• Gaza, Cisjordanie, crimes de guerre: "torts partagés"? Mais entre qui et qui???

     

    Gaza, Cisjordanie, crimes de guerre: "torts partagés"? Mais entre qui et qui???

     

     

     

        Selon l'ONU les  "crimes de guerre" et divers types de violences "abusives" seraient le fait des deux parties en conflit, ce qui induit en sous-main l'idée que le conflit lui-même pourrait être en quelque sorte dû à des "torts partagés"...

    Sur Ciel de France on n'a jamais fait dans l'unilatéralisme concernant les débordements de violence du 7 octobre, et s'il convient de saluer le travail d'enquête aujourd'hui publié par l'ONU, et qui déplait fort à Israël, et pour cause, il reste néanmoins nécessaire de replacer le contexte particulier des violences, aussi inacceptables soient-elles, de toute façon, dans le contexte historique de la constitution colonialiste de l'Etat d'Israël, colonialisme qui est déjà un crime en soi, et en l'occurence, le principe criminel qui a mené à la situation actuelle de discrimination et de génocide du peuple palestinien. Rappel récent...:

    Israël-Hamas: vers la fin du "double jeu" ? Les ambiguïtés du "Plan Biden" à l'heure des réalités...

    EXTRAIT: « … trois quarts de siècle [de l'Etat sioniste], c'est aussi trois générations, et les descendants des premiers immigrés juifs ne sont pas forcément tous responsables des massacres colonialistes perpétrés tout ce temps, ni même des récents et paroxystiques, dans le genre, perpétrés à l'initiative de Netanyahou. 

    De l'autre côté, celui du peuple palestinien victime du colonialisme sioniste, c'est bien le droit à la Résistance qui s'impose, et dans ce sens, parler de «  droit à se défendre  », de la part des sionistes, c'est, ni plus ni moins, un non-sens, une sorte d'oxymore, dans le contexte. 

    La seule «  justification  » apparente de la politique de Netanyahou, c'est évidemment le débordement de violence du 7 octobre 2023. Une action qui effectivement est allée au delà, dans le domaine de la violence, de ce qui est logiquement le but d'une action anticolonialiste, et a en partie pris les allures d'un pogrom, quelles qu'en soient les causes. 

    Or son ampleur et même sa violence étaient manifestement nécessaire au maintien au pouvoir du gouvernement Netanyahou et la facilité avec laquelle il a été commis était donc pour le moins «  suspecte  » dès le 8 octobre, ce que l'on a nettement tendance à «  oublier  », et d'un côté comme de l'autre, et pour des raisons finalement encore aujourd'hui bien plus «  complémentaires  » que contradictoires.   

    Le Hamas, dès son origine, a cherché à phagocyter la Résistance palestinienne, mais il n'y serait pas parvenu sans l'appui du sionisme, et principalement du clan «  extrémiste  » de Netanyahou. Le «  rapport de forces  » entre le Hamas et le parti de Netanyahou repose dès l'origine sur un double jeu, qui contrairement aux apparences, se poursuit encore, même si chacune des parties espère y mettre fin, à son avantage, évidemment  ! [...] »

    http://cieldefrance.eklablog.com/israel-hamas-vers-la-fin-du-double-jeu-les-ambiguites-du-plan-biden-a--a215871587 

     

     

     

    Guerre à Gaza : Israël et sept « groupes armés palestiniens » accusés de crimes de guerre par l’ONU

    La commission d’enquête a, par ailleurs, accusé Israël de « crimes contre l’humanité » pour « extermination » sur les hommes et les garçons palestiniens.

    Le 12 juin 2024 à 10h29

    Les conclusions sont accablantes. Dans un rapport publié ce mercredi, des enquêteurs de l’ONU ont accusé Israël et sept « groupes armés palestiniens », dont le Hamas, d’avoir commis des crimes de guerre depuis le 7 octobre. « Il est impératif que tous ceux qui ont commis des crimes soient tenus pour responsables », a déclaré dans un communiqué Navi Pillay, qui préside cette commission d’enquête créée par le Conseil des droits de l’homme en mai 2021, après la guerre de 11 jours que se sont livrés Israël et le Hamas.

    « La seule façon de mettre un terme aux cycles récurrents de violence, y compris d’agression et de représailles de la part des deux parties, est de garantir le strict respect du droit international », a ajouté celle qui fut Haute-Commissaire aux droits de l’homme, présidente du Tribunal pénal international pour le Rwanda et juge à la Cour pénale internationale (CPI).

    Meurtres, tortures, violences sexuelles…

    Concernant le 7 octobre, la commission accuse les groupes armés palestiniens d’avoir commis divers crimes de guerre, notamment des attaques contre des civils, des meurtres et des tortures. Elle a par ailleurs identifié des « violences sexuelles », ayant en particulier visé des femmes israéliennes, et conclu qu’il ne s’agissait pas d’incidents isolés.

    Israël est, par ailleurs, accusé de « crimes contre l’humanité » pour « extermination, meurtre, persécution fondée sur le genre ciblant les hommes et les garçons palestiniens, transfert forcé, actes de torture et traitements inhumains et cruels ».

    À l’inverse du génocide, les crimes contre l’humanité ne doivent pas obligatoirement prendre pour cible un groupe de population particulier mais peuvent viser toute population civile, selon l’ONU. Ils doivent toutefois être commis dans le cadre d’attaques à grande échelle, contrairement aux crimes de guerre qui peuvent être des faits isolés.

    En Cisjordanie, la commission a constaté que les forces israéliennes avaient « commis des actes de violence sexuelle, de torture, des traitements inhumains ou cruels et des atteintes à la dignité personnelle, qui constituent tous des crimes de guerre ». Elle affirme aussi que le gouvernement et les forces israéliennes y « ont permis, encouragé et incité à une campagne de violence des colons ». Le rapport souligne aussi que les déclarations de responsables israéliens - « y compris celles reflétant la politique consistant à infliger des destructions généralisées et à tuer un grand nombre de civils » - peuvent constituer des crimes internationaux graves, tels que l’incitation au génocide ou aux discriminations et à la violence.

    Israël dénonce une « discrimination systématique »

    La Commission d’enquête a pour mandat d’enquêter dans les territoires palestiniens occupés et en Israël sur les violations présumées des droits de l’homme commises depuis cette année-là et d’étudier toutes les causes profondes du conflit israélo-palestinien. Elle accuse les autorités israéliennes d’« entraver » ses investigations et de lui interdire l’accès à Israël et aux territoires occupés. Le rapport s’appuie sur des entretiens avec des victimes, réalisés à distance et au cours d’une mission en Turquie et en Égypte, et des documents, dont des rapports médico-légaux et des images satellites.

    « Israël doit immédiatement cesser ses opérations militaires et ses attaques à Gaza, y compris l’assaut sur Rafah », a demandé la présidente de la commission, la Sud-Africaine Navi Pillay. « Le Hamas et les groupes armés palestiniens doivent immédiatement cesser leurs tirs de roquettes et libérer tous les otages. La prise d’otages constitue un crime de guerre », a-t-elle poursuivi.

    L’ambassadrice d’Israël auprès de l’ONU à Genève a immédiatement accusé la commission de « discrimination systématique » à son encontre. La Commission d’enquête « a prouvé une fois de plus que ses actions sont toutes au service d’un agenda politique focalisé contre Israël », a dénoncé Meirav Shahar dans un communiqué.

    https://www.leparisien.fr/international/israel/guerre-a-gaza-israel-et-sept-groupes-armes-palestiniens-accuses-de-crimes-de-guerre-par-lonu-12-06-2024-UFOOH4FNYJEN5LVLAEKPX6H3UE.php

    Voir aussi: https://www.bienpublic.com/defense-guerre-conflit/2024/06/12/israel-et-des-groupes-armes-palestiniens-accuses-de-crimes-de-guerre   

     

     

     

     

     

     

     

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