• La guerre actuelle de l'Occident contre la Russie: encore une guerre de classes? Mais de quelles classes???

     

     

     

     

     

            Je reproduis ici le récent article du camarade Do, sur son site VLR, écrit en réaction à la propagande "guerrière" qui s'exprime désormais sur nos radios "nationales", France Culture et France Info. Son article a été écrit en deux "étapes", et il se trouve que je lui ai déjà fait une première réponse, avant qu'il ne complète donc son article. Sa "conclusion" évoquée dans mon premier post en réponse se trouve donc maintenant être sensiblement au milieu de son article, et j'ai fait une réponse complémentaire, qui porte essentiellement sur la suite et sur certains aspects de la première partie, que je n'avais pas moi-même développés, pour ne pas trop charger le sujet, mais comme il s'agit néanmoins de questions importantes, les voici traitées et je reproduis donc ci-dessous l'ensemble, tel quel.

    Luniterre

     

     

    Non à la guerre ! Non à l’économie de guerre !

    samedi 2 mars 2024, par do 

     

    Ce matin du samedi 2 mars 2024, j’écoutais France-Culture. Ils parlaient de l’Ukraine et de la guerre. "Il nous faut une économie de guerre pour produire plein de choses relatives à la guerre". Décidément, me dis-je, France-Culture est devenu aussi pourri que France-Info. Cela fait des semaines et des semaines que je me le dis. Du coup, je mets France-Info. Mais, c’est exactement la même chose. Ils disent eux aussi qu’il faut une économie de guerre. C’est le bourrage de crâne à tous les niveaux.

    Ils veulent faire la guerre. Ils veulent faire la guerre à la Russie. Ils veulent l’empêcher de "gagner en Ukraine". Car, sinon, elle deviendra trop puissante. Et ils ont peur de la Russie, nous disent-ils. Ils prétendent que si on ne dépense pas plein de fric pour la guerre, alors une victoire de la Russie nous coûtera encore 1000 fois plus cher. Ils disent même qu’il faudra un retour au "quoiqu’il en coûte" !

    Mais, la Russie nous a sauvés déjà plusieurs fois. Je ne sais pas de quoi ils ont peur. Ces gens-là aiment la guerre. Ils pensent peut-être que la guerre, quelle qu’elle soit, quelque soit l’ennemi, relancera l’économie et sauvera le capitalisme une fois de plus. Comme d’habitude. 

     

    À BAS LE CAPITALISME ET À BAS L’ÉCONOMIE !

    Le "quoiqu’il en coûte", c’est toujours un peu plus de banco-centralisme. C’est le pouvoir des banques centrales qui augmente en prêtant de l’argent.

    Le banco-centralisme… quel est son rapport à la guerre ? Veut-il sauver le capitalisme, lui dont l’avenir est la fin du capitalisme ?

    Une guerre peut en cacher une autre : il y a aussi une guerre entre le capitalisme et le banco-centralisme.

    À BAS LE BANCO-CENTRALISME ! 

     

    La guerre est double. il y a d’un côté la guerre officielle des capitalistes occidentaux contre les capitalistes russes. Et de l’autre une guerre secrète, qui se fait toute seule, automatiquement. Celle des banco-centralistes occidentaux contre les capitalistes occidentaux, avec l’assentiment plus ou moins conscient de ces derniers. Les banquiers centraux occidentaux, en leur prêtant tout l’argent qu’ils veulent, soutiennent les capitalistes occidentaux dans leur guerre contre les capitalistes russes, et, ce faisant, prennent de plus en plus de pouvoir sur eux. Quand au banco-centralisme russe, il profite aussi de la guerre pour se développer de la même façon en Russie où il est encore assez faible.

    Finalement, le banco-centralisme pousse à la guerre aussi bien côté russe que côté occidental.

    La troisième guerre mondiale sera la fin définitive du capitalisme et l’avènement du banco-centralisme au niveau mondial. Cette guerre est inéluctable.

    Sauf si…

    Sauf si on fait la révolution à temps pour empêcher la guerre.

    Mais, pour cela, il faudrait un réveil général des consciences. C’est-à-dire qu’il faudrait tout d’abord que les gens ne tombent pas dans tous les pièges de la propagande du pouvoir… c’est mal barré !

    Cependant, Guy Debord disait avec Sénèque :

    « C’est quand on n’a plus d’espoir qu’il ne faut désespérer de rien ».

     



     

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    • Non à la guerre ! Non à l’économie de guerre !

      2 mars 16:07, par Luniterre

      Intéressante réflexion du camarade Do sur l’état du monde actuel, et singulièrement, sur l’évolution de l’Occident. Au cours d’un des multiples débats « médiatiques », genre LCI, sur le sujet de la dernière « éruption guerrière » verbale de Macron, les participants, tous évidemment ennemis de la « méchante » Russie, indépendamment de leurs prétendues « couleurs politiques », en France, faisaient donc le constat étrangement unanime de la « supériorité » formellement écrasante des budgets militaires de l’Occident et de ses moyens militaires déjà existants, de l’ordre de 10 contre un, comme ordres de grandeur, au moins, cités contre la Russie !

      Mais néanmoins, le constat non moins unanime est que cela reste « insuffisant », donc, pour vaincre la « méchante » Russie ne serait-ce que sur le seul et malheureux terrain ukrainien…

      Il y a donc là une sorte de paradoxe, mais qui reflète bien cette réalité que la société occidentale est dans une sorte d’impasse, dont elle ne sait comment sortir.

      « Crise du capitalisme », ou marche en avant forcée du banco-centralisme ?

      On en revient toujours à cette réalité que les périodes de transition, (mais en est-il d’autres ?), sont marquées de phases d’ « équilibres » complexes entre des force contradictoires, jusqu’à ce que l’une l’emporte durablement sur l’autre.

      Jusqu’à présent l’émergence d’une nouvelle classe dominante s’est pratiquement toujours faite avec l’émergence de nouveaux rapports de production, de nouveaux modes de production.

      Mais avant que le nouveau ne s’établisse durablement, il y a donc « coexistence » entre deux modes, et deux fractions de la classe dominante, qui, même si elles ont des affrontements d’intérêts entre elles, ont néanmoins un intérêt commun : maintenir les classes sociales « inférieures » dans la dépendance et la soumission.

      En ce sens, il en va bien ainsi de la « transition » capitalisme/banco-centralisme.

      L’échec constaté de fait par cet aréopage « médiatique » c’est donc l’impasse du capitalisme monopoliste actuel, en tant que « moteur de développement », même pour cette classe de monopolistes, précisément.

      Ce n’est donc pas véritablement une « crise » passagère, même violente, dans la dynamique exponentielle qui était celle du capitalisme depuis le début du XIXe siècle, mais bien la fin d’un cycle historique, même si les choses ne se passent pas comme dans le manuel du « parfait marxiste » qui n’a précisément jamais lu Marx, et sinon, pas compris l’essentiel, manifestement.

      Le banco-centralisme apparaît pourtant tout à fait comme une nécessité de l’évolution des forces productives, liée à l’émergence des nouvelles technologies dans tous les domaines.

      C’est à l’aune de cette réalité qu’il faut donc éclairer la problématique très bien vue qui est ta conclusion :

      "Ces gens-là aiment la guerre. Ils pensent peut-être que la guerre, quelle qu’elle soit, quelque soit l’ennemi, relancera l’économie et sauvera la capitalisme une fois de plus. Comme d’habitude.
      À BAS LE CAPITALISME ET À BAS L’ÉCONOMIE
      Et le banco-centralisme, quel est son rapport à la guerre ? Veut-il sauver le capitalisme, lui dont l’avenir est la fin du capitalisme ?
      Y a-t-il au fond une guerre entre le capitalisme et le banco-centralisme ?
      Et bien non, car le "quoiqu’il en coûte", c’est encore un peu plus de banco-centralisme.
      À BAS LE BANCO-CENTRALISME !"

      Donc, effectivement, il existe encore en Occident une classe monopoliste puissante, et qui tente de survivre, bien qu’elle se voit elle-même confrontée à sa propre impasse, même telle que décrite par ses propres médias donc.

      La faction banco-centraliste, bien qu’ultra-minoritaire, tient néanmoins les leviers monétaires et donc financiers essentiels qui permettent aux monopoles de survivre.

      La classe banco-centraliste est bien issue des nouveaux rapports de production générés par les nouvelles technologies, et qui réduit, et à terme, exclut totalement, la classe des travailleurs directement productifs, limitant progressivement la classe salariée à quelques emplois de services non encore « robotisés ».

      Le travail productif « résiduel », notamment dans les industries d’armement, est donc un « poumon artificiel de survie » du capitalisme monopoliste, qui n’est donc plus « en crise », mais déjà bien en état de survie « artificielle », maintenue telle par le banco-centralisme, dans la période de transition.

      Ce qui n’exclut pas des « conflits » entre monopolistes qui voudraient retrouver une « rentabilité » et banco-centralistes, qui sont pourtant désormais leurs indispensables « parrains », jusqu’au transfert complet vers le contrôle monopoliste banco-centraliste total, en construction, simplement par nécessité de survie de la classe dominante en tant que telle.

      Le « Quoi qu’il en coûte ! » est donc l’interface typique de la transition, et s’il fait débat, c’est précisément sur la limite de la dépendance des monopoles « capitalistes » à l’égard du banco-centralisme.

      Le constat est donc bien que la guerre actuelle « Occident Vs Russie » a une double fonction : maintenir en survie les monopoles moribonds en termes de « rentabilité » et renforcer, bon gré mal gré, leur dépendance à l’égard du banco-centralisme, et cela de manière de plus en plus irréversible, comme cela semble donc désormais ressortir du débat ou de l’émission que tu cites.

      Pour autant, la guerre entre l’Occident et la Russie n’est-elle pas typiquement une guerre entre le banco-centralisme et le capitalisme ?

      La dynamique des forces productives qui pousse l’évolution du capitalisme vers le banco-centralisme est évidemment à l’œuvre à l’échelle mondiale, et notamment en Chine, même si avec des prémisses et un parcours légèrement différent, et on ne peut pas dire non plus qu’elle soit totalement inopérante en Russie, avec les diverses contradictions internes que l’on peut observer dans ce pays.

      Au XIXe siècle, on ne peut pas dire non plus qu’il y a eu une guerre frontale du capitalisme industriel naissant contre les autres systèmes économiques plus archaïques, mais le résultat de l’expansion capitaliste, sous toutes ses formes, et donc aussi « guerrières » est bien le résultat d’une telle guerre sous-jacente.

      Et au cours des deux siècles écoulés il y a bien eu aussi une « résistance » des formes les plus « artisanales » et primitives du capitalisme, par rapport à la tendance monopoliste principale !

      Et compte tenu de l’inégalité de développement entre les différentes régions du monde, on ne peut que constater que cette « lutte » continue, alors même que le capitalisme monopoliste est lui-même dans une phase d’agonie avancée dans les métropoles occidentales !

      De sorte que le « petit » capitalisme, local, « artisanal », voire même et surtout « national », est à la fois en lutte, qu’il le veuille ou non, contre ce qui est en fait le « front commun de survie » qui lie le capitalisme monopoliste au banco-centralisme, et donc, de fait, le « petit capitalisme » est bien en lutte essentielle et existentielle contre le banco-centralisme.

      Dans le cas de la Russie le constat est que ce pays est parvenu à survivre en se tenant suffisamment à l’écart des courants monétaires banco-centralistes mondialisés pour développer une capacité de résistance tout à fait remarquable, dans la guerre actuelle, dite « Opération Spéciale », en Ukraine et au Donbass.

      Cela tient au fait que la plupart des entreprises russes, même celle qui nous apparaissent comme des monopoles « oligarchiques », et qui le sont réellement, assez souvent, n’en sont pas moins les héritières, directes ou indirectes, du capitalisme « d’État » national-bureaucratique de la dernière phase de l’ère soviétique, commencée sous Khrouchtchev, et qui n’est jamais parvenue au stade du capitalisme monopoliste financier, quoi qu’aient pu en dire quelques pseudos-« analystes de gauche » en Occident.

      C’est donc bien en ce sens qu’en l’état actuel la guerre de l’Occident contre la Russie et bien une guerre du banco-centralisme contre ce qui reste de significatif, à l’échelle mondiale, du capitalisme « classique ».

      La survie du capitalisme « classique » en Russie comme dans d’autres régions du monde, tient donc, et nécessairement provisoirement, au relatif « retard » de développement des rapports de production, qui y repose encore essentiellement sur le travail humain productif, plutôt que sur l’économie de « services » archi-dominante, en Occident.

      L’ « avantage », très relatif et provisoire, de cette situation, c’est donc que dans les pays de capitalisme « national », comme la Russie, des forces sociales progressistes sont encore potentiellement à l’œuvre, dans leur développement économique.

      Pour l’instant, et malheureusement assez durablement, semble-t-il, le constat est bien, à l’échelle mondiale, que les forces sociales prolétariennes potentiellement « progressistes » ont été totalement écrasées, et depuis des décennies, déjà.

      La question est donc de savoir si elles peuvent resurgir, en tant que force politique en soi et pour soi, à l’occasion des présents conflits. Pour l’instant on ne peut que l’espérer, vu que les indices d’un réveil des consciences sont pour le moins difficiles à percevoir, d’un point de vue tout simplement réaliste.

      Ce qui est certain, par contre, c’est que les faibles germes d’une renaissance qui se trouvent encore dans les pays de capitalisme « national » en lutte de fait contre le banco-centralisme seront durablement écrasés avec les bourgeoisies nationales de ces pays s’ils venaient à capituler totalement sous la poussée du mondialisme banco-centraliste.

      Par défaut ces luttes de résistance nationale prennent donc une importance « révolutionnaire » par rapport à la marche en avant plus ou moins inexorable, sinon, du banco-centralisme mondialisé.

      Et tout le déluge de propagande « antirusse » qui se déverse dans les médias est bien le reflet de cette étrange réalité.

      Mais avoir une vue réaliste de la situation des forces économiques et sociales au XXIe siècle n’empêche pas d’avoir une réflexion sur les possibilités de reconstituer une force politique prolétarienne : c’en est même la condition de base, sine qua non.

      Ce qu’il faut résolument abandonner c’est tout le baratin idéologique plus ou moins fondé sur l’illusion millénariste de la « crise finale » du capitalisme, comme ouvrant « historiquement » la voie au socialisme, à l’issue d’un « Grand Soir » plus ou moins fantasmé selon les « tendances idéologiques » des uns ou des autres, sur la base d’une pseudo-« lecture » atrophiée et dogmatique de quelques citations de Marx.

      Luniterre

    •  

      Pour aller plus loin sur l’origine et la formation du banco-centralisme :

      Cinq différences essentielles entre l’époque de Marx et la nôtre (Nouvelle édition)

      http://cieldefrance.eklablog.com/cinq-differences-essentielles-entre-l-epoque-de-marx-et-la-notre-nouve-a215228819

      +Nombreux liens à la suite…

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      • Non à la guerre ! Non à l’économie de guerre !

         

        2 mars 19:09, par Luniterre

        Bonjour, camarade Do !

        Je vois que tu as finalement ajouté un nouveau développement à ce qui était initialement ta conclusion. Il est intéressant, et même tout à fait juste, dans son principe, mais assez maladroit, dans sa formulation, sauf à considérer que les capitalistes monopolistes occidentaux sont niais au point de ne pas assumer réalistement leur dépendance à l’égard du banco-centralisme.

        Donc je pense que pour la plupart ils font très consciemment la guerre à la Russie pour assurer et renforcer la suprématie du système banco-centraliste mondialisé dont ils dépendent.

        Ce qui n’empêche pas, dans ce monde de rapaces, qu’ils cherchent chacun à renforcer sa zone d’influence, son emprise sur les ressources, les marchés, etc…

        Mais comme tu en fais le constat, cela n’aboutit effectivement qu’à renforcer leur dépendance à l’égard du banco-centralisme.

        Ce qui est caractéristique de la « phase de transition » actuelle, c’est qu’il n’existe plus de « rentabilité » significative sans un financement de type « Quoi qu’il en coûte ! », que ce soit évidemment dans le domaine de l’industrie d’armement et militaire en général, dans le secteur de la « santé », comme on l’a vu avec le Covid, et même dans l’industrie automobile, autrefois florissante, et aujourd’hui en mutation absolument « forcée » vers l’électrique, également impossible autrement, etc…

        C’en est presque un « mode de production transitoire » pour la phase actuelle du banco-centralisme, qui n’a pas encore éliminé complètement le travail productif, mais arrive également à le faire passer sous sa propre dépendance, au détriment de la domination du capitalisme monopoliste, devenu son obligé même sur le terrain qui est sa propre base.

        En ce qui concerne la Russie, je n’ai pas développé, concernant les contradictions internes de son économie, vu que le sujet d’ensemble est déjà complexe et que nombre de lecteurs ont déjà beaucoup de mal à comprendre déjà ne serait-ce que les bases de la transition économique banco-centraliste en cours.

        Concernant une éventuelle mutation banco-centraliste de l’économie russe, tu remarques donc toi-même que cette tendance y est encore très faible. Mais tu as raison de souligner que la « durabilité » de la guerre peut être un facteur essentiel allant dans ce sens. Il est clair qu’un certain nombre d’oligarques qui font de la guerre un bizness rentable n’ont pas forcément intérêt à une « victoire rapide », même de leur propre pays.

        Et c’est bien l’une des origines du conflit entre la Compagnie Wagner, dont le principe même est l’efficacité au combat, dont dépend sa réputation et donc aussi sa survie, et certaines influences « ministérielles » qui, à l’époque, ne voulaient déjà pas, manifestement, d’une victoire relativement trop « rapide », à leur « goût », à Bakhmout…

        L’histoire de ces contradictions internes russes, toujours en cours, malgré les apparences et les succès, appréciables, mais encore relatifs, eut égard aux objectifs initiaux et qui ont toujours officiellement cours, est évidemment complexe et tout à fait « byzantine », au sens d’Israël Shamir (*), comme on l’a déjà vu, et dépasse largement le cadre d’un échange entre posts.

        En l’état actuel, il y a donc néanmoins une marge considérable entre les « dérapages » éventuels des lobbyistes russes de l’armement et le passage de la Russie au banco-centralisme, mais on peut effectivement les considérer comme une influence néfaste qui pousse à faire durer la guerre plus qu’à la gagner, et en ce sens ils font aussi objectivement le jeu des banco-centralistes, qui, de l’autre côté du nouveau « rideau de fer » en profitent pour avancer leur propre domination, selon leur logique que tu sembles donc bien comprendre.

        Y a-t-il pour autant une fatalité à tout ça, telle que tu nous la présentes ? Le concept de « 3e guerre mondiale » lui-même interroge et constitue un autre sujet en soi, à plus d’un titre :

        La « guerre froide » n’a jamais été réellement aussi « froide » qu’on a bien voulu nous le dire, vu la quantité de conflits locaux impliquant les proxys des « belligérants » de cette guerre. Et depuis sa fin « officielle » c’est tout à fait le même processus qui se continue et s’intensifie plus ou moins, selon les périodes. La différence fondamentale entre les époques reste donc le passage à la domination du banco-centralisme, qui a vraiment pris corps, concrètement, avec la crise de 2007-2008.

        Le fait est donc simplement qu’une victoire rapide de la Russie en Ukraine aurait donc mis un coup de frein considérable à ce processus et pourrait encore le faire, de manière appréciable, même si évidemment provisoire, en « attente » d’une nouvelle tentative hégémonique des banco-centralistes.

        Et la Révolution, dans tout ça, sembles-tu vouloir nous dire… :

        "La troisième guerre mondiale sera la fin définitive du capitalisme et l’avènement du banco-centralisme au niveau mondial. Cette guerre est inéluctable.
        Sauf si…
        Sauf si on fait la révolution à temps pour empêcher la guerre."

        En ce qui concerne la « 3e guerre mondiale », on y est déjà, en fait, et depuis la fin de la seconde, en réalité. Évidemment, il peut y avoir une « escalade » en termes d’intensité, voire nucléaire, mais pour l’instant la limite, paradoxalement, semble être celle des moyens « classiques », et c’est tant mieux, même si c’est déjà beaucoup trop, pour les nombreuses victimes.

        Enfin, une autre leçon de l’histoire, c’est que si les Révolutions naissent assez souvent des guerres elles-mêmes et de leurs issues incertaines, on a par contre rarement vu une « révolution préventive », en quelque sorte, qui ait réellement arrêté une guerre sur le point de se produire.

        Assez lucidement, du reste, une partie des communistes russes pensent qu’une nouvelle Révolution pourrait naître de la guerre actuelle et notamment, de l’accès aux armements d’une bonne partie de la population.

        Compte tenu de l’attachement d’une partie importante de la population aux valeurs culturelles et sociales qui étaient celles fondatrices de l’Union Soviétique et qui ont donc survécu aux aléas de la vie politique actuelle, c’est effectivement peut-être en ce sens qu’il n’y a pas lieu d’abandonner tout espoir d’une sorte de « Renaissance Prolétarienne ».

        Néanmoins, pour avoir une chance de réussite, une telle « renaissance » devra évidemment se garder de simplement vouloir jouer une sorte de « remake d’Octobre 1917 », mais bien réellement tenir compte de l’évolution des forces productives actuelles, au XXIe siècle.

        Luniterre

         

        (* Prigogine, Wagner et sa Marche de la Justice : une analyse d’Israël Shamir

        http://cieldefrance.eklablog.com/prigogine-wagner-et-sa-marche-de-la-justice-une-analyse-d-israel-shami-a214531789 )

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    http://cieldefrance.eklablog.com/la-guerre-actuelle-de-l-occident-contre-la-russie-encore-une-guerre-de-a215484205

     

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    La guerre actuelle de l'Occident contre la Russie: encore une guerre de classes? Mais de quelles classes???

     

     

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