Bruno Guigue sait très bien de quoi il parle en termes de rapports de forces internationaux économiques et militaires, et c’est ce qui fait l’intérêt d’écouter attentivement son exposé. D’autant plus attentivement qu’il faut donc le resituer dans son contexte : celui où le premier ministre chinois est l’un des intervenants essentiels au forum mondialiste de Davos.
Autant, donc, par contre, pour ne pas se laisser éblouir naïvement par le vernis pseudo-« marxiste » de ce « café » manifestement du genre « arrosé » à plus d’un titre, et pas essentiellement ni uniquement au « baijiu », question liquidités…
Qu’il y ait des conflits d’intérêts au sein du mondialisme est donc une évidence, mais selon l’analyse tout à fait pertinente, sur ce point, de M. Guigue lui-même, ce qui unit les mondialistes est donc plus fort que ce qui les oppose , et heureusement au sens où c’est bien ce qui, pour l’instant, nous protège de l’échéance d’une guerre mondiale de « haute intensité », voire même, nucléaire, à laquelle aucune des deux parties mondialistes banco-centralisées dominantes n’a réellement le moindre intérêt.
C’est donc dans ce contexte de division du mondialisme banco-centraliste qu’il faut replacer les choix d’alliances tactiques et stratégiques des uns et des autres, que ce soit sur le plan politique, économique et/ou militaire, et non pas dans une fantasmée « lutte anti-impérialiste » dont la prétendue « Chine socialiste » serait le nouveau leader, à l’instar de l’URSS de Staline ou même des trois décennies suivantes.
Le fait de montrer sur l’écran de la vidéo la couverture du livre de Lénine, histoire d’en remettre une couche, question vernis pseudo-« marxiste », devrait rappeler à ceux qui l’ont vraiment lu (**) que Lénine savait précisément s’inspirer des analyses des impérialistes eux-mêmes pour en faire une relecture instructive pour ceux-là même qui le combattaient en son temps.
Aujourd’hui ceux qui veulent vraiment combattre le mondialisme peuvent donc effectivement s’inspirer, entre autres, des analyses des banco-centralistes prochinois, dont M. Guigue est un bon « représentant » à plus d’un titre.
Mais pour l’instant le fait est donc simplement que le banco-centralisme à la chinoise trouve aussi ses portefaix dans ce qui reste de la « gauche » française. Et sans aucun doute pas seulement pour le prix de quelques bouteilles de « baijiu » pour « améliorer » le prétendu « café marxiste » du PRCF.
Luniterre
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(** Pour comprendre l’histoire du XXème siècle et son évolution :