A quelques heures d’une journée syndicale supposée "historique", les supputations sur le niveau de mobilisation vont bon train dans les médias, qui, déjà depuis deux semaines semblent étrangement plutôt vouloir "gonfler" l’affaire que de la minimiser, selon leur ligne habituelle.

Une complicité évidente avec les "représentants syndicaux" s’est même manifestement établie en ce sens.

Le chiffre mythique du "million de manifestants" est même le plus couramment évoqué.

Le mécontentement social est bien évidemment considérable et même multiple, mais pas uniquement sur la question des retraites.

En un sens, lancer ce "défi" de la "réforme des retraites" est aussi un moyen comme un autre, pour le système, d’éloigner l’attention des problèmes de survie immédiate, générés par l’accentuation de la crise, et qui pourraient réellement unir la masse des plus pauvres, et, fondamentalement, des plus révoltés, mais qui n’ont pas les moyens d’expression de leurs revendications générales, qui dépassent potentiellement, pourtant, les clivages sectoriels et corporatistes du syndicalisme français actuel.

De sorte que fixer la barre au niveau du "million" pour une "première journée de mobilisation", dont la suite reste indécise, c’est aussi le moyen de refroidir les ardeurs, et même dans le "meilleur" des cas, imposer au mouvement le défi de renouveler ce chiffre, sous peine de se trouver d’entrée de jeu placé dans une "dynamique" en réalité régressive dès le départ.

Sans une extension massive à d’autres revendications que le "sauvetage des retraites" ce mouvement social semble donc déjà programmé, par ses acteurs officiellement attitrés, aussi bien médiatiques que syndicaux, pour suivre la pente des précédents, même si avec un joli feu de paille sur la première journée.

Pour faire éclater le carcan macronien, qui est à la fois celui de la déliquescence du capitalisme et de l’expansion totalitaire du mondialisme banco-centraliste, il ne reste donc plus qu’à espérer un bug dans le programme, ce Jeudi !

Luniterre

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