-
En réponse au point de vue du PRCF sur la guerre en Ukraine et la lutte de classe en France
En réponse au point de vue du PRCF sur la guerre d’Ukraine et la lutte de classe en France
http://mai68.org/spip2/spip.php?article12940
Une déclaration de bonnes intentions bienvenue dans le contexte actuel, mais reposant toujours sur une confusion en termes d’analyse de classes :
« Et cet alignement passe par une fuite en avant dans la guerre exterministe non seulement contre les pays comme la Russie (sans nier le caractère capitaliste, nationaliste et contre-révolutionnaire de son régime issu de la chute de l’URSS) refusant les ambitions hégémonistes de l’Axe UE-OTAN, mais aussi dans la guerre sociale contre les travailleurs de France. »
Alors que la contre-révolution en URSS n’a pas eu lieu avec la période des années 90 et la transition, certes brutale, entre Gorbatchev et Eltsine, mais dès 1954, avec l’instauration du régime Khrouchtchevien. Il est d’ailleurs récemment réapparu un document montrant que la cession de la Crimée était en fait une concession de Khrouchtchev en direction des derniers militants bandéristes encore actifs et en contre-partie de leur intégration à son nouveau système en Ukraine. Le démantèlement des acquis du socialisme, notamment pour les kolkhoziens, a commencé dès le 20e Congrès, sous prétexte de « déstalinisation ».
Une « confusion » que faisait également Mao Zedong, au tournant des années 60, avant de se « brouiller » avec Khrouchtchev… :
http://ekladata.com/i0bhynBfGV3LPdxSpaTWTnu9RBE/MAOISME-OU-ML-02-11-2016.pdf
La bourgeoisie nationale bureaucratique khrouchtchevienne a donc joué un rôle contre-révolutionnaire dans le démantèlement du socialisme, mais elle a continué à jouer un rôle révolutionnaire dans le soutien aux luttes d’émancipation des peuples encore colonisés et aux nations refusant de plier devant l’impérialisme US.
La chute formelle de l’URSS, au début des années 90, c’est donc la transition d’un régime qui conservait encore quelques caractéristiques de la bourgeoisie nationale bureaucratique pour passer au régime Eltsinien, entièrement comprador et soumis aux diktats de l’impérialisme US.
Au tournant des années 2000, et par rapport au régime comprador Eltsinien, l’arrivée au pouvoir de Poutine correspond donc au contraire à un retour en force de la bourgeoisie nationale. Retour en force qui s’est donc encore accentué, ces dernières années, surtout depuis 2014 et le Maïdan ukrainien, et largement confirmé avec le lancement de l’Opération Spéciale en Ukraine.
Dans le contexte actuel il est donc faux de qualifier le pouvoir Poutinien de « contre-révolutionnaire ».
En effet, et tant qu’elle a encore un rôle révolutionnaire a jouer contre l’impérialisme et la mondialisation banco-centraliste, les leaders de la bourgeoisie nationale qui assument pleinement ce combat, comme c’est le cas de Poutine, sont donc des révolutionnaires, tant qu’ils assument ce combat.
La lutte contre la mondialisation banco-centraliste et les restes de l’impérialisme est par nature de classe une lutte révolutionnaire, même si elle unit provisoirement, et par nécessité, des classes sociales autrement antagonistes.
Cette lutte n’efface pas pour autant complètement cet antagonisme, et chaque classe monte au front avec ses propres déterminants, et, au besoin, ses propres revendications, comme le montre l’excellent exemple du KPRF en Russie :
Mobilisation en Russie : une gauche critique constructive, qui ne mélange pas les priorités !
http://cieldefrance.eklablog.com/mobilisation-en-russie-une-gauche-critique-constructive-qui-ne-melange-a213265217
De plus, dans le contexte actuel, une grande partie des reculs économiques et sociaux sont causés par le régime de sanctions, ouvertement contre-révolutionnaire, donc, instauré par l’Occident contre la Russie Poutinienne.
Il s’agit donc, si l’on veut réellement mobiliser les travailleurs sur une base politiquement saine, non seulement de ne pas dissimuler cette réalité, mais même de la mettre au tout premier plan, de façon à lier le combat social au nécessaire combat de solidarité avec la Russie antifasciste, anti-impérialiste et antimondialiste.
C’est, logiquement, le rôle d’un parti qui se réclame du marxisme-léninisme, comme c’est encore supposément le cas du PRCF.
Luniterre
********************
POUR EN FINIR AVEC L’INTERVENTIONNISME MACRONIEN >>>
Le discours atypique, courageux, et même carrément "décalé" de Pierre De Gaulle sur la question ukrainienne !
https://mai68.org/spip2/spip.php?article12425
************************
********************
http://cieldefrance.eklablog.com/la-france-en-paix-dit-stop-otan-stop-guerre-a212801533
************************
****************
Discours de Pierre de Gaulle, petit-fils du Général De Gaulle à l’occasion de la Fête Nationale de la Fédération de Russie - TEXTE INTÉGRAL - VIDÉO -
http://cieldefrance.eklablog.com/discours-de-pierre-de-gaulle-petit-fils-du-general-de-gaulle-a-l-occas-a212801269
************************
***************
« Mobilisation en Russie: une gauche critique constructive, qui ne mélange pas les priorités !Un appel internationaliste à soutenir la lutte du peuple russe contre le terrorisme ukronazi otanesque »
-
Commentaires