Dans la mesure où il est évidemment toujours interrogé sur les mêmes sujets, le fait est que d'un interview à l'autre le Pr Raoult est amené à se répéter, y compris et surtout sur des sujets essentiels, ce qui est donc, en fait, plutôt un révélateur de la cohérence de son propos.
Dans celle-ci il répond à une liste de questions précises sur les sujets supposés motiver sa "radiation" de l'ordre des médecins, dont il n'était déjà plus membre depuis 2021, étant actuellement en retraite, même si une retraite active, et c'est tant mieux pour tous ceux qui soutiennent son combat pour un retour de la raison dans notre pays.
En fonction des questions précises sur ces "motifs" il est donc amené à développer des précisions utiles sur plusieurs points.
Dans différentes interviews le Pr Raoult a déjà pointé la responsabilité des lobbies pharmaceutiques dans l'incohérence, mais évidemment "intéressée", des politiques médicales menées sous ces influences néfastes à la santé publique, comme ce fut le cas avec la "gestion" étatique de la "crise covid".
Il y a donc de fait une sorte de questionnement sur ce qui est "premier" entre l'incompétence des autorités actuelles et leur manipulation par des intérêts systémiques contraires à l'intérêt collectif de la société.
Dans cet interview il souligne plutôt le côté chaotique du comportement des autorités publiques actuelles, et fait même un parallèle avec la situation de chaos qui a prévalu dans notre pays en 1940 et ensuite avec la soumission aux ordres criminels du régime de Vichy, mais qui étaient donc bien pourtant le résultat d'un système...
Il n'y a donc pas vraiment d'incompatibilité, hélas, entre les deux approches: il mentionne, à ce propos, l'acharnement systémique carrément étatique développé par le "Fond Marianne" et dont il s'est lui-même retrouvé victime.
Comme on l'a rappelé à l'occasion de son interview par France-Soir (*) les intérêts des monopoles pharmaceutiques, comme ceux des autres secteurs, du reste, ne tiennent pas sans les politiques monétaires appropriées de la part des Banques Centrales, et ces politiques ne sont vraiment efficientes qu'à travers la manipulation de la dette publique des différents Etats, ce qui est particulièrement flagrant, donc, dans le secteur pharmaceutique.
Le chaos de la crise de l'"entre deux guerre" a été en grande partie la matrice du "nouvel ordre" totalitaire qui a tenté de s'imposer à cette époque.
Depuis la crise de 2007-2008 le chaos de l'effondrement systémique n'a été "contenu" que par les politiques monétaires "non conventionnelles", au départ, des Banques Centrales, mais constamment renouvelées depuis, et même devenues carrément "addictives", comme l'a montré précisément la dite "crise du covid", et donc devenues systémiques, en pratique.
Ce n'est donc pas un "complot" que dissimule la réalité du chaos actuel, mais bien une évolution systémique qu'il est nécessaire de comprendre et d'analyser, si l'on veut, précisément, résister à cet "ordre nouveau" de nature totalitaire, même si très différemment de l'époque hitléro-"Vichyste".
La révolution industrielle au XIXème siècle a amené ce qui est devenu pour un siècle et demi, jusqu'au tournant du XXIème siècle, le capitalisme moderne, avec ses différentes formes et stades de développement.
La révolution informatique, dans le dernier quart du XXème siècle, a amené la robotisation de plus en plus généralisée de l'industrie et l'effacement du rôle social du prolétariat industriel productif stricto sensu, devenu ultra minoritaire par rapport au secteur tertiaire.
C'est le Japon qui a été la première société industrielle moderne à passer au banco-centralisme, avec sa crise spécifique, précisément au tournant du XXIème siècle:
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Un article où Richard Werner, lui-même à l’origine du concept de "Quantitative Easing", décrit on ne peut mieux, à partir de son expérience personnelle d'économiste au Japon, l’évolution économique banco-centraliste de ce premier quart du XXIe siècle, jusqu’à la naissance actuelle des Monnaies Numériques de Banque Centrale et au danger fatidique pour les libertés, économiques, et les libertés tout court, qu’elles représentent :
Un article pour comprendre l'évolution du capitalisme industriel sous les contraintes de la modernisation technologique au cours du XXème siècle, la crise systémique qui a finalisé sa mutation vers le banco-centralisme, en 2007-2008, et le nouveau développement du banco-centralisme, constant depuis...
Macron veut encore plus de contrôle de la BCE sur l'économie européenne!
Ce qui est parfois déroutant, avec ce personnage, c'est que l'on ne sait jamais exactement si ses "sorties" pseudo-"provocantes" sont des "ballons d'essais" téléguidés par ses commanditaires et tireurs de ficelles marionnettistes ou bien ne sont que l'expression de son avidité d'avancement de gauleiter au sein du système banco-centraliste...
Mais les deux ne sont pas forcément incompatibles...