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Euro numérique banco-centralisé BCE: les carottes ne sont pas encore cuites, mais le feu vient d'être allumé sous la casserole!
ALERTE! Euro numérique banco-centralisé BCE:
les carottes ne sont pas encore cuites,
mais le feu vient d'être allumé sous la casserole!
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Quelques explications complémentaires
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L’euro numérique pensé par la Commission européenne et la BCE
sera une alternative électronique aux espèces. © Marc Ollivier/Ouest-France
Mardi 04 juillet 2023 22:43
À quoi pourrait servir l’euro numérique ?
Souveraineté monétaire, respect de la vie privée, remplacement des espèces, le projet d’euro numérique de la Banque centrale européenne soulève de nombreuses questions.
Le cadre juridique du futur euro numérique, version dématérialisée de la monnaie unique, a été dévoilé mercredi 28 juin 2023 par la Commission européenne. Le projet n’est pas encore précis sur sa forme, mais la Banque centrale européenne (BCE) évoque une application grand public capable de « proposer des paiements sans contact ou des QR codes ».
Stockée sur une carte ou un téléphone mobile, elle permettrait – à partir de 2027 ou 2028 – des paiements en ligne, mais également sans connexion internet, sans frais. L’euro numérique sera « accessible à tous, partout et gratuitement » dans les vingt pays ayant adopté la monnaie unique, a expliqué le vice-président de la Commission européenne, Valdis Dombrovskis. Il fournira « une alternative publique » aux moyens de paiements numériques privés, largement dominés par des entreprises étrangères.
L’institution vante « un moyen de paiement électronique aussi sûr, facile d’utilisation et bon marché que les espèces aujourd’hui ». L’intérêt serait alors d’avoir une nouvelle possibilité de paiement moderne en monnaie banque centrale. Mais les Européens en ont-ils vraiment besoin ?
Un accroissement du pouvoir de la BCE
« Le réel enjeu est la concurrence entre les monnaies et l’objectif n’est pas d’apporter une plus-value dans le quotidien des citoyens », estime Claire Balva, consultante indépendante spécialisée dans les monnaies numériques. En effet, des entreprises privées de paiement en ligne comme Lydia ou PayPal offrent déjà la possibilité de payer en ligne sans frais. Avec l’euro numérique, la seule différence pour les utilisateurs serait de passer par un dispositif géré par la BCE et non une entreprise privée. « L’ambition est plutôt d’avoir un euro émis par la BCE qui reste compétitif par rapport aux devises étrangères et aux cryptomonnaies », explique l’experte en monnaie numérique.
Cet euro numérique sera un nouvel outil de pilotage de l’économie pour l’institution financière. « Même si ce n’est pas affiché clairement, la BCE veut profiter des possibilités des évolutions technologiques pour programmer la monnaie », et ainsi pouvoir relancer la consommation de façon ciblée, d’après Claire Balva.
Et la vie privée ?
Cette visibilité accrue sur l’ensemble des flux qu’aurait l’institution de Francfort inquiète quant au respect du droit à la vie privée. Sa protection est d’ailleurs la principale préoccupation du public et des professionnels interrogés lors d’une consultation publique sur l’euro numérique en 2021.
« Ce n’est pas un projet Big Brother », tente de rassurer Mairead McGuinness, la commissaire européenne aux services financiers. Pourtant aucun garde-fou n’a pour l’instant été annoncé. « Traditionnellement, on multiplie les intermédiaires de distribution afin de disperser l’informmation. Or cela ferait perdre tout son intérêt au projet. »
Sur son site, la BCE indique que « l’identité des utilisateurs pourrait être séparée des données sur les paiements, de sorte que seules les cellules de renseignement financier seraient en mesure d’y accéder […] afin d’identifier le payeur et le bénéficiaire en cas de suspicion d’activité illégale ».
Nouveau concurrent aux espèces et aux banques commerciales
Si la comparaison avec les cryptomonnaies est facile, l’euro numérique s’en éloigne fortement. « Les cryptomonnaies ont intrinsèquement une volonté de décentralisation et de ne pas dépendre d’un organisme, type banque centrale », rappelle Claire Balva. Tout l’inverse de cette monnaie qui serait aux mains de l’institution financière européenne.
L’euro numérique serait plutôt un équivalent électronique du liquide dont l’utilisation baisse. Mais la BCE affirme que le cash ne sera pas remplacé par cette nouvelle monnaie, pourtant nommée « Cash + ».
Pour éviter que cela ne devienne la seule monnaie utilisée, si les Européens adoptaient ce moyen de paiement – ce qui n’est pas encore gagné –, il est prévu que soit mis en place un plafond d’euros détenus sous cette forme qui pourrait atteindre 3 000 €. Objectif : limiter les transferts d’argent des comptes courants vers un stock d’euros numériques.
En effet, cela représenterait un risque pour le financement de l’économie. « Les sommes détenues sur ces comptes sont utilisées par les banques commerciales pour accorder des prêts », explique Claire Balva. Les banques s’inquiètent toutefois de possibles pertes de revenus puisque l’euro numérique, comme les pièces et billets, ne seront pas inscrits dans leur bilan.
Juliette LE CHEVALLIER Ouest-France
Autre article intéressant et utile trouvé dans la presse mainstream (JDN):
Télécharger « Cash+ le futur euro numérique lève le voile mais pas les doutes.pdf »
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Pour aller plus loin sur le banco-centralisme:
entre l'époque de Marx et la nôtre
Le "capitalisme" au XXIème siècle: "en crise", "délocalisé", ou "déjà mort"?
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« Prigogine, Wagner et sa Marche de la Justice: une analyse d'Israël ShamirIdentité numérique + Euro numérique, le « Monde d’Après » c’est la « Prise de la Bastille » à l’envers, l’embastillage informatique de toute la population, sans tambour ni trompette ! »
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