• USA Vs Reste du Monde: toujours deux poids deux mesures!

     

     

     

     

    Le secrétaire d’État américain Antony Blinken avec des journalistes au Caire en janvier 2024 lors de son voyage au Moyen-Orient. (Département d’État, Chuck Kennedy)

     

     

     

    Quand le Yémen réagit c’est du terrorisme.

    Quand les USA agissent c’est “l’ordre fondé sur des règles”.

     

    Par Caitlin Johnstone
    Traduction Arrêt sur info — 19 janvier 2024

     

    L’administration Biden a officiellement redésigné Ansarallah – la force dominante au Yémen également connue sous le nom de Houthis – comme une entité terroriste mondiale spécialement désignée.

    La Maison Blanche affirme que cette désignation est une réponse appropriée aux attaques menées par le groupe contre des navires militaires et commerciaux américains en mer Rouge et dans le golfe d’Aden, précisant que ces attaques “correspondent à la définition du terrorisme telle qu’elle figure dans les manuels”. Ansarallah affirme que ses actions “respectent les dispositions de l’article 1 de la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide”, puisqu’il ne fait qu’appliquer un blocus visant à mettre un terme à la destruction de Gaza par les Israéliens.

    L’un des actes les plus odieux commis par l’administration Trump a été la désignation d’Ansarallah comme “Foreign Terrorist Organisation” (organisation terroriste étrangère) et comme “Specially Designated Global Terrorists” (spécialement désignée comme terroriste mondial), deux sanctions qui, selon les critiques, précipiteraient la population du Yémen, qui dépend de l’aide humanitaire, dans une famine encore plus grave que celle qu’elle connaît déjà, si elles venaient à être restreintes. L’une des seules décisions décentes de l’administration Biden en matière de politique étrangère a été de revenir sur cette décision sadique. Aujourd’hui, elle est partiellement annulée, même si, heureusement, elle ne concerne que la liste SDGT et non la désignation FTO, plus dangereuse et plus lourde de conséquences.

    Dans un nouvel article d’Antiwar sur ce dernier développement, Dave Decamp explique que même si la Maison Blanche de Biden se donne beaucoup de mal pour assurer qu’elle va émettre des exemptions pour s’assurer que ses sanctions ne nuisent pas au peuple yéménite déjà en difficulté, “l’histoire a montré que les sanctions font fuir les entreprises internationales et les banques qui veulent faire des affaires avec les nations ou les entités ciblées et provoquent des pénuries de médicaments, de nourriture et d’autres produits de première nécessité”.

    M. DeCamp note également que les frappes aériennes américaines et britanniques sur le Yémen ont déjà contraint certains groupes d’aide à suspendre leurs services dans le pays.

    L’empire américain va donc imposer des sanctions à un pays qui lutte encore pour se remettre de la dévastation produite par le blocus saoudien soutenu par les États-Unis, qui a fait des centaines de milliers de morts entre 2015 et 2022. Tout cela en réponse au gouvernement de facto de ce même pays qui impose son propre blocus dans le but d’empêcher un génocide.

    C’est vrai, les enfants: lorsque le Yémen met en place un blocus pour tenter d’arrêter un génocide en cours, c’est du terrorisme, mais lorsque l’empire américain impose un blocus pour garantir ses intérêts géostratégiques au Moyen-Orient, c’est tout simplement l’ordre international fondé sur des règles en action.

    Que l’empire américain puisse imposer des blocus et des sanctions contre des pays comme le Yémen, le Venezuela, Cuba, l’Iran, la Syrie et la Corée du Nord parce qu’ils refusent de se plier à ses diktats en dit long sur sa perception de lui-même, mais que le Yémen impose un blocus pour des raisons infiniment plus justes et plus nobles est considéré comme un acte de terrorisme. Les dirigeants de l’empire planétaire vaguement centralisé à Washington croient ainsi réellement que le monde leur appartient et qu’ils peuvent le gouverner à leur guise, quiconque s’opposant à leurs règles étant considéré comme hors la loi.

    Cela nous prouve juste que “l’ordre international fondé sur des règles” que les États-Unis et leurs alliés prétendent défendre n’est absolument pas fondé sur des règles : il est fondé sur le pouvoir, c’est-à-dire sur la capacité de contrôler et d’imposer sa volonté à autrui. Les “règles” ne s’appliquent qu’aux ennemis de l’empire parce que ce ne sont pas des règles du tout : ce sont des récits utilisés pour justifier la volonté de soumettre la population mondiale à son bon vouloir.

    Nous sommes gouvernés par des dictateurs sanguinaires. Des voyous armés du nucléaire qui préfèrent affamer les civils en soutenant un gigantesque génocide plutôt que favoriser une paix durable. Notre monde continuera à souffrir tant que ces monstres seront aux commandes.

    Caitlin Johnstone – 18 janvier 2024

    Article original (Ci-dessous) en anglais: Caitlinjohnstone 

     Traduction: https://arretsurinfo.ch/quand-le-yemen-reagit-cest-du-terrorisme-quand-les-usa-agissent-cest-lordre-fonde-sur-des-regles/

     

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    When Yemen Does It It's Terrorism,

     

    When The US Does It It's "The Rules-Based Order"

     

     
     
     
     
     

     

     

     

    The Biden administration has officially re-designated Ansarallahthe dominant force in Yemen also known as the Houthisas a Specially Designated Global Terrorist entity. 

     

    The White House claims the designation is an appropriate response to the group’s attacks on US military vessels and commercial ships in the Red Sea and the Gulf of Aden, saying those attacks “fit the textbook definition of terrorism.” Ansarallah claims its actions “adhere to the provisions of Article 1 of the Convention on the Prevention and Punishment of the Crime of Genocide,” since it is only enforcing a blockade geared toward ceasing the ongoing Israeli destruction of Gaza.

     

    One of the most heinous acts committed by the Trump administration was its designation of Ansarallah as a Foreign Terrorist Organization (FTO) and as Specially Designated Global Terrorists (SDGT), both of which imposed sanctions that critics warned would plunge Yemen’s aid-dependent population into even greater levels of starvation than they were already experiencing by restricting the aid that would be allowed in. One of the Biden administration’s only decent foreign policy decisions has been the reversal of that sadistic move, and now that reversal is being partially rolled back, though thankfully only with the SDGT listing and not the more deadly and consequential FTO designation.

    https://twitter.com/Antiwarcom/status/1747693693413581315

     

     

     

    In a new article for Antiwar about this latest development, Dave Decamp explains that as much as the Biden White House goes to great lengths insisting that it’s going to issue exemptions to ensure that its sanctions don’t harm the already struggling Yemeni people, “history has shown that sanctions scare away international companies and banks from doing business with the targeted nations or entities and cause shortages of medicine, food, and other basic goods.” DeCamp also notes that US and British airstrikes on Yemen have already forced some aid groups to suspend services to the country.

    So the US empire is going to be imposing sanctions on a nation that’s still trying to recover from the devastation caused by the US-backed Saudi blockade that contributed to hundreds of thousands of deaths between 2015 and 2022. All in response to the de facto government of that very same country imposing its own blockade with the goal of preventing a genocide.

    That’s right kids: when Yemen sets up a blockade to try and stop an active genocide, that’s terrorism, but when the US empire imposes a blockade to secure its geostrategic interests in the middle east, why that’s just the rules-based international order in action.

     

     

    https://twitter.com/CENTCOM/status/1747657391133389107

     

     

     

    It just says so much about how the US empire sees itself that it can impose blockades and starvation sanctions at will upon nations like Yemen, Venezuela, Cuba, Iran, Syria and North Korea for refusing to bow to its dictates, but when Yemen imposes a blockade for infinitely more worthy and noble reasons it gets branded an act of terrorism. The managers of the globe-spanning empire loosely centralized around Washington literally believe the world is theirs to rule as they will, and that anyone who opposes its rulings is an outlaw.

    What this shows us is that the “rules-based international order” the US and its allies claim to uphold is not based on rules at all; it’s based on power, which is the ability to control and impose your will on other people. The “rules” apply only to the enemies of the empire because they are not rules at all: they are narratives used to justify efforts to bend the global population to its will.

    We are ruled by murderous tyrants. By nuclear-armed thugs who would rather starve civilians to protect the continuation of an active genocide than allow peace to get a word in edgewise. Our world can never know health as long as these monsters remain in charge.

    https://www.caitlinjohnst.one/p/when-yemen-does-it-its-terrorism

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