5 Mai 2020 – Retour sur une tentative avortée de Contre-Coup d’État « juridique » de la Cour Constitutionnelle de Karlsruhe contre la BCE !
En pleine « pandémie du Covid-19 », et à quelques encablures du déconfinement, l’événement est passé quasi-inaperçu des non spécialistes des questions économiques. Il a pourtant été qualifié d’événement historique exceptionnel par une grande partie des spécialistes, par contre, et pas seulement outre-Rhin. Il continue depuis de faire l’objet d’études approfondies quant à ses fondements juridiques et à ses conséquences encore possibles…
Il s’agit pas moins que d’un jugement de la Cour Constitutionnelle Allemande portant injonction à la BCE de justifier dans les trois mois sa politique de « Quantitative Easing », c’est à dire, en fait et en clair, de financement de la dette des États… Justification à défaut de laquelle la Cour de Karlsruhe intimerait donc à la Banque Centrale allemande, Deutsche Bundesbank, de se retirer du dispositif en revendant les obligations qu’elle détient encore à ce titre… (534 Milliards d’€uros…).
Bien entendu, ce « contentieux » était déjà connu des analystes, et nous n’en ignorions pas non plus l’existence, mais dans le contexte déjà défini par le revirement spectaculaire de Macron le 12 Mars, « L’État paiera, quoi qu’il en côute »(*), il nous paraissait déjà évident que l’affaire était entendue, et le Coup d’État des Banques Centrales un mouvement déjà tellement irréversible que cela ne valait guère la peine de s’attarder sur un tel épiphénomène de « résistance » d’une fraction, fut-elle importante, du capital allemand.
Depuis, si nous avons eu la possibilité d’affiner l’analyse des causes de ce revirement de la politique macronienne et européenne en général, et à l’identique, dès la même époque, pour le capital US, il s’avère que la compréhension de cette nouvelle réalité, malgré ses prémisses remontant aux lendemains de la crise de 2008, malgré son évidence chaque jour plus actuelle, échappe encore à l’immense majorité des pseudos « marxistes » et autres « analystes de gauche », prétendus « anticapitalistes », etc…
Aujourd’hui il n’est donc pas inutile de revenir sur cet événement, et s’il convient d’en relativiser la portée, c’est précisément pour souligner à quel point le caractère relatif de cette « résistance juridique » souligne le basculement du rapport de forces qui s’est définitivement opéré à l’occasion de la « crise du covid », au sein des superstructures de la classe dominante.
D’un point de vue marxiste, matérialiste dialectique, il est donc encore nécessaire de rappeler que le mouvement essentiel des transformations économiques et sociales se fait en partant de la base économique vers les superstructures administratives, étatiques et politiques.
Dans les derniers développements de nos analyses nous avons suffisamment insisté sur l’évolution des forces productives les plus modernes et sur l’influence déterminante qu’elles ont sur le déplacement des zones de pouvoir réel dans les superstructures de la société, en direction des Banques Centrales, et l’on n’y reviendra pas ici.
Ce qui est caractéristique, original et révélateur, dans cet « accroc » juridique, ce ne sont pas non plus les arguties juridiques formelles des uns ou des autres, mais derrière ce formalisme, la compréhension du rôle réel de chacun des intervenants, en ce qu’il bat en brèche les idées reçues et ressassée par nos pseudos-« marxistes » de toutes chapelles…
Contrairement à une idée notamment répandue par nos « souverainistes » et sociaux-chauvins des divers micro-partis, on voit donc bien que le capital industriel et financier allemand n’était déjà plus depuis longtemps le maître d’œuvre des politiques monétaires et financières de l’UE.
Ce qu’il a tenté à cette occasion, c’est donc bien de reprendre, et vainement, un rôle clef qui lui échappait déjà depuis des années, et en fait, surtout depuis la mise en place systématique des politiques de « Quantitative Easing » initiée après 2008, mais qui n’ont pris une ampleur décisive que depuis 2015, en UE.
Comme nous l’avons vu au cours de nos études sur le sujet, ces politiques ne sont possibles avec une telle extension qu’à l’échelle mondiale, et elles n’ont donc rien à voir avec une volonté commune spécifique des États européens. Elles sont devenues depuis 2008 la condition de survie la plus basique du capital mondial total, et même les institutions de l’UE ne sont plus, dans cette affaire, qu’un relais de la volonté commune des Banques Centrales mondiales, qui sont, dans tous les cas et dans tous ces processus, les bailleurs de fonds en dernier ressort, celui de leur capacité à créditer l’ensemble des circuits financiers et de « garantir », et le plus souvent en la « rachetant », même si indirectement, la dette des États.
Ce qui équivaut, en fait, à la financer, et c’est précisément là l’objet du contentieux soulevé par une fraction importante du capital allemand, qui n’entendait pas se laisser dépouiller aussi facilement de son reste de pouvoir, et d’autant moins qu’elle se pose encore comme l’une des forces économiques formellement dominantes dans le monde actuel.
En réalité son « heure » historique et bel et bien passée, et même avec toute sa force productive encore intacte, elle ne peut se passer de débouchés extérieurs, ce qui implique la survie des dits marchés extérieurs, survie qui est précisément au bon vouloir des Banques Centrales, et ce qui implique donc également la réalisation de cette volonté par ce qui est devenu son instrument, l’UE. Ce que s’est permis de rappeler Thierry Breton…:
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« Réponse de Thierry Breton aux juges allemands.
Thierry Breton : « sans le marché unique, les industries allemandes et néerlandaises sont condamnées »
L’avertissement de Thierry Breton. Grâce au marché unique européen, l’Allemagne réalise 50 % de ses exportations, donc s’il n’y a pas de marché unique, il n’y a pas d’industrie allemande, a déclaré Thierry Breton, le commissaire européen chargé du marché intérieur.
« Pour les Pays-Bas, c’est plus de 60%. Sans le marché unique, leur industrie va mourir », a-t-il renchéri dans une interview accordée aux chaînes grecque MEGA TV et portugaise Expresso.
« Le marché intérieur ne peut être maintenu si nous ne sauvons que quelques industries d’un ou deux États membres. Nous sommes tous dans le même bateau et pour nous, ce bateau c’est l’Europe », a-t-il souligné. (Sarantis Michalopoulos, Euractiv.com) »
https://www.euractiv.fr/section/lactu-en-capitales/news/thierry-breton-sans-le-marche-unique-les-industries-allemandes-et-neerlandaises-sont-condamnees/
http://www.economiematin.fr/news-thierry-breton-juge-bce-marche-unique-risque-explosion-union-europeenne-sannat
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Et comme on le voit dans les différents extraits de presse collectés à la suite, il est clair que la Cour de Karlsruhe vise bien la BCE comme pouvoir responsable de cette situation, et non les institutions de l’UE, qui n’en sont plus qu’un rouage et un paravent prétendument « juridique » qui n’est justement rien de plus qu’un paravent.
La « contre-attaque » venant de la « commission européenne » et de la « cour de justice européenne » montre qu’elles se posent d’elles-mêmes comme interfaces d’un « droit » qui est d’abord et avant tout celui décrété par la BCE, et non pas une sorte de « droit communautaire » qui émanerait « démocratiquement » des États européens. Un « droit » nouveau dans ses applications, sinon dans ses formes, et auquel la plupart n’ont pas d’autre choix que de se plier, dont la France de Macron, le petit chien servile de tous les puissants de ce monde, et guère davantage pour la fraction allemande de Merkel, qui lui a emboîté déjà le pas, même si en tortillant quelque peu pour ne pas perdre tous ses électeurs.
Entre les différentes strates de la bourgeoisie s’est opérée une nouvelle hiérarchisation, déjà depuis 2008, en réalité, mais qui s’est donc définitivement confirmée à l’occasion de cette « crise du covid ». Le statut d’ « indépendance » des Banques Centrales a définitivement cessé d’être une fonction de « régulation » formellement « neutre » pour devenir une force de direction économique, sociale et politique, et en dernière analyse, celle du pouvoir politique réel dans le monde du XXIème siècle.
Que cela plaise ou non, s’il est aussi solidement établi, c’est bien parce qu’il est, comme on l’a vu au cours des récents débats et des analyses qui en ont découlé, le reflet superstructurel de l’évolution profonde des forces productives les plus modernes.
Ceux qui prétendent encore lutter contre le système de domination de classe sans tenir compte de cette réalité perdent leur temps, leur énergie, et gaspillent celle de ceux qu’ils entraînent encore avec eux.
Luniterre
(* VERBATIM – MACRON – 12-03-2020 )
A la suite, une revue de presse des principaux extraits significatifs de la grande presse économique sur le sujet, et encore à la suite, quelques liens vers des études juridiques plus spécialisées sur cette question.
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« La Cour de Karlsruhe a déclaré que la politique de la BCE pour sauver les États européens violait, en partie, la constitution allemande. La banque centrale européenne a désormais trois mois pour prouver le contraire sans quoi l’Allemagne n’y participera plus.
C’est un pavé dans la marre qu’a jeté, mardi 5 mai, la Cour de Karlsruhe, l’équivalent de notre Conseil constitutionnel, dont le rôle est de vérifier que les textes qu’on lui soumet sont conformes à loi fondamentale. Elle a estimé que le programme d’aide de la BCE violait, en partie, la Constitution allemande. Les juges reprochent à la BCE de ne pas avoir suffisamment justifié que son programme de rachat de dettes souveraines démarré en 2015 était proportionnée à l’exercice de son mandat. Celui-ci se résume à assurer la stabilité des prix en zone euro et non le financement direct des États.
La BCE a désormais trois mois pour convaincre le gouvernement et les parlementaires germaniques, sans quoi l’Allemagne devra se séparer des obligations d’État déjà acquises. Et surtout, elle n’aurait plus l’autorisation d’y participer (cela ne concerne pas le plan de 750 milliards d’euros annoncé fin mars pour lutter contre la crise sanitaire). Les conséquences seraient alors très importantes : la légalité des rachats de dettes souveraines repose sur la participation de chaque État en fonction de son poids dans le capital de la BCE. En l’absence de l’Allemagne, le château de carte s’écroulerait. »
https://www.capital.fr/entreprises-marches/rachat-des-dettes-par-la-bce-faut-il-sinquieter-de-la-decision-de-la-cour-de-karlsruhe-1369201
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« Sollicitée par une plainte d’un professeur d’économie allemand sur la légalité de son programme de rachats d’actifs (quantitative easing), elle[La Cour de Karlsruhe] a donné à la BCE trois mois pour le justifier. Sinon, elle ordonnera à la Bundesbank (premier actionnaire de la BCE) de s’en retirer et de revendre les 534 milliards d’euros d’obligations publiques qu’elle détenait en son nom à la fin avril. »
« …depuis le début de la pandémie, la BCE, sous l’égide de Christine Lagarde, a lancé un énorme programme de 750 milliards d’euros de rachats de dettes (PEPP), en s’affranchissant de ces contraintes de proportionnalité par pays. Elle achète en effet beaucoup plus de dette italienne, française ou espagnole, qu’allemande ou néerlandaise. Une façon de compenser l’absence de réponse coordonnée des États membres de la zone euro et leurs dissensions sur l’idée d’émettre des dettes mutualisées (coronabonds). Cette intervention sur la pandémie n’est pas directement concernée par le jugement de Karlsruhe, mais elle risque fort d’être attaquée à son tour sur le même fondement. Or, sans l’action de la BCE, les pays de la zone euro n’ont plus de prêteur en dernier ressort capable d’assumer leur endettement face à la crise. »
https://www.lefigaro.fr/conjoncture/l-ultimatum-de-la-justice-allemande-fragilise-l-action-anticrise-de-la-bce-20200505
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« Tout comme les juges européens ont réussi des coups d’État en affirmant la suprématie de leurs décisions sur les droits nationaux, alors que, selon les traités, l’Union européenne n’est pas un État fédéral, la Banque Centrale Européenne (BCE) s’est lancée, avec Draghi et Lagarde, dans une fuite en avant – en fait un véritable coup d’État monétaire qui ne correspond pas aux traités et aux statuts de la BCE -, en émettant de la monnaie de singe tous azimuts, non garantie par un actif tangible. Cela équivaut à mutualiser la dette des États par les voies détournées de la BCE.
La BCE a bafoué ouvertement les deux clés de répartition des émissions d’un État, puisqu’elle ne peut racheter plus de 33 % des titres d’une émission et se doit de plafonner son encours des titres rachetés à un État au pourcentage de la participation de l’État dans le capital de la BCE, comme le rappelle Le Point. Le rachat « non proportionné » des dettes italiennes (et d’autres États) n’est rien d’autre qu’un sauvetage de l’Italie par la BCE puisque les obligations italiennes totaliseraient, selon Goldman Sachs, 35 à 45 % du total racheté actuellement par la BCE.
Il y a donc clairement infraction à l’article 123 du traité de l’Union européenne qui interdit le financement des États par la BCE. Les énormes volumes d’achat ne peuvent plus être considérés comme relevant de la politique monétaire. Et malgré cela, l’écart de taux italien avec celui du Bund allemand n’est pas stabilisé. De plus, la boîte de Pandore des taux négatifs ouverte en 2014 a pour effet que la Deutsche Bank commence à pratiquer les taux négatifs pour les dépôts de ses clients au-dessus de 100.000 euros, avant de le pratiquer demain pour la plupart de ses clients. Acheteur et prêteur de la dernière chance, la BCE n’offre en fait qu’un répit, tout en prolongeant l’agonie des États hyper-endettés.
La Cour constitutionnelle de Karlsruhe a estimé, le 5 mai, que certaines mesures prises par la Bundesbank dans le cadre du programme PSPP de la BCE, soit 2.700 milliards d’euros depuis 2015, étaient inconstitutionnelles. La Cour a fixé un ultimatum à la BCE, en affirmant que la Bundesbank devra cesser d’acheter, d’ici trois mois, des emprunts d’État de la zone euro pour le compte de la BCE, si cette dernière ne prouve pas que ces achats sont justifiés. Sinon, elle ordonnera à la « Buba » de se retirer et de vendre les 534 milliards d’euros d’obligations détenues au nom de la BCE (Le Figaro). Il y a risque pour les finances publiques allemandes, pour la rémunération de l’épargne, et de maintenir en activité des entreprises non viables. Le programme PEPP n’est pas concerné par ces menaces de restriction et l’infraction très claire à l’article 123 n’a pas été retenue pour l’instant par la Cour, afin de ne pas faire exploser immédiatement la marmite !
« Pour la première fois de l’Histoire, la Cour constitutionnelle a jugé que les actions et les décisions d’entités européennes ont été au-delà de leurs compétences légitimes et qu’elles n’ont donc pas de validité en Allemagne », a déclaré le président de la Cour, Andreas Voßkhule. Dans un passage virulent, la Cour rappelle aux juges européens qu’ils sont les garants des traités et non l’inverse. Les magistrats ont utilisé le terme latin ultra vires, qui signifie « hors de ses compétences ». »
https://metainfos.fr/2020/05/11/la-bombe-de-karlsruhe-vers-la-banqueroute-de-litalie/
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« L’ultimatum adressé récemment à la Banque centrale européenne par les juges de Karlsruhe compromet les plans de soutien aux économies nationales et sape les fondements mêmes de la solidarité européenne.
Le 5 mai, en pleine pandémie, le tribunal constitutionnel allemand a jugé non conforme au droit européen le programme de rachats d’actifs (quantitative easing) mis en oeuvre par la Banque centrale européenne (BCE). Il s’est mis en situation de pouvoir ordonner aux autorités allemandes de s’opposer à l’action de la BCE (y compris en revendant les 534 milliards d’euros d’obligations publiques détenus en son nom par la Bundesbank et, à terme, en se retirant de son capital), si ladite BCE s’avérait incapable de démontrer dans les trois mois que sa politique défend l’intérêt des épargnants, lutte contre l’inflation et, plus généralement, n’excède pas ce qui est nécessaire pour atteindre les objectifs des traités. Les juges de Karlsruhe la suspectent d’avoir manqué au principe de « proportionnalité »: « La BCE n’a pas équilibré les objectifs de la politique monétaire et les effets économiques produits par son programme. Elle a ainsi outrepassé son mandat ». Entre les lignes: le quantitative easing fait la part trop belle au sauvetage des États affectés par la crise des dettes souveraines, au mépris des autres objectifs de la politique monétaire fixés par les traités et le statut de la BCE. »
BCE : pourquoi le jugement du tribunal constitutionnel allemand est dramatique
Denys de Béchillon, professeur à l’université de Pau, et Jean-Éric Schoettl, ancien secrétaire général du Conseil constitutionnel,
https://lexpansion.lexpress.fr/actualite-economique/bce-pourquoi-le-jugement-du-tribunal-constitutionnel-allemand-est-dramatique_2125755.html
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« LA BCE N’EST PAS LE « MAÎTRE DE L’UNIVERS »
Dans une interview accordée au Frankfurter Allgemeine Zeitung, Peter Huber, juge au tribunal de Karlsruhe, met en garde contre une procédure d’infraction qui, dit-il, « constituerait une escalade considérable, qui plongerait l’Allemagne et d’autres Etats membres dans un conflit constitutionnel difficile à résoudre ».
« A long terme, cela affaiblirait et menacerait l’Union européenne », ajoute-t-il, en affirmant qu’une procédure d’infraction n’est « en aucun cas inévitable ».
Qualifiant le jugement de la Cour de Karlsruhe d' »impératif », Peter Huber le décrit comme « un processus dialectique dans lequel chacun considère l’autre avec sérieux, discute les arguments de l’autre, est prêt à apprendre et à se corriger ».
« La CJUE, d’un autre côté, semble plutôt avoir une conception hiérarchique, dans laquelle la dialectique ne joue pas un rôle aussi central », ajoute le juge de Karlsruhe.
Dans une autre interview, accordée à la Süddeutsche Zeitung, Peter Huber ajoute que la BCE, qui fixe la politique monétaire des 19 Etats membres de la zone euro, ne doit pas se prendre pour un « maître de l’univers ». »
https://www.challenges.fr/finance-et-marche/bce-merkel-tente-de-desamorcer-la-bombe-des-juges-de-karlsruhe_710062
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« Cour de Karlsruhe contre BCE. La Commission menace l’Allemagne d’une procédure d’infraction
L’arrêt de la cour suprême allemande remettant en cause le programme anti-crise de la Banque centrale européenne et la primauté des avis de la Cour de Justice de l’Union européenne passe mal au niveau européen. Dans un communiqué dimanche, la présidente de la Commission annonce qu’elle pourrait lancer une procédure d’infraction à l’encontre de Berlin. Le bras de fer est lancé.
« Le droit européen prévaut sur le droit national, rappelle Ursula von der Leyen dans un communiqué publié dimanche 10 mai 2020. La présidente de la Commission européenne annonce qu’elle pourrait poursuivre l’Allemagne en raison de la décision de la Cour constitutionnelle allemande remettant en question la capacité du pays à participer au programme d’emprunts d’États mis en place par la Banque centrale européenne (BCE). »
« La Cour européenne de justice (CEJ) a réagi vendredi en rappelant qu’elle était seule compétente pour constater qu’un acte d’une institution de l’Union européenne était contraire au droit de l’Union. L’Union européenne a rappelé pour sa part que le droit européen avait préséance sur les réglementations nationales.
Dimanche, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, est allée plus loin en déclarant que l’Union européenne pouvait poursuivre Berlin.
La décision récente de la Cour constitutionnelle allemande a mis en lumière deux points de crispation au sein de l’Union européenne : l’Euro et le système de justice européen, a-t-elle déclaré dans un communiqué.
Nous regardons la décision de la Cour constitutionnelle allemande en détail et nous réfléchissons aux prochaines étapes, qui pourraient être des procédures d’infraction, a-t-elle dit.
Une procédure d’infraction est une procédure légale par laquelle la Commission européenne peut ordonner à un État membre de respecter le droit de l’Union européenne. »
https://www.ouest-france.fr/europe/ue/cour-de-karlsruhe-contre-bce-la-commission-menace-l-allemagne-d-une-procedure-d-infraction-6831308
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Dans quelques décennies, les historiens, s’il en existe encore, ce qui n’est pas certain, étudieront le procès « Cour de Karlsruhe contre BCE » comme un événement particulièrement significatif, non pour l’impact qu’il aura eu, mais précisément pour le contraire et pour le tournant que cela représente d’ores et déjà dans l’histoire des rapports économiques et sociaux au sein de la civilisation humaine du début du IIIème millénaire…
Quelques traces pour l’Histoire…
http://institut-thomas-more.org/2020/05/20/portee-juridique-et-politique-des-decisions-de-la-cour-de-karlsruhe/
https://www.franceculture.fr/economie/cour-de-karlsruhe-contre-bce-un-combat-politique-plus-que-monetaire
__https://www.leclubdesjuristes.com/blog-du-coronavirus/que-dit-le-droit/la-bce-et-la-cour-constitutionnelle-allemande-comprendre-larret-du-5-mai-de-la-cour-constitutionnelle-allemande/
http://blog.juspoliticum.com/2020/05/13/larret-bce-tension-dans-la-relation-de-cooperation-entre-la-cour-constitutionnelle-federale-et-la-cour-de-justice-de-lunion-europeenne-par-ruth-weber/
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Sources:
5 Mai 2020 – Retour sur une tentative avortée de Contre-Coup d’État « juridique » de la Cour Constitutionnelle de Karlsruhe contre la BCE !
https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/5-mai-2020-retour-sur-une-224909
https://tribunemlreypa.wordpress.com/2020/06/04/5-mai-2020-retour-sur-une-tentative-avortee-de-contre-coup-detat-juridique-de-la-cour-constitutionnelle-de-karlsruhe-contre-la-bce/
Cour de Karlsruhe Vs BCE - Suite et fin:
https://www.euractiv.fr/section/economie/news/primaute-du-droit-europeen-bruxelles-va-ouvrir-une-procedure-dinfraction-contre-lallemagne/
Juin 2021 >>> https://www.lefigaro.fr/flash-eco/primaute-du-droit-europeen-la-commission-ouvre-une-procedure-contre-l-allemagne-20210609
https://www.lemonde.fr/international/article/2021/06/08/primaute-du-droit-europeen-remise-en-cause-la-commission-europeenne-va-ouvrir-une-procedure-d-infraction-contre-l-allemagne_6083370_3210.html
Décembre 2021 >>> https://www.lefigaro.fr/flash-eco/primaute-du-droit-europeen-bruxelles-met-un-terme-a-une-procedure-contre-l-allemagne-20211202
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Si le ministre écologiste de l'économie allemande Robert Habeck en arrive donc à "paniquer", selon certains titres du jour, au point de proposer un "plan" qui renie tous les fondamentaux de la politique de son pays depuis des décennies, et qui l'avait maintenu jusques là parmi les premières nations du monde, c'est bien néanmoins du fait que sa situation économique se dégrade désormais rapidement.
Même s'il vient de reprendre pied sur la 3ème marche du podium en termes de PIB, tous les observateurs d'accordent à dire que cela provient essentiellement d'une dégradation de la situation au Japon, précédent occupant de la dite 3ème marche!
PIB ALLEMAGNE 2023 = 4 456 081,02 $
PIB JAPON 2023 = 4 212 945,16 $
PIB FRANCE 2023 = 3 030 904,09 $
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Chiffres Banque Mondiale en $ US:
https://donnees.banquemondiale.org/indicateur/NY.GDP.MKTP.CD
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L'Allemagne reste enlisée dans la récession en 2024
Dans un point attendu ce mercredi, le ministre allemand de l'Economie Robert Habeck a annoncé prévoir un recul du PIB de 0,2% en 2024. Un mauvais scénario qui vient doucher les espoirs d'un retour à la croissance, après une première récession l'année dernière.
[Article publié mercredi 9 octobre 2024 à 16h29, mis à jour à 17h32] Déception pour le gouvernement allemand. Mercredi, celui-ci a sabré ses prévisions de croissance économique pour l'année, prévoyant désormais une nouvelle récession. Berlin table donc sur un recul de son Produit intérieur brut (PIB) de 0,2% cette année, contre une hausse de 0,3% envisagée auparavant.
Un mauvais scénario qui se répète puisque le PIB de l'Allemagne s'était déjà contracté de 0,3% en 2023. Un score qui, pour rappel, a fait du pays l'économie la moins performante de la zone euro l'année dernière.
Seul lot de consolation pour l'exécutif berlinois, bien qu'encore hypothétique : après deux années de recul, le PIB devrait croître de nouveau l'année prochaine, de 1,1%, puis de 1,6% en 2026, selon les nouvelles prévisions de son ministère de l'Economie.
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Une économie enlisée
La révision à la baisse des prévisions intervient après une série de mauvaises nouvelles qui ont plombé la rentrée de l'Allemagne, notamment le gel annoncé en septembre d'un grand projet d'usine du géant des puces informatique Intel dans le pays, et l'annonce par Volkswagen de possibles fermetures d'usines et de licenciements.
Mais lorsqu'on remonte plus loin dans le temps, on constate que le pays a eu une première partie d'année difficile. Ces difficultés ont déjà amené plusieurs instituts de conjoncture à raboter leurs prévisions annuelles, qui oscillent désormais entre stagnation du PIB et légère récession.
Lire aussi Allemagne : le spectre de la récession plane à nouveau
Fin septembre, les principaux instituts de conjoncture du pays (Ifo, DIW, IWH, IfW et RWI) avaient en effet annoncé une baisse prévisionnel de 0,1% du PIB allemand en 2024, contre une croissance de +0,2% en mars dernier. A noter aussi : pour 2025, les mêmes statisticiens estiment que la croissance de l'Allemagne oscillera entre +1,4% et +0,8%, tandis qu'en 2026, le PIB pourrait connaître une hausse de seulement +1,3%.
L'industrie en crise comme première cause
Les raisons de cette croissance en panne sont multiples. Malgré l'euphorie liée à l'Euro de football cet été, et des gains de pouvoir d'achat grâce aux hausses de salaires, la consommation des ménages privés allemands est restée faible. La faiblesse de la demande tant intérieure qu'extérieure, ainsi qu'une politique monétaire encore restrictive, malgré le début de la réduction des taux de la Banque centrale européenne, pèsent sur la conjoncture de l'Allemagne.
Lire aussi Allemagne : les instituts économiques noircissent le tableau de la croissance
Par ailleurs, la mauvaise phase devrait se poursuivre au second semestre de cette année, explique le ministère de l'Economie dans son point du jour. En témoigne, la chute de 5,8% des commandes industrielles au mois d'août, selon les derniers chiffres de Destatis. C'est bien davantage que la baisse de 1,8% attendue par les analystes sondés par Facset, et cela met fin à l'embellie de courte durée observée en juin et juillet. Le climat des affaires, atone, est aussi un problème. Selon la dernière enquête de l'institut Ifo, celui-ci s'est établi à 85,4 en septembre après 86,6 en août.
Guerre en Ukraine et rivalité Chine-Etats-Unis
L'économie allemande, qui a longtemps bénéficié d'une énergie bon marché grâce aux accords de livraison de gaz russe et d'exportations dynamiques, notamment vers la Chine, subit de plein fouet les effets de la guerre en Ukraine et de la faiblesse de la demande mondiale, souligne le ministre de l'Economie.
Par ailleurs, il pointe le problème des tendances protectionnistes de la part de la Chine et des États-Unis, « nos plus grands partenaires commerciaux », qui « fragmentent de plus en plus les marchés ouverts ». « Le marché américain s'isole de plus en plus (...) », poursuit-il sur le sujet, un phénomène qui s'est déjà produit sous l'administration du président américain Joe Biden, et « le danger est bien réel que Donald Trump, s'il est réélu, aggrave ce conflit ». Cela pourrait entraîner une augmentation des droits de douane sur les voitures, ce qui suscite une « grande inquiétude ».
« L'Allemagne et l'Europe se retrouvent coincées dans des crises entre la Chine et les États-Unis et doivent apprendre à se faire entendre », résume, las, Robert Habeck, devant la presse. Enlisé dans des problèmes structurels, « depuis 2018, l'économie allemande n'a plus connu de croissance significative ».
Le problème du frein à l'endettement
Le ministre écologiste s'en est aussi pris à la règle du « frein à l'endettement » inscrite dans la constitution, et qui limite les moyens de l'Etat pour investir. Avec « plus de marge de manœuvre (budgétaire), notre économie pourrait enfin sortir de l'impasse », selon le ministre. La levée de ladite règle est réclamée aussi au sein de l'industrie.
L'Allemagne doit aussi affronter des défis, tels qu'un vieillissement de sa population, une concurrence accrue de la Chine, une bureaucratie pesante et une transition écologique complexe. Ces problèmes « commencent à faire des ravages », a martelé le ministre, ajoutant que le gouvernement prenait les devants pour renforcer l'activité économique.
Le plan de Scholz pour faire redémarrer la machine
En dépit de cette dynamique économique atone, à partir de la fin de 2024, le gouvernement du chancelier Olaf Scholz, toujours très impopulaire, a l'espoir de voir la machine de la croissance repartir. Pour y arriver, il compte sur son « initiative de croissance », proposée cet été, et qui comprend un lot de 50 mesures à mettre rapidement en œuvre.
Parmi elles, figurent des allègements fiscaux, une réduction permanente des prix de l'énergie pour l'industrie, ainsi qu'un allègement de la bureaucratie. Des incitations pour maintenir les personnes âgées sur le marché du travail, et attirer des travailleurs qualifiés étrangers, pour faire face à la pénurie de main-d'œuvre, sont aussi envisagées.
Autres mesures phares figurant dans cette feuille de route : les chômeurs de longue durée, bénéficiaires du revenu minimal (« Bürgergeld »), seront incités à reprendre un travail. Berlin veut en outre permettre aux entreprises d'amortir de façon accélérée leur flotte de véhicules électriques, dont les ventes ont plongé depuis l'arrêt brutal de la prime à l'achat en fin d'année dernière.
Selon les propos tenus cet été par le ministre de l'Economie Robert Habeck, l'objectif global de cette initiative est le suivant : permettre à Allemagne de gagner « un demi-point de pourcentage de croissance du PIB » de plus, soit une augmentation de la production économique de « près de 26 milliards d'euros », a déclaré le ministre. Mais le projet du gouvernement reste « insuffisant pour relancer l'économie », juge ce mercredi, auprès de l'AFP, Peter Adrian, président de la Chambre de commerce et d'industrie allemande (DIHK).
(Avec AFP)
latribune.fr
https://www.latribune.fr/economie/union-europeenne/l-allemagne-toujours-enlisee-dans-la-recession-en-2024-1008488.html
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Et pourtant...
la primauté
du droit constitutionnel national
sur le "droit européen", c'est Barnier lui-même qui nous en a fait la démonstration on ne peut plus affirmative à l'occasion de sa tentative ratée de s'imposer comme candidat LR à la présidentielle de 2022, lors des "primaires" de son parti, fin 2021:
18 Septembre 2024 à 09:40 -
Extrait de:
Avec les européennes et les les législatives dans la foulée le corps électoral français s'est retrouvé divisé en trois "blocs" sensiblement équivalents en nombre de voix. Dans tous les cas de figures un "tiercé" perdant pour le pays... Et par le jeu pervers des "alliances" et des retournements de vestes l'ordre d'"arrivée au pouvoir" est exactement l'ordre inverse de celui voulu par les électeurs: comme le souligne Dominique de Villepin on est dans le cas de figure biblique où "les derniers seront les premiers"... aux portes du pouvoir... ( le Paradis, lui, risque encore d'attendre longtemps...)!
Parmi les "perdants-gagnants" Michel Barnier est une leçon de chose à lui tout seul, trois ans à peine après l'échec de sa candidature, que tout le monde avait quasiment oublié, aux "primaires" LR élyséennes de 2021...
Mais une leçon de choses qui peut néanmoins nous être fort utile précisément par ce que la trahison de ce "Judas européen" à l'égard de ses fonctions précédentes de commissaire européen nous révèle vraiment:
En 2021 le candidat Barnier pensait qu'un moratoire sur l'immigration aboutirait, en pratique, à faciliter l'intégration et l'assimilation:
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Une saillie "souverainiste" qui avait déjà fait "scandale" à l'époque et qui lui est aujourd'hui rappelée par la presse, non sans ironie, vu l'échec de sa candidature:
Il est de retour en politique nationale en 2021, où il brigue l’investiture des Républicains pour la présidentielle. Dans ce cadre, il fait plusieurs propositions qui vont choquer Bruxelles. Le 9 septembre, il annonce souhaiter instaurer par référendum « un bouclier constitutionnel » afin que la France retrouve « sa souveraineté juridique » et de pouvoir durcir les textes sur l’immigration, notamment la limitation drastique du regroupement familial, la facilitation des expulsions et la fin des « régularisations massives de sans-papier ». Un bouclier qui doit permettre d’éviter que les dirigeants français ne soient « menacés en permanence d’un arrêt ou d’une condamnation » en provenance d’institutions communautaires.
« Nous avons affaire depuis une vingtaine d’années à une accumulation de jurisprudences européennes (la Convention européenne des droits de l’homme, la Cour de justice) et nationales (le Conseil constitutionnel, le Conseil d’État) qui peuvent nous interdire de prendre les mesures dont nous avons besoin », plaide-t-il lors d’un débat.
Il assure par ailleurs que « la Constitution [française] est supérieure » aux traités européens : « Il n'y a pas de traités européens ratifiés en France en contradiction avec la Constitution. Et quand il y a une contradiction, on change la Constitution. »
De telles idées pourraient être compatibles avec l’obtention de la confiance de l’Assemblée nationale ? Réponse très prochainement : la rentrée de la chambre basse doit avoir lieu le 1er octobre.
https://www.jss.fr/Michel_Barnier_nouveau_Premier_ministre__quelle_est_sa_vision_du_droit_et_de_la_justice_-4947.awp
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A noter que si les limites de la régulation de l'immigration qu'il est possible de réaliser au sein de l'UE sont particulièrement floues, la question importante ici est de savoir si elle échappe à la souveraineté des nations et comment la leur restituer légalement et constitutionnellement.
En tant qu'ancien commissaire européen ayant exercé au plus haut niveau de responsabilité lors du Brexit, Michel Barnier sait donc très bien de quoi il parle!
Y compris lorsqu'au vu de son expérience il se permet de faire ce constat:
« la Constitution [française] est supérieure » aux traités européens :
« Il n'y a pas de traités européens ratifiés en France en contradiction avec la Constitution. Et quand il y a une contradiction, on change la Constitution. »
Encore aujourd'hui le site "Public Sénat" rappelle cette époque récente avec le débat y afférent, mais sans y voir, et pour cause, la moindre trace d'hérésie juridique:
"Assurer la primauté du droit national sur le droit européen", en clair, cela signifie donc bien qu'elle existe déjà, fondamentalement, même si elle est le plus souvent bafouée, dans la pratique.
Autrement dit: ce que la complaisance européiste de nos députés a permis peut très bien être "rectifié" par ces mêmes députés, si la volonté leur en vient...
Du reste, en 2023 l'idée a à nouveau refait brièvement surface, dans le cadre d'un projet de loi LR, soulevant à nouveau le même type de polémique, et ci-dessous stigmatisé "juridiquement" selon le point de vue de l'UE:
3 extraits, 3 observations signées "Ciel de France":
26 juin 2023
Le « bouclier constitutionnel » pour donner le dernier mot au peuple et au Parlement : à propos de la proposition de révision constitutionnelle du groupe LR
Par Mathias Revon
Ce faisant, l’intention des rédacteurs de la proposition de loi constitutionnelle est d’écarter toute entrave possible à la volonté du peuple. Comme ils l’expliquent dans l’exposé des motifs, « le Conseil constitutionnel sera saisi en amont d’un tel référendum, non pour rendre une décision, mais pour donner un avis, rendu public, susceptible d’éclairer le peuple français – étant entendu que, in fine, c’est bien le peuple souverain, et lui seul, qui décidera, ou non, d’approuver la loi référendaire, insusceptible de recours ».
NOTRE OBSERVATION: Rendre le pouvoir au peuple par voix référendaire peut difficilement être considéré comme "mauvais", sauf par les "juristes" de l'UE...
L’intention des rédacteurs n’était pas seulement de libérer de toute entrave juridictionnelle l’expression directe de la volonté du peuple, mais également celle de ses représentants. C’est pourquoi ils ont imaginé des moyens d’assurer la primauté de la loi sur des normes qui lui sont en principe supérieures.
NOTRE OBSERVATION: Des "normes qui sont en principe supérieures à la loi", c'est, en langage courant, le contraire de la loi, c'est à dire le pouvoir d'une mafia... fût-elle bureaucratique UE...
S’insérant dans la même démarche, la proposition de loi constitutionnelle déposée par les Républicains a très peu de chance d’être adoptée. Pour autant, elle traduit une tendance à invoquer la légitimité démocratique, voire la souveraineté du peuple, pour écarter les limites qui doivent en principe être respectées au sein d’un État de droit.
NOTRE OBSERVATION: Ici, on a la conclusion de l'article, selon laquelle les "limites d'un Etat de droit", façon UE, ne reposeraient donc ni sur la légitimité démocratique ni sur la souveraineté du peuple!
Ce qui a donc au moins le mérite d'être clair!
https://blog.juspoliticum.com/2023/06/26/le-bouclier-constitutionnel-pour-donner-le-dernier-mot-au-peuple-et-au-parlement-a-propos-de-la-proposition-de-revision-constitutionnelle-du-groupe-lr-par-math/
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Pour autant est-il réellement utile de "partir en guerre" contre le reste de l'UE via une procédure de "frexit"?
Aujourd'hui même, l'Allemagne vient de rétablir des contrôles drastiques à ses frontières en vue de contenir les flux migratoires excessifs dont elle est victimes et qui ont favorisé à la fois le terrorisme et la montée de la droite nationaliste, et même celle de la gauche souverainiste.
Ce qui confirme que pour un gouvernement volontariste, même si à retardement, il n'y a pas besoin de s'encombrer d'une procédure longue et couteuse en argent, en temps et en énergies inutilement dépensées, alors qu'il y a déjà tous moyens légaux de faire respecter son indépendance si la volonté s'en exprime clairement, et sur tous les sujets, in fine, au grand dam des kollabos européistes qui ne manquent pas de s'en offusquer à grands cris à chaque occasion...
Même si dans le cas du problème migratoire il y a bien empiètement des deux juridictions, ce qui le complique formellement.
Dans le cas du problème économique et surtout, monétaire, la situation, malgré la "monnaie unique" est en réalité encore bien plus simple, vu précisément le statut officiellement et juridiquement revendiqué d'indépendance de la BCE: refonder statutairement le Conseil National du Crédit en France sur une base démocratique et constitutionnelle n'empiète donc pas sur les mouvements bureaucratiques "officiels" de la BCE ni de sa succursale BdF en France. Sans même les entraver formellement sur le plan juridique, le CNC se "contente" simplement de contrôler tout ce qui en est la substance économique, à la base, sur notre territoire...
Les cris et les gesticulations des kollabos européistes ne manqueront pas pour autant, accompagnés éventuellement de quelques menaces de sanctions, mais pas plus que celles adressées dans le vent à la Pologne, la Hongrie, et peut-être bientôt, à l'Allemagne!
Ne reste à savoir que ce que l'on veut vraiment faire.
Luniterre
Sur le même thème:
Pour un retour à quelques fondamentaux du Gaullisme
réadaptés en pratique à l'évolution économique du XXIème siècle:
Reprendre le contrôle, à l’échelle nationale, de la vie économique et sociale, y compris dans sa dimension financière, reste la priorité essentielle. Contrôler le crédit, c'est contrôler la création monétaire réelle dans le pays, directement sur le terrain du développement économique, et donc tout à fait indépendamment de son signe, Euro ou autre. Contrôler le crédit permet d'orienter les grandes tendances de l'activité économique vers les activités et secteurs prioritaires pour les besoins de la population et pour l'indépendance de la nation.
C’est pourquoi nous avons proposé, sur Ciel de France, de remettre au centre du débat la reconstruction d’un Conseil National du Crédit, dans une version statutairement adaptée aux nécessités de notre indépendance nationale au XXIe siècle, c’est à dire doté de pouvoirs constitutionnels et d’une représentativité démocratique réelle :
Les leçons de l’Histoire…
Il était une fois… le Conseil National du Crédit (1945). Et aujourd’hui ?
http://cieldefrance.eklablog.com/il-etait-une-fois-le-conseil-national-du-credit-1945-et-aujourd-hui-a215997227
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Pour aller plus loin sur le banco-centralisme:
Varoufakis et les Don Quichotte de l'"anticapitalisme" contre les moulins à vent du siècle dernier
http://cieldefrance.eklablog.com/varoufakis-et-les-don-quichotte-de-l-anticapitalisme-contre-les-moulin-a216319267
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Economie mondiale: de quel nouveau pouvoir l'inflation est-elle le nom?
http://cieldefrance.eklablog.com/economie-mondiale-de-quel-nouveau-pouvoir-l-inflation-est-elle-le-nom-a216333147
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Pour faire face au mondialisme banco-centraliste le "complotisme" n'est pas une option!
http://cieldefrance.eklablog.com/pour-faire-face-au-mondialisme-banco-centraliste-le-complotisme-n-est--a216341547
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Nouveau,
Avec à la suite une liste de liens sur l’économie, la monnaie et le banco-centralisme :
Economie mondiale : la Chine déjà au bout de son "Rouleau de Printemps" en termes de "miracle économique"
http://cieldefrance.eklablog.com/economie-mondiale-la-chine-deja-au-bout-de-son-rouleau-de-printemps-en-a216313231
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Recyclage : le "Marxisme Vert Thunbergien" de Kohei Saito, un révisionnisme de plus au secours du banco-centralisme
http://cieldefrance.eklablog.com/recyclage-le-marxisme-vert-thunbergien-de-kohei-saito-un-revisionnisme-a216259369
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Le syndrome de la pastèque génétiquement modifiée, nouvelle maladie de la gauche systémique pourrissante
http://cieldefrance.eklablog.com/le-syndrome-de-la-pasteque-genetiquement-modifiee-nouvelle-maladie-de—a216282219
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Pour une étude plus synthétique de l’ensemble du processus de la mutation banco-centraliste depuis la formation du capital industriel, voir :
Le Roi « Capital » est mort,
vive la Reine « Dette » !
http://cieldefrance.eklablog.com/le-roi-capital-est-mort-vive-la-reine-dette-a215991921
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Un article où Richard Werner, lui-même à l’origine du concept de "Quantitative Easing", décrit on ne peut mieux, à partir de son expérience personnelle d'économiste au Japon, l’évolution économique banco-centraliste de ce premier quart du XXIe siècle, jusqu’à la naissance actuelle des Monnaies Numériques de Banque Centrale et au danger fatidique pour les libertés, économiques, et les libertés tout court, qu’elles représentent :
Richard Werner, "père spirituel"
du Quantitative Easing
et "apprenti sorcier" du banco-centralisme
http://cieldefrance.eklablog.com/richard-werner-pere-spirituel-du-quantitative-easing-et-apprenti-sorci-a215699895
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Source de l'article et de la compilation:
http://cieldefrance.eklablog.com/droit-europeen-la-laisse-de-l-endettement-banco-centralise-maintenant--a216341811
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