• Pour info : verbatim Tatiana-La France sur un volcan-minutes 27-39 + études sociologiques correspondantes.

    https://youtu.be/yhBjGr5gO8U 

    http://mai68.org/spip2/IMG/mp4/FRANCE-VOLCAN_17juillet2022_Fildactu.webm 

     

    ****************

    « …en revanche Emmanuel Macron ne semble plus devoir compter ou du moins directement sur le soutien des groupes intermédiaires, du moins au premier tour des élections. Fonctionnaires agents territoriaux enseignants qui l’avaient massivement porté au pouvoir en 2017 se sont cette fois largement tournés vers Jean Luc Mélenchon puis vers la coalition de la nupes nouvelle union populaire écologique et sociale incluant notamment la france insoumise europe ecologie les verts et le parti socialiste.

    En cinq ans ces catégories ont perdu en pouvoir d’achat et en qualité de vie du fait des politiques de restriction budgétaire et demandent aujourd’hui une redistribution plus équitable des richesses, demande sur laquelle nous reviendrons tout à l’heure.

    En cela ils sont rejoints par une foule d’étudiants et de jeunes urbains dont les diplômes ou futurs diplôme on considérablement perdu en valeur sous le poids de la mondialisation, et qui se rendent bien compte que leur haut niveau d’études ne leur permettra pas d’accéder à l’élite et qui demandent eux aussi plus de considération. Enfin ont voté pour Jean Luc Mélenchon, lorsqu’ils ne se sont pas abstenus, un grand nombre des travailleurs précaires des grandes villes exaspérés de ne toucher que des miettes malgré un travail parfois acharnées et voyant d’un bon œil des revendications comme la hausse du salaire minimum, l’allocation jeunesse ou la requalification en salariés des livreurs et chauffeurs de vtc.

    Reste la dernière catégorie celle des victimes de la mondialisation : ouvriers employés agriculteur ou artisans de la France périphérique, forces vives de la nation désormais sacrifiées sur l’autel du libre-échange, oubliées des politiques publiques depuis trente ans est présente dans le débat public uniquement lorsqu’elle s’y invitent d’elle même en prenant d’assaut les ronds points, en attaquant les ministères au transpalette et en incendiant des préfectures.

    Sans grande surprise ces gens ont massivement voté pour Marine Le Pen, laquelle avait choisi d’axer sa campagne sur leur urgence sociale et plus profondément sur leur demande de protection face à une mondialisation perçue comme incontrôlée et destructrice.

    Ainsi ont été les choses quel que soit le regard que l’on peut porter sur elles. Chaque vote dans ses grandes tendances peut s’expliquer par les divergences d’intérêts réels ou perçus des différentes catégories sociales que la mondialisation a constituées, catégories dont le poids fluctue selon les évolutions de cette même mondialisation et dont les comportements évoluent au fur et à mesure que ces contradictions se font plus criantes.

    Or plus la machine craque, plus les choses évoluent vite. Une heure avant le résultat du second tour de l’élection législative aucun analyste sérieux ne se serait aventuré à prédire au rassemblement national un groupe parlementaire de 89 députés. Les instituts de sondages les plus favorables au parti lui en assurant au maximum une petite cinquantaine.

    Encore une fois la France périphérique ne rentrait tout simplement pas dans les calculs des commentateurs médiatiques et pourtant il faut le dire, passé une certaine jubilation à voir ces personnes se tromper une fois de plus dans leurs pronostics et Emmanuel Macron privé de majorité à l’assemblée, la situation politique de la France n’a rien de bien réjouissant.

    Car si une majorité de français se retrouve aujourd’hui sur le rejet d’Emmanuel Macron et du projet politique au service des gagnants de la mondialisation, ce sont bien eux au final qui s’imposent et qui continueront de tirer vers le bas le pays et sa majorité sociale pour des raisons qui peuvent sembler évidentes mais, qui si on les observe de plus près laissent entrevoir le vide majeur de notre vie politique.

    Car ce dont cette séquence électorale a donné confirmation c’est du fait que l’anti-macronisme ne pouvait en soi constituer un projet fédérateur.

    Rien d’étonnant à cela on ne remplace pas une organisation sociale par le refus de cette organisation mais bien par une autre organisation sociale. Or nous l’avons vu c’est bien de toute une organisation sociale qu’Emmanuel Macron est aujourd’hui le nom.

    Mais en face de lui qu’avions nous du côté de Jean-Luc Mélenchon et de la nupes ? Le programme les discours les interventions publiques étaient massivement orientée vers un objectif : la redistribution, augmentation du Smic, des retraites, des minima sociaux, création massive d’emplois de fonctionnaires.

    Il s’agissait comme l’ont dit certains représentants aujourd’hui députés d’être le robin des bois légal prenant dans la poche des riches pour répartir les gains économiques de manière plus équitable et corriger les inégalités.

    Un discours qui passe à côté du fait que lorsque l’on évoque la fortune des riches ont fait en réalité référence à un argent virtuel, à la valeur estimée des titres composant leur capital financier, atteignant des niveaux astronomiques précisément parce qu’elle n’est pas faite pour être dépensée.

    Si demain on redistribue sous forme de chèque à la population l’argent d’un Bernard Arnault, la quantité de biens en circulation n’en serait pas plus abondante, les matériaux de construction, les voitures, les médicaments, l’huile et bien sûr l’essence, n’afflueraient pas massivement pour autant et leur prix suivraient donc la même évolution que celle des salaires.

    La richesse, pas la monnaie, découle d’une production matérielle, et la prospérité générale ne saurait être possible sans relance de cette dernière.

    D’ailleurs les travailleurs du secteur productif le savent et peut-être faut-il y voir la raison pour laquelle ils se méfient des discours uniquement axés sur la redistribution, discours davantage aptes à séduire les personnes travaillant dans les secteurs des services, soit l’électorat salarié type de Jean-Luc Mélenchon et de la nupes, dont les revenus ne découlent que de manière indirecte de la production et à qui les mécaniques réel de la création de richesses peuvent donc ne pas apparaître clairement.

    Pour ce qui est de Marine Le Pen et du rassemblement national maintenant les choses sont un peu plus complexes, car si rien dans l’histoire de ce parti ne le prédestinait à concentrer sur lui les votes de la France périphérique, depuis quelques années maintenant Marine Le Pen a placé la critique de la mondialisation et de ses conséquences au cœur de son discours.

    Cette année la question y prenait même très largement le pas sur les thèmes récurrents du parti et la stratégie semble avoir payé : les départements désindustrialisés, les ouvriers, tout ce que les élites urbaines regardent avec mépris et traite de beaufs racistes et mal habillés ont porté Marine Le Pen au second tour de la présidentielle avant de donner à son parti plus de députés qu’il n’en avait jamais eu.

    Pourtant une fois passées les condamnations de principe force est de constater que Madame Le Pen ne semble guère avoir de plan pour réorganiser la production nationale et ainsi rompre réellement avec l’ordre économique qu’elle dénonce : maintien dans des structures supranationales sanctuarisant la libre circulation des biens et des capitaux et des personnes et que l’on annonce naïvement vouloir changer de l’intérieur. Evocation extrêmement timide de la protection douanière aux contours mal définis et par ailleurs totalement prohibée par ces mêmes structures, absence de tout contrôle monétaire par l’Etat, qui reste donc privé de ses capacités à jouer sur les taux de change pour stimuler son commerce extérieur, projet de relocalisation semblant se fonder uniquement sur la bonne volonté de grandes entreprises dont on ne se propose pas de reprendre le contrôle sur les fonds d’investissement qui aujourd’hui leur dictent leur conduite.

    Les réponses politiques de Marine Le Pen face à la dislocation de l’ordre mondialiste semblent en réalité très floues. Son projet, peu travaillé, est en l’état actuel incapable d’offrir aux français la porte de sortie dont ils ont besoin. Un constat qui peut sembler cruel mais qui explique bien plus fondamentalement que la seule peur qu’inspire son nom de famille, ou la tétanie qui la saisit lorsqu’elle se retrouve confronté à son adversaire pourquoi Marine Le Pen reste elle aussi en incapacité d’incarner une alternative crédible à Emmanuel Macron, et tel est aujourd’hui le grand drame de la vie politique française : une mondialisation à bout de souffle, une organisation sociale qui implose sous nos yeux, une clique de dirigeants préférant nous faire sauter avec eux plutôt que de perdre leurs privilèges et en face, rien, une vague critique des gesticulations politiciennes, parfois d’un côté ou de l’autre une fulgurance, mais pas le moindre projet solide construit cohérent auquel se raccrocher et donc un modèle moribond qui se maintient faute de mieux faisant toujours plus de dégâts au fur et à mesure de son agonie.

    Dès lors que peut-il se passer désormais ? On le sait, tous les signaux économiques le montrent, la crise de la mondialisation va encore s’amplifier dans les prochains mois. Nous en parlerons en temps et en heure.

    Face aux effets de cette crise on peut compter sur Emmanuel Macron, sur son équipe et sur les dirigeants de l’union européenne pour faire exactement le contraire de ce qu’il faudrait faire, donnant ainsi encore plus d’ampleur aux effets de la crise.

    Les premières annonces de politique générale du nouveau gouvernement bornes sont assez claires à ce sujet. Dans les mois à venir on préférerait pouvoir vous dire le contraire mais on va être réaliste : la situation vécue par les français ne se situant pas tout en haut de l’échelle sociale va se dégrader, leur quotidien va se durcir à des niveaux difficiles à estimer.

    Les opposants d’Emmanuel Macron à l’assemblée, la nupes d’un côté, le rn de l’autre, joueront chacun la partition qu’ils estiment devoir jouer, mais tant qu’aucun des deux n’aura de projet politique sérieux il ne pourra prétendre faire plus que de la figuration, nourrissant ainsi le rejet du parlementarisme et face à la dégradation générale des conditions de vie, des émeutes ponctuelles telles que celles connues par la Martinique ou la Guadeloupe ces derniers mois pourraient bien éclater, recueillant systématiquement en réponse une répression féroce de la part d’un pouvoir certes affaibli mais bien décidé à jouer lui aussi sa partition jusqu’au bout en régnant par le vide politique, une stratégie qui ne pourra durer que tant que rien ne viendra combler ce vide.

    Voilà à peu de choses près où nous en sommes aujourd’hui. Un constat nous en convenons extrêmement noir mais pourtant porteur d’espoir, car pour espérer régler les problèmes il faut commencer par les regarder en face et par accepter qu’ils sont là

    Aujourd’hui la France ne souffre pas simplement de quelques excès d’une poignée de politiciens corrompus et que c’est que l’on pourrait corriger par un léger réajustement de l’allocation des richesses.

    La France est en train de mourir des contradictions profondes de sa structure économique qui tel un cancer ronge aujourd’hui l’ensemble du corps social et politique.

    Surtout elle est en train de mourir de l’absence de projet politique cohérent de sortie du désastre mondialiste, et de réorganisation socio-économique autour de la production et de ceux qui la permettent.

    L’émergence d’un tel projet représente désormais un enjeu essentiel pour espérer à terme éviter le chaos total, et en ce qui nous concerne c’est fort de cette conviction que nous aborderons les mois qui viennent sans bien sûr prétendre à nous seuls combler le vide nous tâcherons de nous y employer à la hauteur de nos moyens et soyez convaincus que nous y travaillons d’ores et déjà.

    Pour l’instant une nouvelle saison s’achève pour le fil d’actu. Merci d’avoir été avec nous pendant cette période et on espère bien vous retrouver encore plus nombreux en Septembre. »

     

     SOURCE >>> Pour info : verbatim Tatiana-La France sur un volcan-minutes 27-39 + études sociologiques correspondantes.

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    Infographies Elections législatives 2022 : jeunes, ouvriers… Visualisez le profil des abstentionnistes du second tour 

     

    Article rédigé par Lise Kiennemann - franceinfo France Télévisions

    Publié le 20/06/2022 16:17Mis à jour le 20/06/2022 16:38

     

    NDLR >>> les infographies ne sont visualisables que sur le site lui-même (pas de liens disponibles) 

    https://www.francetvinfo.fr/elections/legislatives/infographies-elections-legislatives-2022-jeunes-ouvriers-visualisez-le-profil-des-abstentionnistes-du-second-tour_5205847.html 

     

    Si l’abstention au second tour des élections législatives, dimanche, a atteint un niveau élevé, elle n’a toutefois pas concerné toutes les couches de la population de la même manière. Découvrez en trois graphiques le profil sociologique des abstentionnistes.

    A près de 54%, l’abstention a encore une fois atteint un niveau élevé, le 19 juin 2022, pour le second tour des élections législatives. (FRANCEINFO)

    Elle n’a pas dépassé son record de 2017, mais l’abstention a atteint un niveau élevé au second tour des élections législatives, dimanche 19 juin. Plus de la moitié des électeurs (53,77%) ne se sont pas rendus aux urnes. Mais qui sont les abstentionnistes ? Age, revenus, appartenance politique… Franceinfo dresse en trois graphiques le profil sociologique de cet électorat qui ne s’est pas déplacé pour le scrutin.

     

    Chez les 18-24 ans, sept électeurs sur 10 ont boudé les urnes 

    Comme au premier tour, l’abstention a d’abord concerné de manière disproportionnée les jeunes, selon l’estimation Ipsos-Sopra Steria pour France Télévisions, Radio France, France Médias Monde et les chaînes parlementaires. Au lendemain du premier tour, le chef de file de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, avait lancé sur France 2 un appel à la mobilisation des jeunes, les exhortant à "se mêl[er] un peu de leurs affaires". Force est de constater qu’il n’y a pas eu de sursaut massif de la participation de la part de cette tranche d’âge.

    Dimanche, 71% des 18-24 ans et 66% des 25-34 ans n’ont pas voté, contre 69% sept jours plus tôt. "La jeune génération est un peu blasée à l’égard des élections et de la démocratie", expliquait sur franceinfo Olivier Galland, sociologue et directeur de recherche émérite au CNRS, qui notait une préférence de la jeunesse "pour des formes d’actions protestataires", comme des manifestations ou "l’affichage d’opinions sur les réseaux sociaux".

    Entre le premier et le second tour, l’abstention a progressé dans toutes les tranches d’âge, à l’exception de celle des 25-34 ans qui a enregistré une diminution de l’abstention : 66% des électeurs de cette classe d’âge se sont abstenus au second tour, contre 71% au premier tour.

    Plus les électeurs sont jeunes, plus ils s’abstiennent. Seuls les plus de 60 ans affichent une abstention inférieure à 50%. "C’est la génération des ’baby boomers’ qui vote le plus, notamment parce qu’ils croient encore en la politique", décryptait sur franceinfo Vincent Tiberj, chercheur en sociologie électorale à Sciences Po Bordeaux.

     

    Les deux tiers des ouvriers se sont abstenus 

    L’abstention est une question d’âge, mais aussi de diplômes et de revenus. Les électeurs les moins diplômés sont ceux qui se sont le plus abstenus au second tour : 58% des titulaires du baccalauréat ne sont pas allés voter, contre 54% des diplômés d’un bac+2 et 51% des détenteurs d’un bac+3 ou plus.

    Ces différences se retrouvent également si l’on compare la participation en fonction des revenus. Plus le niveau de vie de l’électeur augmente, moins l’abstention est importante.

    Les professions les moins qualifiées sont ainsi celles qui se sont le moins déplacées, dimanche. L’abstention atteint 67% chez les ouvriers et 64% chez les employés, contre 59% chez les professions intermédiaires et 54% chez les cadres. L’abstention entre les deux tours du scrutin s’est en particulier accrue chez les ouvriers, enregistrant au second tour un taux supérieur de cinq points à celui du premier tour.

     

    Plus de la moitié des électeurs de Marine Le Pen et de Jean-Luc Mélenchon ne se sont pas déplacés 

    Les différents courants politiques ne sont pas exposés de la même manière à l’abstention. Les électeurs de l’extrême droite et de la gauche radicale ont davantage boudé les urnes, selon cette même étude. L’abstention a ainsi dépassé les 50% parmi ceux qui ont accordé leur voix à Eric Zemmour, Marine Le Pen ou à Jean-Luc Mélenchon au premier tour de l’élection présidentielle.

    Le sursaut de participation que Jean-Luc Mélenchon a appelé de ses vœux pour le second tour ne s’est là encore pas produit, puisque l’abstention a augmenté chez ses partisans. A l’inverse, moins de 40% des électeurs d’Emmanuel Macron et de Valérie Pécresse ont boudé les urnes, soit une légère baisse par rapport au premier tour.

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    Législatives 2022 - 1er Tour

    Jeunes, riches, ruraux… Qui a voté qui au premier tour ?

    Chaque parti qui présentait des candidats au premier tour des élections législatives a sur-performé ou sous-performé auprès de certaines catégories socioprofessionnelles. Détails.

    Par Juliette MITOYEN - 14 juin 2022 à 07:05 | mis à jour le 14 juin 2022 à 07:07 – 

    Comme pour la dernière élection présidentielle, le premier tour des élections législatives a révélé une fracture générationnelle, sociale et professionnelle entre les électeurs. Une enquête de l’institut Ipsos-Sopra-Steria pour France Télévisions et Radio France (1) a analysé les partis privilégiés dans les urnes par les Français en fonction de leur âge, de leur emploi, de leur niveau de revenus ou encore de leur lieu de vie. En voici les principales tendances.

    Les jeunes massivement derrière la Nupes 

    Le fossé générationnel observé durant l’élection présidentielle 2022 s’est confirmé aux élections législatives. Selon Ipsos, 42% des 18-24 ans et 38% des 25-34 ans ont voté pour un(e) candidat(e) de la Nouvelle Union Populaire Écologique et Sociale (Nupes), l’union de la gauche actée entre la France insoumise, Europe Écologie-Les Verts, le Parti communiste ou encore le Parti socialiste. La gauche arrive également en tête chez les 35-49 ans, avec 31% des voix.

    Plus les électeurs vieillissement, plus ils ont eu tendance à délaisser la Nupes pour les candidats de la majorité présidentielle Ensemble ! et, dans une moindre mesure, les candidats Les Républicains. Chez les 70 ans et plus, les candidats Ensemble ! ont engrangé 38% des voix.

    Le Rassemblement national a quant à lui rassemblé 18% des 18-24 ans, devenant la deuxième force politique des législatives chez cette tranche d’âge. Le parti d’extrême-droite arrive par ailleurs premier chez les 50-59 ans.

     

    TABLEAU 1 

    https://public.flourish.studio/visualisation/10333994/?utm_source=showcase&utm_campaign=visualisation/10333994 

     

    On observe par ailleurs de légères différences de vote en fonction du genre. Les femmes ont légèrement plus voté à l’extrême gauche (2% d’entre elles, contre 1% des hommes) et à gauche (27% des femmes ont voté pour la Nupes, contre 23% des hommes). À l’inverse, les hommes ont légèrement plus voté pour l’extrême-droite : 21% ont choisi le RN (contre 17% des femmes) et 5% Reconquête (contre 2% des femmes).

    Les ouvriers favorables au RN, les retraités pour la majorité 

    Des différences se dessinent également en fonction de la profession des électeurs. Le Rassemblement national a ainsi fait carton plein chez les ouvriers, qui sont 45% à avoir voté pour le parti d’extrême droite (contre 11% pour les Républicains et Ensemble ! et 18% pour la Nupes.

    L’union de la gauche est cependant arrivée en tête chez les employés (31%), les professions intermédiaires (35%) et même les cadres (28%), chez qui elle a devancé la majorité présidentielle Ensemble ! Le score de la Nupes retombe nettement chez les retraités, qui ne sont que 18% à avoir voté pour des candidats de l’union de la gauche. Les retraités ont en effet largement plébiscité la majorité présidentielle (pour 35% d’entre eux).

    Les chômeurs ont quant à eux largement voté pour la Nupes (30%) et le Rassemblement national (27%), et très peu pour Ensemble (7%) ou même Les Républicains (11%).

     

    TABLEAU 2 

    https://public.flourish.studio/visualisation/10334116/?utm_source=showcase&utm_campaign=visualisation/10334116 

     

    On observe par ailleurs de très grandes variations dans le choix du vote en fonction du niveau de diplôme obtenu. Selon l’Ipsos, 32% des Bac+3 ont plébiscité la Nupes, contre 27% pour ensemble et 11% pour le RN. A l’inverse, le parti de Marine Le Pen a convaincu 28% des électeurs ayant un diplôme inférieur au baccalauréat. Ces derniers n’ont voté qu’à 17% pour la Nupes. Concernant la majorité présidentielle, aucune tendance nette ne se dessine sur le profil de ses électeurs par rapport à leur diplôme.

    Les plus riches pour Ensemble !, les plus pauvres chez la Nupes 

    Le premier tour des élections législatives confirme également un fossé entre les Français aisés et précaires. Du côté de la majorité présidentielle, plus les électeurs gagnent de l’argent, plus ils sont nombreux. Ensemble ! a ainsi obtenu 19% des suffrages chez les personnes gagnant moins de 1250 euros par mois, et 28% chez ceux gagnant plus de 3000. Pour la Nupes, c’est l’opposé : plus le salaire d’un électeur est élevé, moins il est susceptible d’avoir opté pour l’union de la gauche. Les LR, qui n’ont obtenu que 13,7% des voix au national, augmentent quant à eux leur score (17%) chez les Français gagnant plus de 3000 euros par mois. Ces derniers ont été peu nombreux (15%) à opter pour le RN.

    Les électeurs vivant grâce à un ou plusieurs crédits ou sur ses économies ont également voté plus à gauche et au Rassemblement national que pour la droite et le centre.

    Les Français estimant appartenir à un milieu social défavorisé ont par ailleurs plus voté Nupes (29%) et RN (31%) que pour la majorité présidentielle (8% seulement). Quant à ceux qui se disent aisés et privilégiés, ce ils ont largement plébiscité la majorité (33%) et Les Républicains (qui obtiennent 22% des voix dans cette catégorie de la population).

    Les très grandes villes opposées au RN 

    TABLEAU 3 

    https://public.flourish.studio/visualisation/10334216/?utm_source=showcase&utm_campaign=visualisation/10334216 

     

    Après le second tour de l’élection présidentielle, on avait observé une nette fracture entre la France rurale, qui avait plébiscité Marine Le Pen, et la France des agglomérations moyennes ou grandes, qui avait opté pour Emmanuel Macron. Cette tendance ne semble plus si nette dans le sillage du premier tour des législatives, au cours duquel 22% des habitants des communes de moins de 2000 habitants ont choisi un candidat du RN, contre 21% un candidat Ensemble ! C’est la Nupes qui récolte le plus grand nombre de voix (27%) dans ces campagnes.

    En revanche, les très grosses villes restent réticentes au Rassemblement national. Dans les communes de plus de 200.000 habitants, seuls 13% des voix sont allées au parti de Marine Le Pen, contre 27% pour la Nupes et 28% pour Ensemble !

    https://www.leprogres.fr/elections/2022/06/14/jeunes-riches-ruraux-qui-a-vote-qui-au-premier-tour 

    (1) Sondage mené par Ipsos et son partenaire Sopra Steria pour France Télévisions et Radio France du 8 au 11 juin 2022. 4000 personnes interrogées, constituant un échantillon national représentatif de la population française, inscrite sur les listes électorales, âgée de 18 ans et plus. 

     

    EN DOC PDF, L’ETUDE AVEC LES LIENS FONCTIONNELS VERS LES INFOGRAPHIES ( TABLEAUX INTERACTIFS )

    Télécharger « Legislatives 2022 1er Tour Etude sociologique Le Progres..pdf »

     

    Sur le même sujet :

    https://www.ipsos.com/fr-fr/legislatives-2022/qui-vote-quoi-la-sociologie-de-lelectorat 

     

    EN DOC PDF, LIEN VERS L’ETUDE IPSOS COMPLETE >>>

    https://www.ipsos.com/sites/default/files/ct/news/documents/2022-06/Ipsos%20Sopra%20Steria_Sociologie%20des%20e%CC%81lectorats_12%20Juin%2020h24.pdf 

     

    Télécharger « Ipsos Sopra Steria_Sociologie des électorats_12 Juin 20h24.pdf »

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    Sur le même thème >>> 

    Pour sortir de la crise et de l’inflation il faut absolument faire la paix avec la Russie ! Les USA sacrifient délibérément l’économie européenne pour tenter de gagner leur guerre séculaire

    http://cieldefrance.eklablog.com/pour-sortir-de-la-crise-et-de-l-inflation-il-faut-absolument-faire-la--a212843453

     

    VOIR AUSSI >>> 

    Charles Gave Vs Banques Centrales : un match au cœur du système de domination de classe ! Quelles conséquences pour les luttes sociales ?

    https://mai68.org/spip2/spip.php?article12016 

    LES PRINCIPAUX LIENS VERS LES ANALYSES CONCERNANT LE BANCO-CENTRALISME SONT A LA SUITE DE L’ARTICLE 

     

     

     

     

    La France en paix dit : Stop OTAN ! Stop guerre ! 

     

    https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/la-france-en-paix-dit-stop-otan-242616 

     

    http://cieldefrance.eklablog.com/la-france-en-paix-dit-stop-otan-stop-guerre-a212801533

     

    https://mai68.org/spip2/spip.php?article11974 

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    Discours de Pierre de Gaulle, petit-fils du Général De Gaulle à l’occasion de la Fête Nationale de la Fédération de Russie - TEXTE INTÉGRAL - VIDÉO -

    http://cieldefrance.eklablog.com/discours-de-pierre-de-gaulle-petit-fils-du-general-de-gaulle-a-l-occas-a212801269 

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    « Pour sortir de la crise et de l’inflation il faut absolument faire la paix avec la Russie ! Les USA sacrifient délibérément l’économie européenne pour tenter de gagner leur guerre séculaire Pour info : un courtier US en métaux précieux nous explique de l’intérieur même du système le principe banco-centraliste du nouvel ordre mondial, depuis 2008 déjà ! »

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