• Attaque israélienne sur Rafah: un nouveau front Égypte-Turquie contre l'Etat sioniste!

     

     

    Le président turc Recep Tayyip Erdogan (à gauche) serrant la main de son homologue égyptien Abdel Fattah al-Sisi (à droite) lors d'une visite officielle en Égypte le 14 février 2024. (Photo by TURKISH PRESIDENTIAL PRESS SERVICE / AFP)

     

     

    Attaque israélienne sur Rafah:

    l’Égypte menace de "suspendre" les accords de paix

    et se rapproche d'Erdogan, en visite officielle au Caire! 

     

     

          Après l'attaque israélienne à Rafah qui a fait une centaine de victimes, dont trois soldats israéliens, pour libérer deux otages, en "préalable" à une offensive généralisée sur cette ville frontière, dernier refuge pour 1 400 000 gazaouis exilés, en plus des 300 000 habitants d'origine, mais maintenant également explicitement menacés d'expulsion par Netanyahou après cette première attaque meurtrière, la situation au Proche-Orient est donc en train de prendre une tournure nouvelle et relativement inattendue, avec le rapprochement politique et diplomatique entre l’Égypte et la Turquie.

    Outre son offensive généralisée en préparation sur Rafah, Israël a aussi lancé de nouveaux raids aériens meurtriers sur le Liban, ce jour même, en représailles contre un tir de roquette ayant atteint une base militaire et tué une soldate, selon Tsahal. Les victimes, côté libanais, quatre morts et neuf blessés, sont toutes civiles, selon les autorités locales, contrairement aux affirmations d'Israël.

     

     

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    LES CIVILS MASSÉS À RAFAH "NE PEUVENT PAS S'ÉVAPORER" 

     

    Richard Peeperkorn, représentant de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) pour Gaza et la Cisjordanie occupée, a déclaré qu'un assaut à Rafah serait "une catastrophe incompréhensible" et amplifierait le "désastre humanitaire au-delà de toute imagination".

    La ministre allemande des Affaires étrangères, en visite à Jérusalem, a souligné que les personnes se trouvant à Rafah et n'ayant nulle part où aller ne pouvaient pas "tout simplement s'évaporer dans l'air".

    "Les gens ont besoin d'endroits sûrs et de couloirs sûrs pour éviter de se retrouver piégés au milieu des tirs", a déclaré Annalene Baerbock avant de s'entretenir avec Benjamin Netanyahu.

    Au cours de la nuit de mardi à mercredi, l'armée israélienne a de nouveau bombardé différentes zones situées dans l'est de Rafah et plusieurs endroits de Khan Younès, la principale ville du sud de la bande de Gaza, ont rapporté des habitants.

    Selon le ministère gazaoui de la Santé, les troupes israéliennes ont continué d'isoler les deux principaux hôpitaux encore opérationnels de Khan Younès.

    "C'est décevant, nous espérions qu'un accord puisse être conclu au Caire", a déclaré Jaba, un homme d'affaires gazaoui venu se réfugier à Rafah avec sa famille.

    "Nous comptons désormais les jours d'ici à l'arrivée des chars d'assaut israéliens. Nous espérons que ce ne sera pas le cas, mais qui peut les en empêcher ?", a-t-il dit à Reuters via une messagerie en ligne.

    Des sources au fait des pourparlers de mardi au Caire ont décrit ceux-ci comme positifs, indiquant que les parties prenantes allaient de nouveau se réunir - sans préciser quand ni où.

     

    Au cours de sa première visite en Egypte depuis plus de dix ans, dans le cadre d'une volonté commune de restaurer les liens bilatéraux, le président turc Recep Tayyip Erdogan a indiqué mercredi que la situation à Gaza avait été le principal sujet de discussion avec son homologue Abdel Fattah al-Sissi.

     

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    M. Erdogan a dénoncé mercredi "la politique d'occupation et de massacres du gouvernement de Benjamin Netanyahu", le Premier ministre israélien.

     

    Evoquant Rafah, la ville du sud de la bande de Gaza sur laquelle l'armée israélienne menace de lancer une offensive, M. Erdogan a exhorté la communauté internationale à "ne pas laisser se produire une telle folie qui mènera au génocide".

     

    - Aide humanitaire -

    M. Sissi, lui, a dénoncé "les obstacles d'Israël qui font que l'aide humanitaire entre trop lentement à Gaza".

    L'Egypte tient l'unique ouverture de Gaza sur le monde qui ne soit pas contrôlée par Israël: le terminal de Rafah. Tous les autres points de passage sont hermétiquement fermés par Israël.

    Si Rafah relie les territoires palestinien et égyptien, les Israéliens exigent de fouiller l'ensemble des camions qui y transitent, ce qui ralentit l'acheminement de l'aide.

    M. Erdogan, qui a qualifié Israël d'"Etat terroriste" et le Hamas de "groupe de libérateurs", a rappelé début novembre son ambassadeur à Tel-Aviv, tout en jugeant impossible de "rompre complètement" avec Israël.

    Avant le 7 octobre, plusieurs dirigeants politiques du Hamas étaient installés à Istanbul. Ils ont discrètement été priés de partir depuis.

    Dès le début du conflit à Gaza, M. Erdogan a proposé sa médiation mais les discussions sur des trêves sont jusqu'ici menées par le Qatar et l'Egypte.

    Mardi, les directeurs des services de renseignement américain et israélien, le Premier ministre qatari et des dirigeants égyptiens ont discuté au Caire des moyens pour "oeuvrer à une trêve dans la bande de Gaza".

    Ces discussions, qui portaient aussi sur une nouvelle libération d'otages, ont été "positives" et doivent se poursuivre jusqu'à vendredi, a rapporté une télévision proche du renseignement égyptien.

    https://www.laprovence.com/article/france-monde/11746942646887/sissi-et-erdogan-ouvrent-une-nouvelle-page-dans-leurs-relations-apres-une-decennie-de-brouille

     

     

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    Attaque israélienne sur Rafah: un nouveau front Égypte-Turquie contre l'Etat sioniste!

     

    Guerre Israël-Hamas : l'Égypte menace de suspendre son traité de paix avec l'État Hébreu

    Par Somaya Aqad euronews avec AP  Publié le 11/02/2024 - 20:56

    L'Egypte menace de suspendre son traité de paix avec Israël si des troupes israéliennes sont envoyées dans la ville frontalière de Rafah, densément peuplée, où les combats pourraient forcer la fermeture de la principale route d'approvisionnement en aide du territoire assiégé, selon des responsables.

    La menace de l'Egypte de suspendre les accords de Camp David, pierre angulaire de la stabilité régionale depuis près d'un demi-siècle, est apparue après que le Premier ministre Benjamin Netanyahu a déclaré que l'envoi de troupes à Rafah était nécessaire pour remporter la guerre de quatre mois contre le groupe militant palestinien Hamas.

    Plus de la moitié des 2,3 millions d'habitants de Gaza ont fui vers Rafah pour échapper aux combats dans d'autres régions, et ils sont entassés dans des camps de tentes tentaculaires et des abris gérés par l'ONU près de la frontière. L'Égypte craint un afflux massif de centaines de milliers de réfugiés palestiniens qui pourraient ne jamais être autorisés à revenir.

    Une situation humanitaire critique

    L'impasse entre Israël et l'Égypte, deux proches alliés des États-Unis, a pris forme alors que des groupes d'aide prévenaient qu'une offensive à Rafah aggraverait la situation humanitaire déjà catastrophique à Gaza, où environ 80 % des habitants ont fui leurs maisons et où, selon l'ONU, un quart de la population risque de mourir de faim.

    La chaîne de télévision Al-Aqsa du Hamas a cité un responsable anonyme du Hamas qui a déclaré que toute invasion de Rafah ferait "exploser" les pourparlers menés sous la médiation des États-Unis, de l'Égypte et du Qatar l'objectif d'un cessez-le-feu et de la libération des otages israéliens.

    Lors d'une interview sur ABC News "This Week with George Stephanopoulos", M. Netanyahu a suggéré que les civils de Rafah pourraient fuir vers le nord, affirmant qu'il y a "beaucoup de zones" qui ont été nettoyées par l'armée. Il a ajouté qu'Israël était en train d'élaborer un "plan détaillé" pour les reloger.

    Mais l'offensive israélienne a causé destruction généralisée, en particulier dans le nord de Gaza, et de violents combats se déroulent toujours dans le centre de Gaza et dans la ville méridionale de Khan Younis. Dans la ville de Gaza, dimanche, les derniers habitants couvraient les corps en décomposition dans les rues ou portaient les corps vers les tombes. Certaines rues étaient jonchées de sable provenant des bombardements. De la fumée s'échappait des bâtiments détruits.

    Une opération terrestre à Rafah pourrait couper l'une des seules voies d'acheminement des produits alimentaires et médicaux dont Gaza a cruellement besoin.

    Les trois responsables ont confirmé les menaces de l'Égypte, sous couvert d'anonymat car ils n'étaient pas autorisés à informer les journalistes sur les négociations sensibles. Le Qatar, l'Arabie saoudite et d'autres pays ont également mis en garde contre graves répercussions l'entrée d'Israël à Rafah.

    "Une offensive israélienne sur Rafah entraînerait une catastrophe humanitaire indescriptible et de graves tensions avec l'Égypte", a écrit le responsable de la politique étrangère de l'Union européenne, Josep Borrell, sur X.

    La maison Blanche met en garde son allié israélien

    La Maison Blanche, qui a protégé Israël des appels internationaux à un cessez-le-feu, a également mis en garde contre une opération terrestre à Rafah dans les circonstances actuelles, affirmant qu'elle serait un "désastre" pour les civils.

    Israël et l'Égypte se sont livré cinq guerres avant de signer les accords de Camp David, un traité de paix historique négocié par le président américain de l'époque, Jimmy Carter, à la fin des années 1970.Le traité comprend plusieurs dispositions régissant le déploiement des forces des deux côtés de la frontière.

    L'Égypte a fortement fortifié sa frontière avec Gaza, en délimitant une zone tampon de 5 kilomètres et en érigeant des murs de béton en surface et en sous-sol. Elle a démenti les allégations israéliennes selon lesquelles le Hamas exploite des tunnels de contrebande sous la frontière, affirmant que les forces égyptiennes exercent un contrôle total de leur côté.

    Les autorités égyptiennes craignent qu'en cas de franchissement de la frontière, l'armée ne soit pas en mesure d'arrêter une marée de personnes fuyant vers la péninsule du Sinaï.

    Selon les Nations unies, Rafah, qui abrite normalement moins de 300 000 personnes, en accueille aujourd'hui 1,4 million davantage qui ont fui les combats ailleurs, et elle est "gravement surpeuplée" . M. Netanayahu a déclaré que le Hamas y possédait encore quatre bataillons. "Ceux qui disent qu'il ne faut en aucun cas entrer à Rafah disent en fait qu'il faut perdre la guerre et maintenir le Hamas sur place", a-t-il déclaré à ABC News.

    Israël a ordonné à une grande partie de la population de Gaza de fuir vers le sud, les ordres d'évacuation couvrant les deux tiers du territoire, alors même qu'il effectue régulièrement des frappes aériennes dans toutes les zones, y compris Rafah. Ces derniers jours, les frappes aériennes sur la ville ont tué des dizaines de Palestiniens, dont des femmes et des enfants.

    28 176 palestiniens tués

    Le Ministère de la santé de Gaza a déclaré dimanche que les corps de 112 personnes tuées dans le territoire avaient été amenés dans les hôpitaux au cours des dernières 24 heures, ainsi que ceux de 173 personnes blessées.

    Ces décès portent à 28 176 le nombre de morts dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre. Le ministère ne fait pas de distinction entre les civils et les combattants, mais indique que la plupart des personnes tuées étaient des femmes et des enfants.

    La guerre a commencé avec attaque du Hamas contre le sud d'Israël le 7 octobre), lorsque les militants palestiniens ont tué quelque 1 200 personnes, pour la plupart des civils, et en ont enlevé environ 250. Plus de 100 otages ont été libérés en novembre lors d'un cessez-le-feu d'une semaine en échange de 240 prisonniers palestiniens.

    Certains des otages restants sont morts. Le Hamas a déclaré qu'il n'en libérerait pas d'autres tant qu'Israël ne mettrait pas fin à son offensive et ne se retirerait pas de Gaza. Il a également exigé la libération de centaines de prisonniers palestiniens, dont des militants de haut rang condamnés à perpétuité.

    M. Netanyahou a exclu ces deux demandes, affirmant qu'Israël se battrait jusqu'à la "victoire totale" et le retour de tous les otages.

    https://fr.euronews.com/2024/02/11/guerre-israel-hamas-legypte-menace-de-suspendre-son-traite-de-paix-avec-letat-hebreu

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