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Déficit et dépendance: les marchés financiers attendent les "liquidités" banco-centralisées comme le jardinier attend la pluie... (Et y'a pas sécheresse!)
Dans une économie capitaliste "classique", quand le déficit public augmente au delà des prévisions budgétaires, les taux longs sur la dette publique augmentent, et éventuellement, dangereusement, et aussi bien pour les États que pour l'économie en général.
Dans l'économie actuelle, depuis une quinzaine d'année, soit la pseudo-"sortie de crise" post-2007-2008, les acteurs économiques et financiers s'attendent à ce que les Banques Centrales suivent le mouvement en recréant de la monnaie ex-nihilo pour empêcher le système de s'effondrer, comme elles l'ont fait en 2020, au lieu de tenter de "réduire leur bilan" en vue de réduire la masse monétaire et d'"éponger" au moins une partie des dettes accumulées.
Ce qui explique, en résumé, pourquoi, malgré le "dérapage du déficit public français" il n'y a malgré tout pas de réaction d'"inquiétude" des marchés, susceptibles de faire flamber les taux.
Un exposé détaillé et brillant de l'économiste Pierre Sabatier, dans la vidéo ci-dessous. Il est notamment caractéristique que pour expliquer la situation actuelle il se réfère à l'histoire économique du Japon, un sujet essentiellement abordé dans notre dernier article sur la question de l'évolution banco-centraliste actuelle:
(Divers liens à la suite, pour aller plus loin sur le banco-centralisme)
VOIR ÉGALEMENT :
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SUR VLR, UNE QUESTION POSÉE, UNE RÉPONSE PROPOSÉE:
- Déficit et dépendance : les marchés financiers attendent les "liquidités" banco-centralisées comme le jardinier attend la pluie... (Et y’a pas sécheresse !) 28 mars 12:53
Ou bien le déficit public est un mensonge destiné à justifier des économies qui ensuite seront envoyées en Ukraine pour financer la guerre.
Réponse proposée :
Prévisualisation
Malheureusement, en un sens, non, le déficit public, chronique depuis des décennies en France comme aux USA et dans la plupart des économies occidentales, est bien une réalité, et qui ne fait donc que s’accentuer depuis la "crise finale" du capitalisme "classique" en 2007-2008.
Que ce soit pour financer la guerre en Ukraine, la "vaccination", ou quoi que ce soit d’autre de significatif au niveau budgétaire, c’est donc le recours à la dette et au déficit qui s’impose.
Autrement dit, les "choix budgétaires" importants ne sont jamais que différentes formes de la dette, choix qui, évidemment, se font en fonction des "priorités" politico-"économiques" du moment, c’est à dire, encore, et bien évidemment, en fonction des "intérêts" à privilégier : le lobby des industries d’armements, le lobby des industries pharmaceutiques, etc…
C’est le principe même du banco-centralisme dans sa phase actuelle : l’activité "économique" est essentiellement déterminée par la direction de l’"arrosage" en termes de "liquidités"(*), sous forme de création monétaire ex nihilo, évidemment toujours banco-centralisée "en dernier ressort".
Le banco-centralisme, c’est un peu comme dans l’Évangile : "Les derniers seront les premiers…" C’est exactement ce que Pierre Sabatier nous explique !
En pratique ils (les banquiers centraux) le sont déjà (les vrais boss…) depuis 2008, donc !
Luniterre
(* C’est la version "moderne" de l’Effet Cantillon, pour ceux qui s’intéressent à l’histoire "longue" de l’économie mondiale.)
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SUJET CONNEXE :
Message en réponse à :
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- 28 mars 16:56, par Luniterre
« Plus d’analyse, plus de stratégie ! » C’est assez amusant, mais en fait, tristement comique, de voir un tel slogan dans un discours copié-collé des tracts du siècle dernier.
« Le capitalisme croule sous ses contradictions …mais le capital se porte comme un charme… »
Là ça fait carrément un siècle qu’on entend la même rengaine, qui a pu, certes, avoir son « heure de gloire » lors des « creux » du mouvement social entre deux « vraies » crises historiques du capitalisme.
Alors que la réalité, aujourd’hui, en 2024, et depuis 2008, déjà, c’est que si ce qui reste du capital « se porte comme un charme », c’est à l’ombre géante du grand séquoia US de la Fed et autres Banques Centrales qui le « reconstituent » à grands coups de « planche à billet » à mesure qu’il se perd dans la dette publique et privée.
C’est pourtant simple à comprendre, surtout que les analystes du système, eux, qui n’ont pas leurs deux neurones dans le même sabot râpé, n’ont pas attendu des décennies pour suivre l’évolution du dit capital, et chercher à y comprendre ce qui se passait vraiment dans l’appareil productif mondialisé, et y compris en étudiant dans les bouquins de Marx, sans préjugé idéologique.
Le "débat" gauche (libérale ?) vs droite (autoritaire ?), c’est donc juste le spectacle pour amuser les gogos, gauchistes ou non, pendant que les décisions se prennent, ailleurs, dans les Conseils de Gouverneurs des Banques Centrales, hors de tout "débat démocratique", réel ou supposé.
Il serait temps d’ouvrir les yeux sur le réel et d’atterrir, enfin, au XXIe siècle : c’est le nôtre et celui de nos enfants, et suivants…!
Luniterre
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