• Sociologie du vote RN: vouloir "casser le thermomètre" ou bien chercher à comprendre, c'est déjà un choix politique

     

     

    Sociologie du vote RN: faut-il "casser le thermomètre" ou bien chercher à comprendre ce qui se passe réellement dans la société française?

    Entretiens, études et recherches sur le sujet brûlant du vote populaire RN

     

     

     

     

    ENTRETIEN 

    Luc Rouban : « Les valeurs des électeurs du RN ne sont pas forcément celles de ses leaders »

    LE 13 JUIN 2024

     

     

    Luc Rouban Directeur de recherches au CNRS-Centre d'étude de la vie politique française (Cevipof)

     

    Lors de des élections européennes du 9 juin, le score du Rassemblement national a été non seulement élevé en rassemblant 31,4 % des suffrages exprimés, mais il a surpris en arrivant largement en tête dans des zones géographiques comme le grand Ouest, ou parmi les catégories de cadres et retraités qui lui étaient jusqu’à présent rétives.

    Quelles sont les motivations d’un tel vote ? Tentative d’explication avec Luc Rouban, directeur de recherche CNRS au Centre de recherches politiques de Sciences Po (CEVIPOF), auteur de La vraie victoire du RN (Presses de Sciences Po, 2022).

    Le vote pour le RN était il y a quelques années cantonné sociologiquement aux catégories ouvriers et employés, et géographiquement dans les quarts Sud-Est et dans le Nord-Est de l’Hexagone. Lors des élections européennes, ce vote s’est réparti dans toutes les classes sociales, y compris les retraités et les cadres, et toutes les zones géographiques, sauf quelques villes et métropoles. Comment expliquer ce bond spectaculaire ? 

    Luc Rouban : L’erreur fondamentale d’analyse est d’assimiler le Rassemblement national de Marine Le Pen au Front national de Jean-Marie Le Pen. Le RN partagerait toujours cet arrière-fond idéologique sulfureux qui était la caractéristique du FN avec les racines fascisantes, la collaboration, les propos et les outrances antisémites de Jean-Marie Le Pen, etc. Toutes choses qui l’ont maintenu en périphérie de la vie démocratique normale.

    Ce n’est pas cette perception qu’ont les électeurs. Selon moi, le véritable successeur du RN de Jean-Marie Le Pen, c’est le parti Reconquête d’Eric Zemmour, nettement identitaire. Certaines catégories sociales moyennes et diplômées comme les cadres prennent désormais le Rassemblement national comme un parti de droite compatible avec leurs options fondamentales.

    • ·       L’électorat du RN est peu libéral sur le plan budgétaire, car il souhaitent des services publics, mais est assez nettement libéral sur le plan entrepreneurial

    Dans les enquêtes, l’électorat du RN apparaît composé de gens qui sont peu libéraux sur le plan budgétaire, car ils souhaitent des services publics et donc des fonctionnaires, mais sont assez nettement libéraux sur le plan entrepreneurial. Cela le distingue de l’électorat macroniste qui aime l’entreprise mais souhaite la rigueur budgétaire, ou de celui de la gauche qui n’est ni libéral-entrepreneurial, ni libéral-budgétaire.

    Apparaissent aussi dans leurs motivations, tous les problèmes sociaux, en particulier le manque de reconnaissance sur le terrain du travail, un système méritocratique qui fonctionne moins bien qu’avant, notamment en ce qui concerne la valeur des diplômes : 67 % de l’électorat RN disposant au moins d’un diplôme BAC + 3 est en situation de déclassement. Ils ont le sentiment d’être de plus en plus précaires et fragiles dans la mondialisation, face à des décisions qui sont prises très loin, ailleurs, par des cercles dirigeants que vous ne connaissez même pas, même si vous êtes cadre.

    Face à ces préoccupations, le RN donne l’impression – je dis bien donne l’impression – d’être un parti protecteur, capable de restaurer une certaine maîtrise des destins, qu’ils soient individuels ou national, face à un Emmanuel Macron qui incarne l’inverse, l’aventure au grand large, avec l’incertitude de savoir où elle va nous mener. De plus, le personnel macroniste garde une posture élitiste distante vis-à-vis du terrain. Tous ces éléments ont fait que des électeurs qui n’auraient jamais voté pour le FN se sont mis à voter pour ce parti.

    Et quelle est la place du nationalisme dans cet électorat ? 

    L.R. : Pas tellement importante. Une grande partie de ces électeurs sont, je le répète, libéraux sur le plan économique. Ils ne sont pas contre les échanges, l’ouverture économique des frontières. Ce n’est pas très nationaliste.

    Dans une de nos enquêtes en mai, nous avions testé le mot « souveraineté » auprès des électeurs. 62 % des électeurs de Reconquête ! le jugent positivement, mais ce n’est le cas que pour seulement 38 % des électeurs du RN, 33 % des électeurs d’Emmanuel Macron et 40 % pour celui de Valérie Pécresse (étude sur 11 000 personnes). Là aussi, les valeurs des électeurs du RN ne sont pas forcément celles de ses leaders. Autant Macron avait été élu sur un malentendu, autant le RN risque d’arriver lui aussi au pouvoir sur un malentendu, certes différent.

    • ·       Le RN risque d’arriver au pouvoir sur un malentendu, comme Macron

    On a longtemps dit que moteur du vote à l’extrême droite c’était le ressentiment, voire la colère envers les élites, donc d’un vote populiste ? 

    L.R. : Le populisme n’est pas non plus la bonne étiquette pour expliquer les motivations du vote RN. Dans les enquêtes, ce n’est pas une critique des élites en général qui apparaît. Elle épargne les élites scientifiques, ou managériales. Ce qui est visé, ce sont les élites politiques. Et pas tant l’origine sociale de ces élites, voire leur corruption, que leur absence d’efficacité. C’est ce qui fait très mal au macronisme qui se présentait comme une solution enfin apte à résoudre les problèmes du pays, alors que les partis avaient échoué.

    Dans la majorité des cas, la logique qui préside à ce vote, c’est la demande de retrouver l’efficacité de l’action publique, donc un Etat efficace. Des services publics qui marchent, une police qui a les moyens, une administration qui administre et pas une bureaucratie. Une demande d’effectivité de l’action publique, qui, malgré les discours, a largement disparu. C’est selon moi le cœur du problème.

    Cette demande d’autorité, que vous aviez déjà décelée dans de précédentes enquêtes, est-ce un rejet de la démocratie, ou l’adhésion à la démocratie illibérale ? 

    L.R. : Ce n’est pas une adhésion à l’autoritarisme, voire, pire, à un régime de parti unique. Les gens ne pensent pas au programme fasciste de Mussolini en 1923 ! Ce que nous apprennent les enquêtes, ce serait plutôt une forme de nostalgie pour la période gaulliste, lorsque la France était respectée à l’international et que le gouvernement avait les moyens de sa politique. Mais ils ne souhaitent pas d’atteinte aux libertés publiques.

    Le danger serait que le parti, ou ses leaders, s’appuyant sur ces projections de l’électorat, puissent s’engouffrer dans ce genre de politiques. Que puissent se produire des dérives illibérales une fois le RN au pouvoir, ce qui est possible, mais c’est autre chose. Pour le dire simplement, je ne suis pas sûr que les valeurs des électeurs du RN soient celles du RN lui-même…

    Le racisme n’est-il pas, comme l’écrit le sociologue Félicien Faury (auteur de l’ouvrage Des électeurs ordinaires, Enquête sur la normalisation de l’extrême droite, Editions du Seuil), « le dénominateur commun aux différentes fractions de l’électorat lepéniste et le lien entre les différentes motivations des électeurs du RN » ? 

    L.R. : Ce n’est pas mon avis. L’immigration est devenue le dénominateur commun de problèmes sociaux qui sont de plus en plus partagés par les catégories moyennes et les catégories supérieures, c’est devenu le signe visible de la mondialisation. Cette focalisation peut évidemment dériver vers le racisme ou la xénophobie, mais le moteur reste d’abord social.

    • ·       La seule explication à l’élargissement du vote RN n’est pas le racisme, même s’il y a un noyau d’électeurs racistes

    Je prends un exemple : le dernier rapport de la commission nationale des Droits de l’homme sur les valeurs des Français. Les indicateurs de xénophobie et de racisme sont en baisse sur les dernières années. Comment alors expliquer que le vote pour le Rassemblement national augmente ? Un vrai paradoxe. La seule explication à l’élargissement du vote RN n’est pas le racisme, même s’il y a un noyau d’électeurs racistes. Il faut la chercher ailleurs.

    Mais comment peut-on être non raciste et voter pour un parti qui a pour objectif la mise à l’écart d’une partie de la population sur des bases ethniques ou religieuses ? 

    L.R. : Le problème de l’immigration existe, et sans être forcément racistes, les électeurs disent qu’il y a un problème d’intégration, de politique d’immigration qui n’est pas contrôlée. 70 % des enquêtés disent que les immigrés ne sont pas intégrés, qu’il n’y a pas de suivi, qu’on ne parvient pas à se séparer de personnes qui n’ont rien à faire dans le pays. S’ajoutent les problèmes de concurrence économique, par l’abus que peut faire le patronat en pesant sur les salaires, ressentie par les catégories populaires ou rurales. Ces éléments ne caractérisent pas ces électeurs comme racistes, mais illustrent en revanche un sentiment de perte de contrôle de la situation.

    Comment alors s’adresser à ces électeurs si on cherche à les détacher du Rassemblement national ? 

    L.R. : Surtout en ne faisant pas ce qu’a fait Macron ! Au fond, les macronistes et le RN sont les deux faces d’une même pièce. Ils se nourrissent l’un l’autre. Cela se joue dans la perte de légitimité de la hiérarchie sociale et le sentiment de perte de contrôle de la situation. Cela touche le cœur de la mémoire républicaine parce que la République, c’est le volontarisme…

     

    PROPOS RECUEILLIS PAR HERVÉ NATHAN

    https://www.alternatives-economiques.fr/luc-rouban-valeurs-electeurs-rn-ne-forcement-celles/00111450

     

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    ENTRETIEN. Derrière le vote RN, «il y a un vrai malaise social», observe le démographe Hervé Le Bras

     

     

    ENTRETIEN. Derrière le vote RN, «il y a un vrai malaise social», observe le démographe Hervé Le Bras
     

    Pour l’historien et démographe Hervé Le Bras, il y a une spécificité au vote massif en faveur du Rassemblement national survenu cette année en France à l’occasion des élections européennes. Explications.

    Ouest-France

    Propos recueillis par Gaëlle FLEITOUR.Publié le 10/06/2024 à 19h10

     

    Observer les inégalités et grandes mutations de la société française à l’aide de cartes, telle est l’expertise de Hervé Le Bras. Le démographe et historien, directeur d’étude à l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS), avait publié en 2023 l’Atlas des inégalités : les Français face à la crise (Éditions Autrement).

     

    Pour Ouest-France, il a analysé la vague Rassemblement national (RN) qui a submergé dimanche 9 juin les élections européennes en France, avec 31,37 % des suffrages exprimés.

     

    Quelle lecture faites-vous du vote de ce dimanche ?

     

    Quand on regarde localement, les caractéristiques du vote RN demeurent les mêmes, mais il se situe à peu près 8 points plus haut qu’aux élections européennes de 2019, et 6 à 7 points plus haut qu’à l’élection présidentielle de 2022. Reste l’énorme différence entre les zones rurales et les grandes villes. Mais quand on regarde de près, encore cette fois-ci, le vote du RN est d’autant plus important que la commune est petite.

     

    Pourquoi ?

     

    Certains peuvent avoir le sentiment d’être relégués, d’être isolés, de ne pas faire partie d’un grand ensemble où les choses se décident donc d’une grande ville ou même d’une ville moyenne.

     

    Or, lors de la première élection où le RN est apparu en 1984 - Jean-Marie Le Pen n’avait récolté que 11 % des voix à l’époque -, il avait une dominante dans les grandes villes. Et puis progressivement, cela s’est inversé, au point qu’il touche maintenant les zones les plus rurales.

     

     

    Peut-on également dresser un lien avec une France paupérisée qui irait plus radicalement vers les extrêmes ?

     

    Si on fait abstraction de la taille des communes, lorsqu’on voit la carte de la répartition géographique du vote de 1984 pour Jean-Marie Le Pen, elle a très peu changé. Elle est double.

     

     

    Il y a une géographie régionale avec la bande Nord-Est et la zone méditerranéenne, puis le milieu de la vallée de la Garonne, avec un vote pratiquement à 60 % pour le RN.

     

    Ce sont aussi les régions où le chômage des jeunes est le plus élevé, où il y a le plus de jeunes sans diplôme, de familles monoparentales, où la pauvreté est la plus élevée, comme le montraient les cartes de l’Atlas des inégalités.

     

    Lire aussi : CARTES. Les territoires les plus pauvres sont-ils toujours les mêmes en France qu’il y a dix ans ?

     

     

    Quels changements observez-vous qui puissent expliquer la montée brutale du RN survenue dans les élections cette année ?

     

    Jusque-là, il y avait une montée, mais elle était assez lente. Là, il s’est passé quelque chose d’autre, qui est national.

    On l’a beaucoup dit, il y a un rejet de la manière dont le président de la République gouverne, mais ce rejet s’explique, je pense, par un changement assez profond dans le profil des Français. Car contrairement au recensement de 1968 - où seulement 6 % d’entre eux avaient un diplôme supérieur au certificat d’études -, au dernier recensement les ouvriers avaient à 70 % au moins un CAP, un BEP ou un bac technique et quelques fois plus. Nous avons affaire à une population éduquée qui supporte de plus en plus mal que les décisions soient parachutées sans qu’on ne prenne son avis du tout ni l’avis de ses représentants. C’est ce qui s’est produit ces dernières années et s’est accéléré depuis deux ans.

    D’ailleurs si l’on regarde par catégorie sociale, il y a un vote RN très important dans ce qu’on pourrait appeler la lower middle class - la « classe moyenne du dessous », en français. On le retrouve aussi par profil d’âge - les 30-55 ans-, des gens qui sont déjà engagés dans la vie active, donc qui se sentent freinés sans doute. Il y a un vrai malaise social par-derrière, qui se nourrit au fond de l’attitude du gouvernement et du président.

     

    Les récents sujets brûlants de la réforme des retraites et de la perspective de réforme de l’assurance chômage ont donc vraiment joué un rôle selon vous ?

     

    Oui, la réforme des retraites très vraisemblablement. Il y a eu deux choses à la fois. Une mobilisation populaire qui a duré longtemps. D’autant que les arguments du gouvernement étaient très mauvais, avec des chiffres faramineux donnés, qui étaient ensuite divisés par 10 ! Et il y a eu cette façon de dire : « Vous n’avez pas compris, on va vous faire de la pédagogie ».

     

    Lire aussi : ENTRETIEN. Hervé Le Bras : « Le gouvernement a masqué le chiffre du déficit des retraites »

     

    C’est pour cela que cette dissolution m’inquiète beaucoup. Est-ce qu’on rejette plus le RN, qu’on rejette la manière de gouverner d’Emmanuel Macron ? D’autant que le RN montre patte de velours depuis plus une dizaine d’années.

     

    Pourquoi êtes-vous si inquiet pour les élections législatives qui s’annoncent prochainement ?

     

    Je suis assez effaré que jusqu’au bout, le gouvernement ne se soit pas rendu compte que le RN pouvait autant les décrocher. Cela veut dire que s’il y a le même niveau d’erreur par rapport à ce qu’il pense à propos du 30 juin, c’est très inquiétant.

    J’ai beaucoup travaillé sur les données du Front national depuis longtemps, et je n’ai jamais été inquiet. Même en 2022, justement par le fait que c’était très rural, que cela n’atteignait pas les grandes villes et les centres de décision. Je voyais un peu cela sur le modèle électoral - bien que cela n’ait pas de rapport sur le contenu - du Parti Communiste dans les années de la IVe République : il y avait quelque chose qui empêchait son accès au pouvoir. Là, c’est en train de changer, c’est pour cela que cette fois-ci, je suis beaucoup plus inquiet.

     

    https://www.ouest-france.fr/politique/rassemblement-national/entretien-derriere-le-vote-rn-il-y-a-un-vrai-malaise-social-observe-le-demographe-herve-le-bras-e7e5669c-2735-11ef-9d30-5a9c307764cc

     

     

     

     

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    Vote RN : quand les digues sautent, même chez les retraités et les cadres

    Décryptage

    Par 

    Publié le 12/06/2024 à 11:16

     

    Lors de ces dernières élections européennes, le Rassemblement national a déjoué les pronostics sociodémographiques habituels : désormais, même les retraités, cadres et urbains se sont tournés vers la liste emmenée par Jordan Bardella. En plus de son socle électoral traditionnel, qui s'est consolidé.

     

     

    C'est la fin d'un mythe pour les analystes politiques. Alors que le grand âge et les professions qualifiées semblaient, il y a encore deux ans, faire obstacle au vote Rassemblement national , l'élection européenne du 9 juin a provoqué un grand chambardement des grandes constantes de la sociologie politique. Selon une étude Ipsos publiée dimanche , et menée auprès de 8 923 personnes inscrites sur les listes électorales pour les élections européennes, le RN arrive « en tête dans presque toutes les catégories sociodémographiques testées » des 25 millions d'électeurs qui ont glissé un bulletin dans l'urne.

     

    D'abord, l'âge. Jordan Bardella a fait l'unanimité parmi toutes les classes d'âge, excepté chez les 18-24 ans, qui lui ont préféré la candidate insoumise, Manon Aubry. Il arrive en tête chez les plus de 70 ans (26 % des voix de cette classe d'âge), alors que l'âge était un des remparts les plus solides au vote frontiste. Valérie Hayer talonne son rival avec 24 % des voix recueillies chez les plus de 70 ans, alors qu'ils étaient 33 % à voter pour elle aux élections européennes de 2019. Cet avantage à Jordan Bardella se constate surtout entre 50-59 ans : 40 % d'entre eux ont opté pour le dauphin de Marine Le Pen. Soit une augmentation de 10 points par rapport à 2019 dans cette classe d'âge.

     

    Made with Flourish

     

    Autre bouleversement sociodémographique majeur : la fin du gender gap parmi les électeurs Rassemblement National. Les femmes et les hommes votent désormais presque à parité, avec respectivement 30 % et 32 % des bulletins recueillis. Il faut dire que le parti nationaliste s'est appliqué à lisser son image auprès de la gent féminine. Comme en témoigne son coup de poker, lors de sa niche parlementaire du 12 octobre dernier, quand le RN, pourtant d'habitude peu enclin à porter des sujets sociétaux progressistes, a proposé un texte sur l'endométriose , maladie touchant une femme sur dix en France. Pour rappel, les femmes n'étaient que 20 % à avoir choisi ce parti lors des européennes de 2019.

     

    Si les ouvriers affichent depuis plusieurs années leur préférence pour le parti à la flamme (52 % d'entre eux ont voté RN le 9 juin 2024, et 9 % pour la liste de Glucksmann), les employés leur ont emboîté le pas, avec 39 % des suffrages, soit une hausse de 12 points par rapport à 2019. Enfin, souvent peu plébiscité chez les cadres, le parti de Marine Le Pen réalise une percée notable puisqu'il recueille 20 % de leurs votes, à égalité avec le Parti socialiste.

     

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    S'étant fait le chantre de la ruralité et le porte-parole des revendications des agriculteurs , le RN consolide ses zones de force dans les communes de moins de 2000 habitants et entre 2 000 à 9 999 habitants. Le vote Bardella continue d'être celui d'une France périphérique, qui vit dans l'ombre des grandes métropoles. Mais au vu des résultats, la vague bleu marine semble avoir franchi les rocades des petites et moyennes villes, avec 32 % de votes de la part des habitants des agglomérations de 50 000 à 199 999 habitants, et même 25 % de ceux des villes de plus de 200 000 habitants (+5 points par rapport à 2022). La candidate Hayer y arrive loin à la deuxième place, avec 15 % des bulletins engrangés.

     

    Made with Flourish
     

     

     https://www.marianne.net/politique/le-pen/vote-rn-quand-les-digues-sautent-meme-chez-les-retraites-et-les-cadres

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     D'une fièvre à l'autre...

     

     

     

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    Le "Nouveau Front Populaire" contre la Classe Ouvrière ???

     

    + MAJ AU 16/06/2024 >>> voir à la suite:

    PRINCIPAUX EXTRAITS DU DÉBAT SUR LE THÈME

     

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    Le "Nouveau Front Populaire" déjà "En Marche"!

     

    http://cieldefrance.eklablog.com/le-nouveau-front-populaire-deja-en-marche-a215924443

     

     

     

     

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