique de la France n’est plus du tout déterminée en France dans les discussions et les débats du conseil des ministres et des assemblées, dans les relations entre les députés ou les admnistrations et le public, elle est défine avant et ailleurs dans des cénacles comme la Trilatérale, Bilderberg, relayée par le Forum de Davos, l’UE, en France par Le Siècle, puis mis en oeuvre par tous les hommes politiques sélectionnés et formatés dans les programme Young Leaders. Les commanditaires qui ont créé ces cénacles sont connus : David Rockfeller, le prince des Pays Bas, la couronne britannique, les banques de la Fed et de la City, etc. La preuve qu’il y a une impulsion commune qui complote, c’est que les mêmes mesures politiques sont imposées dans tous les pays presque en même temps, qu’il s’agisse de l’interdiction aux banques centales nationales de faire gratuitement de la trésorerie aux États, de la privatisation des entreprises nationales d’énergie, du mariage gay, ou de la mise au tableau B de l’hydrochloroquine.

    Quand vous dites que l’évolution des forces productives influence l’évolution de la gestion économique des Etats, vous avez raison, c’est précisément ce que je vous explique. Les forces productives, l’expression vient de Karl Marx, ce sont des techniques, des gens et des capitaux. Ce n’est pas le changement technique, c’est celui des capitaux et leurs agents qui ont fait du lobbying sur les gouvernements pour obtenir de prendre le contrôle de pans entiers de l’administration, puis des secteurs publics et privés. EdF aurait pu continuer à produire et à fournir les ménages et les entreprises françaises avec une éléctricité abondante et extrêmement peu chère, tout en payant très bien son personnel, mais d’autres capitaux et d’autres gens ont voulu profiter du gâteau.

    Parmi les penseurs d’une politique économique protectionniste, il y a Barthélémy de Laffemas sous Henri IV, l’idéologie libérale et la poussée commerciale et financière de l’Angleterre ne date pas du XXe siècle, elle remonte à la révolution de Crowell et à la prise du pouvoir par la bourgeoisie anglaise et la banque hollandaise.

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    Luniterre 24 mars 15:36

    @Et hop !

    Vous dites :

    « L’efficacité du complot dépend du fait de ne pas être mis à jour et ses auteurs désignés. » 

    Mais à la suite vous nous exposez toute une suite de gens et d’institutions qui sont tout de même bien connus et identifiés…

    Le « secret » est donc très relatif !

    Effectivement, tous ces gens sont bien dans une certaine convergence « mondialiste », concernant ce qu’ils veulent faire de la société humaine, ce que l’on voit tous les jours, rabâché sur les médias « mainstream », et qui n’a donc rien de « secret », bien au contraire !

    Maintenant, sans les moyens pour le faire, ils ne seraient pas grand-chose, entre eux.

    Et le premier de leurs moyens, c’est bien la création monétaire et le contrôle du crédit, banco-centralisé !

    Il n’y a donc pas forcément tant de divergence entre votre analyse et la mienne, en termes de constat sur la réalité des choses actuelles, en tout cas.

    Luniterre

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    jefresi 22 mars 21:16

     

    Il est vrai que le capitalisme n’est plus ce qu’il était, il est en passe de devenir autre chose. Il se décompose lentement tout en suivant encore les lois et règles de son fonctionnement décrit au cours du 18e et 19e siècle. Une chose est certaine, depuis 2020, la mondialisation 2.0 annoncé grand coup de trompettes éraillées au cours des années 1990 n’a plus cours : cette mondialisation se fracture sous nos yeux. Cette fracture va s’accélérer, car si le coût de la relocalisation de la production va devenir prohibitif, le taux de profit va nécessairement diminuer et les salaires avec. Ce qui ne va plaire à personne.

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    Luniterre 22 mars 23:33

    @jefresi
    Comme vous le dites si bien :

    « Il est vrai que le capitalisme n’est plus ce qu’il était, il est en passe de devenir autre chose. » ...à savoir, précisément, le banco-centralisme ! Reste à comprendre pourquoi et comment.

    Mais déjà, constater et admettre qu’il y a un changement de nature du régime économique et social sous lequel nous vivons, c’est un premier pas que beaucoup de gens, y compris dans les sphères de la recherche économique et sociologique, ont du mal à admettre.

    Pour la plupart, il y va précisément des « certitudes » qui les ont fait vivre jusque là, y compris professionnellement, et il est donc difficile, pour certains, de se remettre en cause, même confrontés à l’évidence.

    Radoter de jolis poncifs est à la fois une forme de déni et un refuge commode.

    Luniterre

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    paparazzo 23 mars 08:45

     

    " Le développement suprême du capital est quand les conditions générales du procès social de production ne sont plus produites par retrait sur le revenu social, les impôts de l’État […] mais sur le capital comme capital."

     

    Marx - Le Capital, livre III, p 438

     

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    roman_garev 23 mars 10:27

     

    Le Forbes recherche une crise bancaire en Russie. Et il ne la trouve pas. L’Occident est surpris — comment en est-il ainsi ? Des sanctions ont été imposées contre la Russie, et les banques de Suisse et d’Amérique se sont effondrées.

    « Le marché me dit que quelqu’un en Russie a fait quelque chose de bien », admet l’investisseur Jim Rogers de Singapour sur les pages du Forbes.

     

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    Luniterre 24 mars 10:22

     

    @roman_garev

    Comme je l’ai déjà souligné plus haut (*) :

    La Russie, parmi les nations à vocation continentale, constitue donc une exception remarquable par sa capacité à résister à ce système banco-centraliste mondialisé. En Russie la Banque Centrale applique la politique économique et monétaire décidée par le Président et le gouvernement, indépendamment du banco-centralisme mondialisé dominant ailleurs…

    Evidemment, cela tient à son histoire particulière, que l’on ne peut pas résumer en un post, mais cela montre précisément qu’il n’y a pas de fatalité, là où il y a une volonté politique.

    Pour sauvegarder l’indépendance de son pays, Poutine a donc eu le courage de se séparer progressivement de la plupart des oligarques attirés par le mondialisme.

    Dès le début de la guerre il a en outre restructuré l’ensemble de la politique du crédit en Russie, en bonne entente avec Elvira Nabioullina, la Banquière Centrale, qu’il a choisi de reconduire à son poste, même si cela continue de faire débat, semble-t-il. Jusqu’à présent la suite lui a donné bien raison, et c’était donc une décision plutôt judicieuse et appropriée.

    Ce qui contribue, également, à démentir la réputation de machiste qui lui est généralement faite en Occident.

    Luniterre

     

    (* https://www.agoravox.fr/commentaire6545758 )

     

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    Luniterre 23 mars 18:57

     

    Avec la crise de 2020 l’expansion de la dette mondiale a repris en flèche. La dette totale est désormais estimée autour de 300 000 Milliards de dollars, et, selon les études, le rapport au PIB mondial est estimé entre 330 et 365%. Sur la base de ces données, voici donc une « projection » 2023 à partir du graphique 1950-2015 déjà cité en réponse

    (https://www.agoravox.fr/commentaire6545758 ) :

     

    http://ekladata.com/lgVKgSu2pxlNXIV0blRwWJx-CIc.png

     

    Luniterre

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    "Planification secrète" ou évolution systémique ??? Le banco-centralisme en débat sur Agoravox ...

     

     

     

     

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