Un besoin de financement « record » en 2023, une dette qui poursuit son augmentation
Le déficit de 2023 a porté le besoin de financement de l’État à 314,6 Md€, niveau jamais atteint auparavant. Ce montant, correspondant à la fois au déficit à financer et au remboursement des emprunts arrivés à échéance, est en hausse de près de 35 Md€ par rapport à 2022 et de près de 100 Md€ par rapport à 2019. Corollairement, l’encours de la dette continue d’augmenter, pour atteindre fin 2023 le montant total de 2 430 Md€. L’encours de dette total aura ainsi progressé de près de 1 000 Md€ en 10 ans et de plus de 600 Md€ depuis 2019.
La charge de la dette a atteint 53,9 Md€, en augmentation de 3,2 Md€ par rapport à 2022, en raison de l’accroissement du volume de la dette et de l’augmentation des charges d’intérêt sur les titres de court terme.
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Au cours de notre récent débat avec "La Bête du Gévaudan" (Ultra-libérale) a donc été abordée la question de la position du gaullisme par rapport aux différentes conceptions économiques de son temps, à l'aube de la Vème République.
Bientôt trois quarts de siècle plus tard, dans un monde économiquement très différent, il n'y a pas de conception dogmatique à en tirer, mais une leçon de pragmatisme en regard de l'adéquation possible entre les fondamentaux et les réalités, ce qui est l'essence de la démarche historique du Général...
Extrait de...
iPolitique
Blog personnel de Laurent de Boissieu, journaliste politique
03 janvier 2017
Décembre 1958-décembre 1959:
la parenthèse libérale du gaullisme
"De Gaulle était d'abord un libéral (...) Je sais que la gauche a voulu en faire un socialiste mais c'était un libéral", a lancé François Fillon, ce mardi 3 janvier 2017. Lorsqu'on parle du libéralisme réel ou supposé de De Gaulle, c'est toujours la même preuve qui est donnée: le Plan Pinay-Rueff d'assainissement financier, élaboré entre septembre et décembre 1958 (dévaluation, nouveau franc, lutte contre l'inflation, désindexation des prix, équilibre budgétaire).
De fait, à son retour au pouvoir en juin 1958, Charles de Gaulle a souhaité lutter contre le déficit budgétaire. Mais ce n'était pas par idéologie libérale: c'était pour ensuite conduire une politique industrielle, c'est-à-dire d'intervention de l'État.
Concrètement, dès décembre 1959 l'opposition entre libéraux et dirigistes s'accentue au sein du gouvernement, d'un côté le libéral Antoine Pinay, de l'autre les gaullistes sociaux Jean-Marcel Jeanneney et Edmond Michelet, soutenus par le premier ministre Michel Debré.
Le 10 décembre, Jean-Marcel Jeanneney, ministre de l'industrie, annonce à l'Assemblée nationale que "le gouvernement étudie la formule d'un bureau de conversion et de développement industriels. Cet organisme pourrait prendre des participations dans les entreprises privées dont on souhaiterait le développement en tel ou tel point. Son action se limiterait à l'accomplissement des missions que le gouvernement lui confierait, comme de contribuer au réemploi des mineurs licenciés".
Parallèlement, Edmond Michelet, ministre de la justice, prépare une réforme du Code du commerce, avec notamment l'attribution du quart des sièges au conseil d'administration à des salariés élus par le personnel, sur présentation des organisations syndicales (au lieu de deux membres du comité d'entreprise, un ouvrier et un cadre, à titre consultatif). Antoine Pinay, ministre des finances et des affaires économiques, s'y oppose en dénonçant une "soviétisation des entreprises".
Extraits de la presse de l'époque:
"Il est faux que «le gouvernement étudie» un projet de cette nature. Antoine Pinay, en effet, a déjà cessé d'«étudier». Et il a conclu son étude par un refus. Refus qu'il oppose également à un second projet du même Jeanneney: la création d'une société d'État pour le raffinage et la distribution des produits pétroliers. Antoine Pinay, alors, ne serait-il plus membre du gouvernement? Le discours dirigiste de Jeanneney, téléguidé par De Gaulle, couvert par Debré, sonne en tout cas, comme une provocation." (Le Crapouillot)
"Ce sont évidemment les nombreuses et importantes divergences qui se sont manifestées avec une vigueur croissante ces dernières semaines entre M. Pinay et plusieurs de ses collègues, qui doivent faire l'objet de sa conversation avec le chef du gouvernement.
Mais ces discussions débouchent sur le terrain politique. Aussi l'entrevue de vendredi soir peut-elle n'être pas décisive dans la mesure où c'est avec le général de Gaulle lui-même que M. Pinay devra, la semaine prochaine, vider le débat et en tirer éventuellement des conclusions pratiques.
Le ministre des finances et des affaires économiques n'entend pas seulement avoir les mains libres pour administrer l'ensemble du secteur économique et financier; il s'oppose à ce qu'il a appelé aux derniers jours de décembre dans un communiqué retentissant «une politique socialiste»." (Le Monde)Finalement, Antoine Pinay est démissionné par Charles de Gaulle du gouvernement le 13 janvier 1960. Il est remplacé par Wilfrid Baumgartner (alors gouverneur de la Banque de France), "vieil adversaire" de Jacques Rueff "pour qui le crédit devait être gouverné par l'État et non par le marché comme le souhaitait Rueff" (Gérard Minart, Jacques Rueff, un libéral français, préface de Wolfgang Schäuble, Odile Jacob, 2016).
Enfin, le Plan Pinay-Rueff (décembre 1958) est souvent confondu avec le rapport du comité Rueff-Armand (Louis Armand), qui commandait de poursuivre et d'amplifier son orientation libérale (21 juillet 1960). "Ce travail devait compléter celui de décembre 1958. Touchant trop d'intérêts en place, ratissant large et parfois de manière imprécise (les bouchers, les taxis, etc.), le rapport Rueff-Armand ne reçut aucune suite directe", écrit Michel-Pierre Chélini ("Le plan de stabilisation Pinay-Rueff, 1958", Revue d'histoire moderne et contemporaine, 2001/4).
De fait, la politique conduite après le Plan Pinay-Rueff - il existait néanmoins des nuances entre les deux hommes - sera critiquée par Jacques Rueff lui-même dans son "discours sur le crédit" (5 décembre 1961).L'extrait en Doc PDF:
Télécharger « DE BOISSIEU-1958-DE GAULLE-PINAY-RUEFF.pdf »
http://ekladata.com/Ild5LTFiUm9ekpZtdbdg1aJbc-8/DE-BOISSIEU-1958-DE-GAULLE-PINAY-RUEFF.pdf
Au XXIème siècle, peut-on encore débattre du fond avec "La Bête du Gévaudan" (Ultra-libérale...)?
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+NOUVELLE MAJ SUITE DU DÉBAT AU 01/07/2024!!!
Suite à la republication au Best-off de la semaine, ce dimanche, sur Agoravox de ...
Meyssan: "Le vieux monde est déjà mort mais la classe politique en France est déconnectée du réel"
...le débat avec "La Bête du Gévaudan" (Ultra-libérale) a donc continué...
Le voici donc à nouveau, avec les mises à jour complémentaires, à ce jour, 01/07/2024:
Meyssan : « Le vieux monde est déjà mort mais la classe politique en France est déconnectée du réel »
4217 visites24 jui. 2024 | 33 réactions |
Le lecteur attentif et assidu sur Ciel de France se souviendra que j'ai déjà eu l'occasion de "débattre" avec un internaute qui se prenait, peu ou prou, pour "Lucifer":
De ma "rencontre" (sur le web...) avec "Lucifer" et de quelques conclusions à en tirer...
... j'ai donc à cette nouvelle occasion ébauché un début de débat avec un autre internaute qui s'identifie, plus "modestement" en un sens, sous le pseudonyme de "La Bête du Gévaudan", excusez du peu...
Et finalement, la "Bête", pas si bête, a donc su jouer assez intelligemment le jeu pour faire avancer le débat et même aborder des questions de fond, ce qui est un fait rarissime par les temps qui courent, et mérite donc d'être souligné comme tel!
Luniterre
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Suite du débat au 27/06/2024:
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+NOUVELLE MAJ SUITE DU DÉBAT AU 01/07/2024!!!
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Récent sur le thème:
Pronostic législatives 2024: dans tous les cas, une seule "victoire" assurée, "NFP", nouvelle faillite programmée!
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MAJ à 13h47:
Sur VLR, une ébauche de débat sur le thème...
Déficits programmés:
"Majorité" macroniste = 170 Milliards
RN Bardella-Le Pen = 185 Milliards
NFP Mélenchon-Glucksman = 330 Milliards
Qui dit mieux ???
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Le résumé des trois études sur le site de l'IFRAP:
Une étude particulièrement complète et détaillée sur le programme du NFP:
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...Et pendant ce temps là,
ailleurs qu'en Europe...
(occidentale...)
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7 juin 2024
mais cela peut-il durer ?L'invasion massive de l'Ukraine par la Russie en février 2022 n'a pas seulement suscité l'indignation de la communauté internationale. Elle a également déclenché une vague de sanctions destinées à affaiblir la capacité du Kremlin à mener une guerre contre son voisin.
Les avoirs de la Russie à l'étranger ont été gelés, son économie a été coupée du système financier mondial, ses exportations d'énergie ont été ciblées.
Je me souviens que les fonctionnaires et les commentateurs occidentaux ont qualifié les sanctions de « paralysantes », « débilitantes » et « sans précédent ». Avec de tels adjectifs sur les ondes, la situation semblait claire. L'économie russe n'avait aucune chance de résister aux pressions.
Vingt-sept mois plus tard, la guerre fait rage. Loin d'être paralysée, l'économie russe est en pleine croissance. Le Fonds monétaire international prévoit que la Russie enregistrera une croissance économique de 3,2 % cette année. Abstraction faite des mises en garde, c'est toujours plus que dans n'importe quelle économie avancée du monde.
[NDLR: +3,6% de croissance en 2023, après le choc de 2022. Sur 12 mois, d'avril 2023 à avril 2024, la croissance russe est déjà de +5,4% !!!]
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...Bon, c'est pas une raison pour faire la guerre,
mais justement, à propos:
Et si on faisait la paix???
STOP MACRON !!!
C'EST LA PRIORITÉ !
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Et ensuite construire
une alternative durable:
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Sur VLR, une ébauche de débat sur le thème...:
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Il y a maintenant un peu plus d'un an, l'esprit qui a présidé à la Marche de la Justice, lancée par le chef de Wagner, Evguény Prigogine, que d'aucuns, surtout en Occident, continuent à décrire comme une "mutinerie", ce n'était évidemment pas de renverser le pouvoir de la Fédération de Russie, mais bien de chasser de son poste le ministre de la Défense, Choïgou et le clan bureaucratique et parasite qu'il protégeait autour de lui, dans son ministère et souvent au delà, dans l'administration et le monde des affaires en Russie.
Or si à partir de l'arrestation spectaculaire de son adjoint Timour Ivanov, il a semblé difficile aux observateurs occidentaux de comprendre le signal ainsi donné par le Kremlin, le lien direct aurait pu leur paraître plus évident avec l'éviction de Choïgou lui-même de son ministère, et surtout, avec la nomination, à sa place, de Belooussov, sans expérience militaire mais réputé pour son intégrité et celle, en quelque sorte, de sa "mise en tandem" avec également le "nouveau conseiller" de Poutine, Alexeï Dioumine, véritable général de terrain lors de conflits précédents, mais devenu entre temps gouverneur de Toula, avec également une réputation d'intégrité, et qui avait notoirement refusé de charger Prigogine et ses compagnons, défendant ouvertement et courageusement leur mémoire au moment du crash de leur avion, le 23 Août de l'an dernier.
Mais suite à la "mise à l'écart" de Choïgou, une série impressionnante d'arrestations a commencé parmi les plus hauts gradés de son ministère, plus une série de "démissions" plus ou moins "spontanées", et de mises "hors service" d'autres gradés et responsables administratifs de haut rang. Une vague de "nettoyage" qui se poursuit encore, même si à une échelle désormais un peu moins spectaculaire...
Il devient donc difficile, même aux observateurs occidentaux, de nier qu'il se produit un mouvement en profondeur dans la société russe, dans ses conceptions et son rapport à son combat pour l'indépendance de la nation, tant par rapport à l'Occident, que par rapport aux conceptions occidentales elles-mêmes.
Réduire ce mouvement à une simple lutte de clans bureaucratiques entre eux peut évidemment expliquer une partie de cette réalité, mais il est clair que les critiques occidentaux, très oublieux de balayer devant leurs portes, question corruption, préfèrent ainsi également "oublier" que c'est bien par la porte de la corruption que leur idéologie mondialiste et capitulationniste arrive parfois à pénétrer en Russie.
Luniterre
Une statue représentant Evguéni Prigojine sur sa tombe au cimetière de Saint-Pétersbourg, le 20 juin 2024 en Russie AFP Olga MALTSEVA
En Russie, Prigojine toujours respecté un an après sa mutinerie
Un an après la mutinerie du groupe paramilitaire Wagner, qui avait jeté un défi sans précédent au pouvoir de Vladimir Poutine, et malgré la mort de son chef Evguéni Prigojine, il continue de susciter le respect chez de nombreux Russes.
M. Prigojine est mort dans un accident d'avion aux circonstances troubles deux mois après sa révolte des 22-23 juin 2023, et son groupe a depuis été de facto refondé et placé sous l'autorité du ministère de la Défense. Mais sa rébellion a marqué l'imaginaire du pays.
Pour Alexandre Oulianov, 60 ans, gardien dans une église orthodoxe, Prigojine, un ancien détenu de droit commun devenu un homme d'affaires proche du Kremlin, "était un grand homme", qu'il compare à d'illustre généraux de l'histoire russe tels qu'Alexandre Souvorov au XVIIIe siècle ou Mikhaïl Koutouzov pendant les guerres napoléoniennes.
Un mémorial improvisé en l'honneur de Evguéni Prigojine, près du café qu'il possédait à Saint-Pétersbourg, le 20 juin 2024AFP"Il a beaucoup fait pour la Russie dans ce moment difficile", assure-t-il, en référence au conflit en Ukraine, où Wagner a notamment mené la bataille la plus sanglante, celle de Bakhmout en 2023. C'est pour cela qu'Alexandre admire le groupe pour sa "discipline" et sa "fidélité" à la Russie.
"Pour nous, il est encore vivant, il est dans nos cœurs", lance-t-il.
A deux pas du Kremlin, un mémorial improvisé est consacré aux soldats russes morts en Ukraine. Parmi leurs visages, le portrait de Prigojine et l'emblème de son groupe : un crâne orné du slogan "Sang, honneur, patrie et courage".
Et dans l'ancienne capitale russe, Saint-Pétersbourg, une statue grandeur nature trône depuis peu sur la tombe de Prigojine.
Des combattants du groupe Wagner sur un char dans une rue de Rostov, le 24 juin 2023 en RussieAFP/ArchivesAlors que la Russie est engagée dans une répression implacable de toute dissidence, une telle glorification peut surprendre, car le mutin, dont les hommes sont par ailleurs accusés d'exactions en Ukraine et en Afrique notamment, avait osé défier Vladimir Poutine, qui l'avait qualifié de "traître".
Des passants et des touristes s'arrêtent devant le mémorial. Parmi eux, une femme qui a été témoin de la mutinerie : Svetlana, venue de Rostov-sur-le-Don, grande ville du sud de la Russie dont Prigojine et ses hommes avaient pris le contrôle le 23 juin 2023.
"Ils leur criaient Hourra"
"C'était terrible de voir des chars dans le centre-ville", se souvient cette professeure d'anglais âgée de 42 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.
Des combattants du groupe Wagner se préparent à quitter Rostov, le 24 juin 2023 en RussieAFP/ArchivesPour elle, Prigojine reste "une personnalité remarquable, sinon autant de gens ne l'auraient pas suivi", même si elle n'approuve pas sa "marche" sur la capitale russe, au cours de laquelle des hélicoptères de l'armée russe avaient notamment été abattus.
Evguéni Prigojine, connu pour ses prises de paroles souvent fleuries mais directes, jouait sur une corde sensible pour les Russes: il dénonçait corruption et incompétence au sein du ministère de la Défense et de l'état-major, alors qu'aucune issue pour l'offensive russe en Ukraine n'est en vue.
"A Rostov, les gens ont d'abord eu peur, mais ensuite ils ont commencé à parler aux combattants (de Wagner), à fraterniser avec eux. Et le soir il leur criaient déjà: +Hourra!+", se souvient Svetlana.
Pour autant, "s'il y avait des problèmes, il fallait les régler intelligemment et non pas attaquer le sud de la Russie et faire peur aux civils", estime-t-elle.
Image tirée d'une vidéo postée sur le compte Telegram du service de presse Concord, du chef du groupe paramilitaire Wagner Evguéni Prigojine à Rostov, le 24 juin 2023TELEGRAM/ @concordgroup_official/AFP/ArchivesUne autre femme d'une cinquantaine d'années s'arrête devant le mémorial et soutient: "Prigojine avait peut-être raison lorsqu'il critiquait le ministère de la Défense", car aujourd'hui, "des généraux sont mis en prison" pour corruption.
"J'ai toujours du respect pour tous les combattants de Wagner", affirme pour sa part un Américain âgé de 41 ans, qui vit depuis 7 ans en Russie et s'est présenté sous le nom de guerre de "Teddy Boy". Il vient de signer un contrat avec Espagnola, un autre groupe paramilitaire russe combattant en Ukraine.
"Je ne suis pas à 100% avec Prigojine, mais si je l'avais rencontré, je lui aurais serré la main. Il a dit beaucoup de choses que les gens pensent, mais qu'ils ont peur de dire", explique-t-il.
https://information.tv5monde.com/international/en-russie-prigojine-toujours-respecte-un-apres-sa-mutinerie-2726943
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Voilà ce qui s’est vraiment joué derrière le changement de ministre de la Défense russe - Atlantico
Le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou, a été limogé le 12 mai dernier par Vladimir Poutine.
Atlantico : Selon vous, pour quelles raisons Vladimir Poutine a changé de ministre de la Défense ?
Viatcheslav Avioutskii : Il y a plusieurs raisons qui se chevauchent. La première est que Vladimir Poutine n'est pas entièrement satisfait de la vitesse de progression de l'armée sur le front, même si certaines avancées récentes ont été notables. Cependant, il pense que ce n'est pas suffisant. Deuxièmement, il y a une autre raison qui remonte au début de l'intervention russe en Ukraine. Il est déçu de la phase initiale de l'opération. M. Choïgou était responsable de cette offensive contre Kiev, qui devait réussir rapidement et a été surnommée "Kiev en trois jours", mais qui a complètement échoué. Troisièmement, il y a l'effet de Prigojine. Choïgou n'a jamais réussi à s'imposer face à Prigojine, qui a finalement été écarté. Prigojine a discrédité en partie le rôle de Choïgou, ternissant son image. Enfin, Choïgou n'est pas populaire au sein de l'armée. Cette impopularité a augmenté considérablement ces derniers mois. Toutes ces raisons expliquent pourquoi il a été limogé et transféré à un poste à géographie variable, où il peut encore jouer un rôle, mais où il pourrait également être marginalisé. Je parle du poste de secrétaire du Conseil de sécurité de la Russie. De plus, on constate, depuis plusieurs semaines, que son groupe d'intérêt a monopolisé une partie du pouvoir en Russie, en instrumentalisant son contrôle sur l'armée. Ce clan s'est hissé face à d'autres clans puissants qui partagent le pouvoir autour de Vladimir Poutine. Le renvoi de Choïgou est donc également une réponse à la pression de ces clans qui cherchent à s'imposer.
On observe une réorganisation à différents postes du ministère de la Défense russe, accompagnée d'accusations de trahison, de corruption, de malversation. Est-ce que ces accusations sont fondées ou s'agit-il d'une volonté d'écarter les membres du clan Choïgou ?
En fait, ce qu'il faut savoir, c'est que la corruption est un élément essentiel et largement répandu à l'intérieur de la Russie. La corruption permet à certains clans de s'emparer de flux financiers d'origine étatique. Pour revenir à Choïgou, il est une figure notable. Il y a une quinzaine d'années, il faisait partie des successeurs potentiels d'Eltsine. Même après l'arrivée de Vladimir Poutine, il était bien vu par la population, considéré comme fiable et positif. Il a occupé des postes ministériels dès la fin de l'URSS. Choïgou n'est pas issu des forces armées, c'est un civil. Pendant une quinzaine d'années, il a été perçu positivement. Cependant, au fil du temps, il est devenu de plus en plus corrompu. Son entourage s'est enrichi, et lui-même aussi, rendant son opulence un prétexte pour attaquer son clan. Ainsi, la réorganisation et l'arrestation de certains proches du ministre de la Défense ressemblent à une purge visant à éliminer son clan. Un de ses fidèles, accusé de corruption et de détournement de fonds publics, l'accompagnait depuis son passage comme gouverneur de la région de Moscou. Depuis une dizaine d'années, ils travaillaient ensemble. Les arrestations montrent que Choïgou n'aura pas d'influence au poste qu'il occupe actuellement, ce qui signifie une menace permanente sur lui et son entourage. Il est également notable que tous les adjoints de Choïgou ont démissionné immédiatement après son transfert. Ils ne sont pas encore sous investigation, mais leur démission signifie que le ministère de la Défense sera désormais dirigé par une nouvelle équipe.
Pourquoi les proches de Choïgou sont-ils mis en prison et non simplement écartés ?
Je crois que M. Poutine a un intérêt à démasquer non seulement la corruption à un niveau intermédiaire, mais aussi à montrer qu'il lutte contre cette corruption. Par exemple, beaucoup de gouverneurs sont sous le coup d'investigations, et une partie significative d'entre eux finissent en prison. On peut estimer que 5 à 10 % des gouverneurs terminent en prison, ce qui montre que ce n'est pas une carrière sûre. Ces gouverneurs profitent du système, mais certains d'entre eux, liés de longue date à M. Poutine, n'ont jamais été inquiétés. Il existe une longue liste de personnes qui ne seront pas inquiétées tant que Poutine sera au pouvoir. Pourtant, pour montrer à la société russe qu'il lutte contre la corruption, il faut des exemples. Choïgou, qui a été limogé n’est pas inquiété judiciairement parce que sinon Poutine serait éclaboussé. Ainsi, Poutine envoie un message : la situation dans le ministère de la Défense est mauvaise, Choïgou n'est pas directement impliqué mais reste responsable et est donc sanctionné et transféré. Ce message montre une violence relative dirigée contre les membres du clan Choïgou, qui est en train d'être démantelé.
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Articles importants sur le thème:
Choïgou-Ivanov: fin de la "vie de château" aux frais de la Russie en lutte!
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27 JUIN 2024
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Source : Ipsos pour Le Monde, la Fondation Jean-Jaurès, le CEVIPOF, l’Institut Montaigne, Radio France et France Télévisions • 27 juin 2024
Base : Certains d’aller voter ayant exprimé une intention de vote dans leur circonscription
Personnes certaines d'aller voter n'ayant pas exprimé d'intention de vote : 6%
Chaque répondant s’est prononcé sur la base de l’offre de candidature réelle dans la circonscription dans laquelle il est inscrit pour voter.
Total candidat des Républicains soutenu par le Rassemblement National et candidat du Rassemblement National : 36% (Marge d'erreur : +/- 1,1 point)Échantillon : 11 820 personnes, constituant un échantillon national représentatif de la population française, inscrites sur listes électorales, âgées de 18 ans et plus.
https://www.ipsos.com/fr-fr/legislatives-2024/legislatives-2024-intention-de-vote-et-chiffres-cles
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26 JUIN 2024
A noter que ce sondage, en additionnant les 3% des LR "Ciottistes" aux 34% duRN, est le premier à envisager sérieusement la possibilité d'une majorité absolue, donc pour un éventuel gouvernement dont M. Bardella serait le premier ministre.
https://harris-interactive.fr/wp-content/uploads/sites/6/2024/06/NBVCGVHBGNBJHN.pdf
25 JUIN 2027
Ce précédent sondage, à peine plus ancien, montre qu'il s'est établi à la fois une certaine stabilité et une progression lente mais constante des tendances de fond entre les trois blocs qui préemptent, par la force des choses, mais surtout, à cause de la manipulation macronienne, le destin du pays.
Avec un bloc autour de 20%, mais qui reste relativement soudé par la peur, la macronie continue de présenter un danger majeur pour le pays, sinon carrément le principal, pour le cas, encore fortement probable, où il n'y ait pas de bloc majoritaire au soir du 7 juin.
Le bloc dit "de gauche", malgré ses proclamations de "bonnes intentions programmées" sorties en quelques heures comme le lapin du chapeau d'un magicien, reste un bloc notoirement fragile et instable et il sera donc à la merci du bloc macronien, et d'autant plus qu'il n'aura pas de majorité absolue, selon toute vraisemblance.
Sa seule chance d'augmeter sérieusement sa représentation à l'assemblée repose nettement sur les accords de désistement entre les deux tours, accords qui le rendront redevable à la fois à la macronie et aux restes de la droite LR-"anti-Ciottiste".
Il n'y a rien de spécialement bon, non plus, à attendre d'un éventuel gouvernement Bardella, qui sera élu, vu son héritage politique, sur une base communautaire, et essentiellement contre une autre base communautaire, celle définie par M. Mélenchon lui-même: avec son discours du 14 juin anti-"français de souche", Mélenchon a-t-il sabordé la gauche et le NFP au profit du communautarisme?
Le NFP n'est donc pas du tout le rassemblement populaire qu'il prétend être, mais bien une coalition de circonstances mêlant bobocratie et tentative de s'assurer un autre vote communautaire pour avoir un socle plus ou moins stable, basé également sur la peur et la manipulation.
De plus, à part l'autosatisfaction macroniste désormais potentiellement rejetée par une écrasante majorité de français, sauf à céder à la peur et la manipulation, aucun des programmes présentés par les trois blocs ne présente la moindre fiabilité, préemptés qu'ils sont par l'urgence de la surenchère démagogique en vue de "ratisser large" en quelques brèves semaines de campagne électorale.
La logique de fiabilité, dans cette affaire, va donc paradoxalement en apparence, mais raisonnablement en pratique, plutôt vers le "moins-disant" en matière de promesses électorales. En tenant compte que la priorité, pour le pays, reste de se débarrasser des restes de la macronie...
Le choix du débarras sera essentiellement celui du deuxième tour, le choix du premier tour restant, sauf à s'abstenir, entre le pire et le moins pire, comme le plus souvent depuis des décennies déjà. Mais en tenant compte essentiellement des candidats ayant réellement une chance d'accéder au second tour...
A chacun, en fonction de son évaluation du problème, et éventuellement des déterminants locaux, de faire son choix en conscience, le plus rationnellement possible, pour tenter d'éviter à la France de passer du chaos au KO!
Luniterre
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Vidéo TV5MONDE en MP4:
Source:
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Sur le sujet voir aussi:
Assange en route vers la liberté???!
http://cieldefrance.eklablog.com/assange-en-route-vers-la-liberte-a215955547
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Après un accord avec la justice américaine, "Julian Assange est libre", annonce WikiLeaks
WikiLeaks a annoncé lundi soir que son fondateur, Julian Assange, avait quitté la prison du Royaume-Uni où il était incarcéré depuis cinq ans, en vertu d'un accord de plaider-coupable passé avec la justice américaine. Le lanceur d'alerte doit comparaître mercredi devant un tribunal fédéral des îles Mariannes, territoire américain du Pacifique, où il devrait être condamné à 62 mois de prison, déjà purgés en détention provisoire à Londres, ce qui lui permettrait de regagner libre son Australie natale.
Publié le : 25/06/2024 - 02:28Modifié le : 25/06/2024 - 11:52
Il est "libre" et a quitté lundi 24 juin le Royaume-Uni à bord d'un avion. Julian Assange, fondateur de WikiLeaks, a conclu un accord de plaider-coupable avec la justice américaine lui permettant de recouvrer sa liberté après cinq ans de détention au Royaume-Uni.
Poursuivi pour avoir exposé au grand jour des centaines de milliers de documents confidentiels, cet Australien de 52 ans doit comparaître mercredi à 9 h locales (mardi 23 h GMT) devant un tribunal fédéral des îles Mariannes, territoire américain du Pacifique, selon des documents judiciaires rendus publics dans la nuit de lundi à mardi.
Désormais visé par une information pénale pour "complot pour obtenir et divulguer des informations relevant de la défense nationale", il devrait plaider coupable de ce seul chef, selon ces documents, qui citent également sa complice, la militaire américaine Chelsea Manning, à l'origine de cette fuite massive. Julian Assange devrait être condamné à 62 mois de prison, déjà purgés en détention provisoire à Londres, ce qui lui permettrait de regagner libre son Australie natale.
"Julian Assange est libre" et a quitté le Royaume-Uni et la prison de haute sécurité proche de Londres où il était incarcéré depuis 2019, pour embarquer dans un avion à l'aéroport de Stansted, a précisé l'organisation WikiLeaks, se félicitant qu'il puisse retrouver sa femme, Stella Assange, et leurs enfants, "résultat d'une campagne mondiale". L'organisation a ensuite diffusé une vidéo de 13 secondes sur laquelle on le voit notamment monter l'escalier de l'appareil.
"Julian est libre !!!", a exulté sur X son épouse Stella Assange, exprimant une "immense gratitude" envers ceux qui se sont mobilisés "depuis des années" pour que sa libération devienne "réalité".
"Diplomatie discrète"
"Je suis reconnaissante que le calvaire de mon fils touche enfin à sa fin. Cela montre l'importance et le pouvoir de la diplomatie discrète", a déclaré Christine Assange dans un communiqué diffusé sur la chaîne publique ABC et d'autres médias.
Le gouvernement australien a salué ce dénouement, estimant que l'affaire Assange avait "traîné en longueur depuis trop longtemps" et que son maintien en détention ne présentait plus aucun intérêt.
Le Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'homme s'est également réjoui de cette libération. "Nous saluons la libération de Julian Assange (...) au Royaume-Uni et les avancées significatives vers un règlement définitif de cette affaire, sans nouvelle détention", a indiqué à l'AFP Elizabeth Throssel, une porte-parole du Haut-Commissariat.
Cet accord, qui met un terme à une saga de près de 14 ans, intervient deux semaines avant une nouvelle audience cruciale devant la justice britannique. Celle-ci devait examiner les 9 et 10 juillet le recours de Julian Assange contre son extradition vers les États-Unis.
Le lanceur d'alerte se battait pour ne pas être livré à la justice américaine, qui le poursuit pour avoir rendu publics à partir de 2010 plus de 700 000 documents confidentiels sur les activités militaires et diplomatiques américaines, en particulier en Irak et en Afghanistan. Parmi ces documents figure une vidéo montrant des civils, dont deux journalistes de l'agence Reuters, tués par les tirs d'un hélicoptère de combat américain en Irak en juillet 2007.
Il encourait en théorie jusqu'à 175 ans de prison en vertu de la loi sur l'espionnage. Le gouvernement britannique avait approuvé son extradition en juin 2022.
Dernier rebondissement dans cette affaire au long cours devenue un symbole pour ses partisans des menaces pesant sur la liberté de la presse, deux juges britanniques ont accordé en mai à Julian Assange le droit de faire appel contre son extradition. Cet appel devait notamment porter sur la question de savoir s'il bénéficierait de la protection de la liberté d'expression en tant qu'étranger dans le système judiciaire américain.
Le fondateur de WikiLeaks avait été arrêté par la police britannique en avril 2019 après sept ans passés dans l'ambassade d'Équateur à Londres, afin d'éviter son extradition vers la Suède dans une enquête pour viol, classée sans suite la même année.
Depuis, les appels se sont multipliés pour que le président américain Joe Biden abandonne les charges retenues contre lui. L'Australie a fait une demande officielle en ce sens en février, que Joe Biden a dit examiner, suscitant l'espoir chez ses soutiens.
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MAJ AU 24/06/2024 à 14h37:
POST EN RÉPONSE PROPOSÉ PAR ANTOINE POTIER POUR :
(Voir à la suite de l'article)
Après avoir visionné le documentaire
"Climat Le Film - La Froide Vérité",
http://cieldefrance.eklablog.com/printemps-2024-vert-de-gris-une-couleur-de-saison-a215948355
difficile de se faire une idée personnelle sans se laisser influencer par les préjugés des uns ou des autres. On a donc recherché différentes approches critiques, et si possible documentées par des scientifiques. Comme souvent en France, il y a les "pour" et les "anti", mais personne ne se soucie d'étayer vraiment son point de vue sur des bases solides et finalement les commentaires critiques apportant une contribution utile au débat sont carrément rarissimes.
Dans le genre "positif" nous avons trouvé celui de Marguerite Rothe, qui y apporte en plus un lien vers une pétition de soutien à la démarche du film signée par plus de 1600 scientifiques:
https://margueriterothe.substack.com/p/le-rechauffement-climatique-le-film
Le Manifeste et la liste des signataires:
Plus original, mais avec une contribution également plus critique, mais surtout avec des liens importants vers des sites et des auteurs documentés, un article trouvé sur un site de cuisine bio... avec toute une philosophie personnelle sur le thème de la santé et de la nature, et donc pas si décalé qu'il pourrait y paraître... La blogueuse belge, Taty Lauwers, nous amène notamment à découvrir le travail sur le sujet de Bernard Bel, chercheur au CNRS, qui a publié une étude particulièrement documentée, bien utile pour ceux qui veulent se faire une idée autre que préconçue...
Taty Lauwers a en outre été une des première a avoir exprimé cet avis critique documenté dès la parution de la première VO sous-titrée du film documentaire, et c'est donc l'occasion de republier cette VO, et donc à la suite le commentaire critique de Bernard Bel qu'elle a ajouté à son article, et qui ouvre des pistes et des liens vers encore plus de documentation.
Luniterre
Résumé des concepts soulevés dans le documentaire
- La dystopie climatique qui se profile à l'horizon se fonde sur l'urgence: on apprendra ici qu'il n'y a pas d'urgence climatique.
- Elle postule qu'il nous faut décarboner; or 1/ le CO2 n'impacte pas le réchauffement (c'est l'inverse qui se produit, historiquement) et 2/ il y a plutôt pénurie de CO2 qu'excès.
- Selon le récit catastrophiste, l'homme est responsable du climat. Or, les changements climatiques actuels sont plus dus à l'activité solaire qu'à l'homme, ce qui est démontrable et démontré.
- Selon le même récit, les catastrophes naturelles sont en augmentation. Les chercheurs démontrent cette affirmation comme fausse.
- Les militants martèlent qu'il y a un consensus scientifique sur l'anthropocène. Cela n'est le cas qu'en raison de l'ostracisme et des pertes de sponsors que vivent ceux qui osent contrer le récit climatique. Or, qui ne publit pas, périt.
- Le GIEC (organisation politique faut-il le rappeler) se base sur des modélisations mathématiques, qui s'avère quasi toujours fausses quelques années après.
31.3 Commentaire de Bernard Bel
J'ai visionné ce film avec beaucoup (trop ?) d'intérêt car la facture en est remarquable. Prudemment, je l'ai téléchargé… Par contre, j'ai détesté les premières minutes qui invitent à une lecture "complotiste" pilotée par les émotions. Je n'ai pas non plus aimé les derniers chapitres, pour les mêmes raisons que @Rid Tens et que Taty dans son commentaire détaillé. De nombreux climato-sceptiques américains (autres que scientifiques) affichent un agenda de défense du modèle productiviste et une opposition caricaturale au militantisme écologiste. De même que les Européens défendent l'énergie nucléaire en opposition aux "renouvelables", alors même que la prise de conscience des causes majoritairement naturelles du changement climatique annihile le bénéfice de ce choix d'énergie sans rien changer à ses risques.
Le milieu du film est nettement plus intéressant. Bravo pour le sous-titrage multilingue ! C'est agréable d'y revoir la plupart des personnalités scientifiques (anglophones) qui se sont exprimées publiquement sur ce sujet.
Malheureusement beaucoup trop simplifié, et il donne le bâton pour se faire battre… Par exemple, on n'y voit pas que les statistiques en temps réel des tornades aux USA (https://leti.lt/z325) affichent un nombre croissant, et que c'est seulement en tenant compte de leur intensité qu'on montre que cette croissance est une fiction (Koonin SE, 2021 https://leti.lt/jr03 p. 124). Exemple typique d'un argument que des climato-alarmistes (en partie avertis) soulèveront pour accuser le film d'être construit sur des données falsifiées ! En raison de ces simplifications (trop nombreuses), un tel film ne peut convaincre que des convaincus, voire des gens qui ne connaissent pas le sujet et sont faciles à convaincre. Donc je recommande une lecture (moins excitante) du dossier avant toute discussion sérieuse ! (NdT: Bernard cite ici son dossier, que je relaye dans deux paragraphes).
Dommage, enfin, que Steven Koonin y soit présenté comme un personnage-clé de l'enquête, alors qu'il ne conteste pas l'effet de serre. Il est aux antipodes de John Clauser dans son engagement, car il ne se prononce pas sur les causes du changement climatique. Prudence : sa carrière n'est pas terminée, alors que le nobélisé Clauser "n'a plus peur de rien ni de personne" ! La deuxième partie du bouquin "Unsettled?" de Koonin est construite sur l'affirmation que la "neutralité carbone" est irréalisable, mais que le climat se réchauffe. Steven Koonin y affirme qu'il faut donc développer les technologies de production d’énergie "décarbonée", les petites centrales nucléaires, la fusion… ainsi que lutter directement contre le réchauffement par des techniques de géo-ingénierie. Explication de cet agenda : Koonin a travaillé pour British Petroleum, où sa mission était d’étudier les options des énergies renouvelables permettant à la compagnie d’aller "au delà du pétrole".
Pour moi, aujouurd'hui, le dossier le plus complet sur "le climat" est le bouquin (libre en PDF) “The Rational Climate e-Book: Cooler is Riskier” de Patrice Poyet (https://leti.lt/ky5g). Complet mais très technique, c'est pourquoi il m'a fallu quelques semaines pour le décrypter !
Pour les francophones, rien de mieux que le récent ouvrage de Jacques-Marie Moranne : “Climat et CO2 : décryptage d’une manipulation” (https://leti.lt/a71r) qui aborde ce sujet avec beaucoup de pédagogie et sans dramatisation… (La version Kindle est très bien.)
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Sur le blog de Taty Lauwers:
https://taty.be/articles/CVD_climatemovie.html
Le travail de Bernard Bel sur le climat:
https://lebonheurestpossible.org/discours-sur-le-climat/
Egalement republié sur:
https://gjles42revendications.wordpress.com/2024/06/23/bernard-bel-cnrs-discours-sur-le-climat/
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Contre-offensive des "climato-croyants"...
Bien entendu, malgré la "loi du silence" et surtout celle du mépris, qui espère réduire à néant la contradiction sur le sujet, comme par une sorte de négationnisme de toute possibilité de débat sur le sujet, il y en a malgré tout qui s'y essayent, même si prudemment, et donc de façon relativement anonyme sous la "signature" Admin du blog L'UNIVERS DE LA GÉOLOGIE , avec une charge sans trop de nuances sur le fond, cherchant d'abord et avant tout, selon une habitude systémique désormais bien rôdée du genre "chasse aux conspis", à dévaloriser personnellement chacun des auteurs d'une tentative de remise en question de la parole "officielle" du nouvel évangile destiné à ceux qu'il faut bien appeler climato-croyants plutôt que "réchauffistes", vu que le cycle des périodes chaudes et froides de la planète n'est évidemment remis en cause par aucune des parties.
Néanmoins cette tentatives vaut d'être relayée dans la mesure où elle enrichi le débat d'une documentation qui s'avère finalement éventuellement bien utile à la cause de la recherche d'une réalité pas aussi univoque que prétend nous la montrer cette à priori impressionnante "démonstration", qui se perd, finalement, dans ses propres contradictions, au delà des attaques "ad hominem", au demeurant sans aucune preuve concrète à charge:
https://actugeologique.fr/2024/05/reponse-au-documentaire-climat-la-froide-verite/
Egalement sur:
En doc PDF:
NDLR: Pour autant que l'on sache, le gif du site GJles42revendications n'évoque pas du tout le réchauffement climatique, mais bien le fameux "Chat de Schrödinger"!
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MAJ AU 24/06/2024 à 14h37:
POST EN RÉPONSE PROPOSÉ POUR :
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Bonjour,
Citation de cet article :
« Même si les plantes mouraient par insuffisance de CO2, ce ne serait pas la fin de la vie sur Terre, parce que le phytoplancton est un grand pourvoyeur d’oxygène et qu’il se portait très bien durant les glaciations. C’est d’ailleurs lui qui a fait apparaître ce gaz dans l’atmosphère terrestre, il y a entre 2,5 et 2,2 milliards d’années. En ce moment, l’atmosphère est composée à 21 % d’oxygène, de quoi tenir un bon moment si sa production s’arrêtait. »
[…] « Mais il est vrai que la disparition des plantes serait gênante pour la faune terrestre, puisqu’elles sont à la base de sa chaîne alimentaire. »
Ah bon, seulement « gênante » ???
Et toute la fin de l’article, très intéressant à titre documentaire, nous parle de variations diverses à des périodes suffisamment anciennes pour que l’activité humaine, par définition, n’y soit donc absolument pour rien !
Très intéressant aussi, l’évocation du cycle de Milankovitch, et, dans le même esprit, si l’on peut dire, l’excellente récapitulation des épisodes d’émergence des trapps volcaniques et leur correspondance avec diverses phases d’extinctions massives des espèces : autant d’arguments carrément du genre « massue » mais auxquels, décidément, l’activité humaine est pour le moins totalement étrangère, jusqu’à preuve du contraire, et donc sauf complotisme plus qu’extrême !
Et de par le fait, autant d’arguments logiquement et régulièrement plutôt utilisés par les « climatosceptiques »…
Ce qui est effectivement contradictoire et limite choquant, dans ce film, néanmoins, c’est bien l’éloge sans guère de limite du capitalisme libéral au nom d’un prétendu progrès social qu’il aurait apporté au monde : c’est vrai pour le monde occidental et carrément faux pour le reste, dont la misère reste une des « sources » de la « richesse » de l’Occident.
Est-ce que le tiers-monde désormais plutôt rebaptisé « Sud global » pourra accéder à un niveau de vie décent grâce à une extension de ce même type de capitalisme « libéral » ? C’est en fait une question politique, et non pas strictement scientifique écologique.
Et donc l’argument le plus discutable du film est une propension à justifier sans les nuances pourtant nécessaires l’utilisation des énergies fossiles, aussi bien pour des bateaux de croisière, par exemple, pas forcément indispensables, que pour le développement agricole et industriel des pays les plus pauvres, évidemment incontournable, dans une certaine mesure, relative à un niveau de vie décent pour tous les habitants de la planète, à moins de condamner ces pays à la misère, ce que font, de fait, la plupart des écologistes, au-delà des apparences propagandistes.
Les auteurs de ce film sont possiblement essentiellement affiliés à un courant de pensée « libertarien » comme avancé au début de l’article, mais même si cela est réel, c’est donc d’entrée de propos un argument biaisé puisqu’il introduit un préjugé idéologique éventuellement « contraire », ce qui semble confirmé par la suite.
Et d’autant plus que si le courant « libertarien », quoi qu’on en pense, s’oppose au système actuel, c’est bien sur la base du fait qu’il a depuis longtemps cessé d’être « libéral » pour diverses formes « néolibérales » de contrôles monopolistes et/ou bureaucratiques plus ou moins étatistes de l’économie, quoi qu’on en pense également.
S’il y a une réalité scientifique dans les arguments des uns et des autres elle ne dépend pas, par définition, de leur affiliation idéologique, religieuse ou autre. C’est donc un non-argument.
De même, si les diverses accusations de corruption et d’éventuels « conflits d’intérêts » évoquées dans l’article sont exactes, il faut donc en fournir des preuves explicites, sauf, là encore, à se contenter d’affirmations éventuellement diffamatoires.
L’article est « signé » uniquement « Admin » et il engage donc la « responsabilité » d’une personne ou d’un groupe de personnes qui ne présentent donc pas leur propre déclaration en matière de conflits d’intérêts éventuels et donc échappe ainsi en réalité à la démarche réellement scientifique dont il se prévaut pourtant !
A qui sait lire attentivement et analyser la logique du propos il apporte néanmoins quelques pistes de réflexions utiles et intéressantes, même s’il manque, quant au fond, tout à fait son but.
Antoine Potier
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Cliquer ici pour télécharger la vidéo en MP4
Il ne s'agit pas de nier la tendance globale actuelle, depuis quelques décennies, au réchauffement climatique, mais de la replacer elle même dans l'évolution globale de la planète sur le temps long, en regard du quel les gesticulations humaines ne sont pas grand-chose.
Tant en faveur de la justice sociale que de l'écologie des changements fondamentaux sont plus que jamais nécessaires. Mais la tendance actuelle du "capitalisme vert" est plutôt nettement de tourner au vert-de-gris de sinistre mémoire et de mettre le pseudo-"anticonformisme" écologiste au service du changement, certes, mais au service du changement banco-centraliste en marche depuis le début du siècle, et singulièrement, depuis la crise de 2007-2008.
Et donc bien, malheureusement, du vert au vert-de-gris!
Néanmoins, depuis la crise dite "du covid" un cri commence à monter:
Stop vert-de-gris!
Il ne s'agit pas pour autant de remplacer un dogme par un autre, mais, avec donc les réserves d'usage, ce film contribue au débat!
Luniterre
Egalement sur Odysee et Crowdbunker:
https://odysee.com/@laileastick:4/2024-045-climat-le-film-la-froide:4
2024, Printemps "vert-de-gris":
Pour les "réchauffistes", décidément, l'amour est dans le pré...
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Echec de la "conférence de paix" en Suisse,
Echec de l'offensive de Netanyahou en Palestine,
Crash de la "majorité" macroniste en France,
Obsolescence programmée du NFP,
Ce n'est plus "Cours camarade, le vieux monde est derrière toi!"
Mais "Arrête de courir, le vieux monde est déjà mort,
et c'est l'heure de prendre pied
dans le nouveau monde, avant qu'il ne soit trop tard!"
Au delà de l'épisode électoral "historique" mais déjà anecdotique,
Thierry Meyssan nous invite à réfléchir à ce qu'est réellement
le changement d'ère en train de se produire.
Pour nous, sur Ciel de France, le changement essentiel s'est déjà produit
avec la crise de 2007-2008 et l'intervention des politiques monétaires
banco-centralistes "non conventionnelles" devenues en fait systémiques.
Tout ce qui s'est produit depuis, surtout en Occident, n'a pu avoir lieu
que comme "soins palliatifs" d'un système agonisant
et rendu "durable" faute d'alternative.
Luniterre
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Selon Mélenchon, "un français sur quatre a un grand-parent étranger" et...
« Ceux qui s’appellent Français de souche posent un problème sérieux à la cohésion de la société. »
Autrement dit, 75% des français qui n'ont pa un grand-parent étranger posent potentiellement un "problème" à M. Mélenchon...
Personnellement, bien qu'ayant un grand-parent d'origine étrangère, je comprends plutôt que c'est M. Mélenchon qui risque de poser un sérieux problème au pays, et même plusieurs, avec son "programme commun" NFP de surenchère démagogique sur celui du RN!
Luniterre
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https://www.tiktok.com/@ngomajosly/video/7380598340733504800
https://youtu.be/idz2V3ZKLSs?t=904
La vidéo complète: https://youtu.be/idz2V3ZKLSs
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Sondage exclusif Odoxa-« le Nouvel Obs » : RN (33 %) à portée de la majorité absolue, Nouveau Front populaire en dynamique (28 %) et Ensemble en grand péril (19 %)...
Par Sylvain Courage
Publié le 21 juin 2024 à 17h30, mis à jour le 21 juin 2024 à 18h07
Selon le sondage réalisé par l’institut Odoxa pour « le Nouvel Obs », le Rassemblement national, largement en tête des intentions de vote (33 %), est en mesure de décrocher une majorité absolue (250 à 300 sièges). Le Nouveau Front populaire (28 %) devrait constituer la principale force d’opposition (160 à 210 sièges) loin devant l’actuelle majorité (19 % d’intentions de vote et 70 à 120 sièges).
Les Français ont compris l’enjeu des élections législatives anticipées des 30 juin et 7 juillet prochains. D’après notre sondage Odoxa – « le Nouvel Obs », une participation exceptionnelle s’annonce : 64 % des 2 000 personnes interrogées se disent prêtes à aller voter. Un niveau bien supérieur aux taux de participation des législatives de 2017 (48,7 %) et 2022 (47,5 %) et qui n’a pas été observé depuis plus de vingt ans (64,4 % en 2002).
Vers une participation record
Cette mobilisation pour un scrutin à fort enjeu rappelle celle constatée lors des législatives anticipées de 1997, après la dissolution décidée par le président Jacques Chirac. A l’époque, 68 % des électeurs ont voté dès le premier tour. Le 30 juin prochain, la participation pourrait se rapprocher de ce record, voire le dépasser.
Le 30 juin prochain, la participation pourrait dépasser le record de1997.
Des écarts subsistent néanmoins dans la mobilisation. 77 % des seniors affichent leur intention de participer au scrutin contre 54 % des jeunes. Les hommes (67 % ont l’intention d’aller voter) demeurent plus mobilisés que les femmes (62 %), les cadres (68 %) que les ouvriers (49 %) et les Français les plus aisés (72 %) que les plus modestes (57 %).
C’est malgré tout parmi les catégories les plus abstentionnistes que l’on constate les progressions les plus fortes : l’intention d’aller voter augmente parmi les femmes (+17 points par rapport aux européennes du 9 juin 2024), les jeunes (+21 points) et les foyers les plus modestes (+21 points).Le RN domine, le NFP progresse
S’il avait lieu dimanche prochain, le premier tour des législatives verrait le RN s’imposer avec 33 % des suffrages. Ce score consacrerait une progression de près de 15 points par rapport au résultat des dernières législatives de 2022 (18,7 %).
Avec 28 % d’intentions de vote, le Nouveau Front populaire apparaît comme l’autre probable gagnant des législatives : si ce score devait se confirmer dans les urnes, le NFP progresserait sensiblement par rapport à son niveau des législatives de 2022 (25,6 % des voix sous l’étiquette Nupes). Au lendemain de l’annonce de la dissolution, alors que l’alliance électorale des gauches et des écologistes n’était pas encore scellée, les premières études d’opinion ne créditaient la gauche que de 22 % à 23 % des suffrages. A une dizaine de jours du premier tour, le NFP, en dynamique, peut donc encore espérer progresser.
Selon l’étude Odoxa – « le Nouvel Obs », le grand perdant des futures législatives devrait être Ensemble, le regroupement des partis de l’actuelle majorité présidentielle (LREM, Horizon, MoDem). Un score de 19 %, tel qu’il ressort de notre sondage, représenterait un recul de 7 points par rapport au résultat de Renaissance et de ses alliés aux législatives de 2022.
Autre perdant : Les Républicains. Après la scission provoquée par Eric Ciotti et sa trentaine de candidats ralliés au RN, la formation historique de la droite plafonne à 7 % des intentions de vote, soit 3,5 points en dessous de son résultat des législatives de 2022.
120 à 170 triangulaires sont possibles…
A l’issue du premier tour, le haut niveau de participation et les scores importants réalisés par les trois coalitions partisanes devraient aboutir à un grand nombre de triangulaires (quand trois candidats peuvent se maintenir au second tour pour avoir rassemblé chacun plus de 12,5 % des inscrits).
Notre étude conclut que ces matchs à trois pourraient intervenir dans 120 à 170 circonscriptions (contre 8 seulement en 2022). Une telle augmentation pourrait avantager le RN qui, au premier tour, devrait arriver en tête des suffrages dans l’immense majorité des circonscriptions. Et se trouverait donc en position idéale, au second tour, pour remporter des triangulaires.
Cette position de « leader » dans les triangulaires a des conséquences sur la projection en sièges réalisée par l’institut Odoxa. D’après la matrice utilisée, qui permet de projeter les intentions de vote dans chacune des 577 circonscriptions françaises, le RN est crédité de 250 à 300 sièges (contre 89 dans l’Assemblée sortante). Il apparaît donc en mesure d’atteindre la majorité absolue (289 sièges), le 7 juillet au soir.
Le NFP serait alors la deuxième force politique de l’Assemblée nationale avec 160 à 210 sièges (contre 150 dans l’Assemblée sortante). L’ex-majorité présidentielle ne compterait plus que 70 à 120 députés (contre 250 dans l’Assemblée sortante). Tandis que les LR et les divers droite n’en obtiendraient que 10 à 50 (contre 72 dans l’Assemblée sortante).
Et la suite ?
Comment pourraient évoluer ces rapports de force dans les prochains jours ? Si la participation se renforce, la probabilité que le RN obtienne une majorité absolue peut augmenter.
Projection en sièges à l’Assemblée nationale.
« Compte tenu de la dynamique observée, le NFP peut espérer amplifier son score et le nombre des sièges obtenus au second tour pour empêcher le RN de franchir le seuil de la majorité absolue, fait observer Gaël Sliman, président de l’institut Odoxa. Mais il lui faut pour cela améliorer les reports de voix venant des électeurs centristes du premier tour. »
Une telle progression du NFP auprès des électeurs du centre gauche et du centre droit semble empêchée par le rejet que suscitent la personnalité et l’idéologie de Jean-Luc Mélenchon. Selon un sondage Odoxa paru dans « le Figaro », le 20 juin, 79 % des Français considèrent le leader de La France insoumise comme un handicap pour son camp. Seule sa mise à l’écart pourrait donc changer la physionomie de l’élection.
◗ Enquête réalisée par internet les 19 et 20 juin 2024 auprès d’un échantillon représentatif de 2 006 Français âgés de 18 ans et plus dont 1 861 inscrits sur les listes électorales.
Les marges d’erreur des intentions de vote s’établissent selon le score visé, entre plus ou moins 1,2 et 2,5 points.
Toute personne peut consulter la notice de ce sondage auprès de la commission des sondages.*********************************************
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Enquête Ifop-Fiducial pour LCI,
"Le Figaro" et Sud Radio
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Vu l’écho massif inévitable de cette déclaration il semble peu probable que ce soit juste un « dérapage verbal », d’autant plus qu’il a « argumenté » et développé ce point. Il semble donc bien qu’il s’agisse d’une « stratégie » ! Et comme il est effectivement peu probable que le RN arrive à une majorité absolue, même avec Ciotti et Marechal, il peut donc mettre la barre très haut pour être sûr de ne pas avoir à la franchir : « refus d’obstacle » comme le dit Attal, pour une fois qu’il sort autre chose que des conneries…
Avoir un max de députés mais rester dans « l’opposition », tel est vraisemblablement le but du RN. Etre un « Fou du Roi » très bien payé… Le Fou du Roi, même et surtout bien payé ne prend pas le pouvoir…
Le système compte donc vraisemblablement sur une « majorité recomposée » entre les restes du pseudo-« nouveau front populaire », ceux de la macronie et les LR « loyalistes » au sens « anti-RN », une fois le « programme » électoral démagogique de la gauche passé à la trappe au nom d'un « front républicain antifasciste » ou autre formule de circonstances…
Une cohabitation-coalition dont Macron restera, peu ou prou, « l’arbitre »…
C’est la logique profonde de toute cette histoire ubuesque, mais on ne peut pas écarter tout à fait que les électeurs excédés donnent finalement en quelque sorte « le pouvoir au RN malgré lui », ni dans le cas contraire que la « recomposition républicaine » échoue, ouvrant une période réellement d’instabilité, sinon de chaos total, jusqu’à la démission éventuelle de Macron (…mais il ne veut pas !), ou de nouvelles « législatives », au bout d’un an minimum, selon la constitution, etc…
Ce qui peut encore rebattre les cartes, une forte participation, ouvrant la voie au second tour à des « triangulaires », voire des « quadrangulaires ».
Voir: https://www.lanouvellerepublique.fr/a-la-une/legislatives-qu-est-ce-qu-on-appelle-une-triangulaire
Dans ce cas, une fluctuation même minime de l’électorat, genre due à une déclaration intempestive ou autre « incident », « terroriste » ou autre (*), peut faire la différence entre majorité relative et absolue…
Bref, le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il n’y a pas de solution vraiment « appropriée » dans tout ça, et encore moins « idéale »…
Rassurant, pour l’instant on en reste au « choc des mots », généralement creux, et donc contrairement aux apparences la culture française ne s’en sort pas si mal : avec cette comédie, on est bien encore au pays de Molière !
A défaut d’alternative, on peut donc simplement espérer en rester au style de la comédie, dont on rira un peu plus tard, surtout si on a évité le passage à la tragédie…
Luniterre
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(*Il n’y a déjà pas eu de « provocation » lors de la « manif antifasciste » de samedi, ce qui semble indiquer une volonté des « acteurs » de s’en tenir à un scénario sans imprévu réellement incontrôlable.
Et malgré le contexte, le récent viol, à la fois particulièrement atroce et ouvertement antisémite d’une fillette de 12 ans n’est réellement « mis en exergue », si l’on peut dire, par aucun des camps politiques en pseudo lutte.
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+ MAJ Messages de forum à 17h30
"Pourquoi les électeurs qui se sont exprimés le 9 juin voteraient différemment le 30?" C’est la question avec laquelle le JDD présente son dernier sondage, selon lequel le RN poursuit son avance, à 35% des intentions de vote. (*)
Question qui semblait donc recevoir une réponse d’évidence si ce n’est qu’entre temps, après avoir été médusée par l’annonce de la dissolution la France s’est à nouveau trouvée médusée par la naissance d’un "Nouveau Front Populaire", dont on ne sait pas encore trop s’il s’agit d’une "résurrection" ou d’un fantôme…
Que son existence soit ou non éphémère, vraisemblablement simplement destinée à capter en vue du premier tour un maximum des voix des électeurs d’une gauche atomisée depuis des lustres, il occupe donc logiquement un vide devenu "central" dans la vie politique française, depuis le chambardement que lui a infligé la macronie, sans finalement être capable de l’occuper utilement elle-même.
Mais un autre vide laissé dans la vie politique française est celui créé par l’effacement du PCF, autrefois supposé être le représentant historique de la classe ouvrière et des classes populaires. Dans une France qui était encore une puissance industrielle ce parti puisait l’essentiel de sa force dans les grandes ceintures péri-urbaines où se mêlaient cités de logements sociaux et zones industrielles aujourd’hui disparues, pour l’essentiel.
Dans l’attelage improbable du "Nouveau Front Populaire" LFI pourrait-elle se glisser dans la peau du fantôme d’un "parti prolétarien" capable de redonner des couleurs à ce qui fut autrefois la dite "banlieue rouge" ? En fait, si LFI est elle-même infiltrée de diverses tendances groupusculaires plus ou mois trotskysantes, dont les restes "hérités" du groupuscule trotskyste "lambertiste" dans lequel Mélenchon lui-même a commencé sa carrière politique en 1972, il est difficile de présenter LFI comme une "réincarnation" du PCF, alors qu’elle tient bien davantage, même si à échelle réduite, des "grandes heures" du PS à "tendances" multiples…
Ainsi le groupuscule POI, l’un des "infiltrés" dans LFI, et lui-même "multi-tendances", dont une "lambertiste", croit néanmoins pouvoir discerner, dans les résultats des "européennes", ce qui serait donc selon lui une sorte de "résurrection", là aussi, des "banlieues rouge" du passé, du fait du vote assez favorable à LFI de quelques zones urbaines qui furent autrefois des fiefs du PCF. Mais LFI étant plutôt une sorte d’ersatz de ce que fut l’"aile gauche" du PS, pour ne pas dire l’un de ses "avatars", sinon carrément de ses avortons, c’est donc bien plutôt de l’émergence éventuelle d’une "banlieue rose" dont il faudrait parler…
"Il s’agit pour ces villes de ce qui s’appelait autrefois la « ceinture rouge », hier bastions du PCF, aujourd’hui de LFI. Une seule conclusion s’impose à la lecture de ces résultats : c’est bien une polarisation de classe qui s’est manifestée derrière le vote LFI." (*)
Pour un groupuscule "multi-tendances" lui même infiltré dans un parti "multi-tendances", lui-même désormais attelé pour survivre dans un conglomérat disparate lié essentiellement par la nécessité de sauver ses "sièges" à l’Assemblée, ça peut effectivement faire du bien de rêver un peu…
Rêver de "banlieues rouges" en 2024, quand on se prétend "marxiste", pourquoi pas ?
Rêver un peu, ça aide à vivre dans les temps difficiles, mais le propre du matérialiste dialectique reste tout de même de regarder la réalité en face. Qu’il y ait une amorce de conscientisation ouvrière dans les banlieues est évidemment une très bonne chose, ce qui n’empêche pas de la replacer dans le contexte réel du XXIe siècle et non pas précisément dans le contexte fantasmé d’une sorte de survivance de la « banlieue rouge » comme le fait ce groupuscule trotskyste.
La structure économique et sociale de la « banlieue rouge » reposait sur un tissu industriel constitué de grandes unités de production qui regroupaient sur un même lieu de travail des centaines, des milliers, et même plusieurs dizaines de milliers d’ouvriers, dans les plus grandes usines.
Or ce tissu industriel a quasiment complètement disparu en Ile de France, et s’est réduit comme peau de chagrin, ailleurs.
La classe ouvrière des banlieues qui survit encore en tant que telle se réparti essentiellement entre la construction et des métiers de services. Le fait est qu’en termes de composition sociale elle est essentiellement issue de l’immigration et son expression politique habilement récupérée par Mélenchon/LFI sur le thème d’une très relative solidarité avec la Palestine trouve donc ses limites dans le score actuel de cette formation.
C’est donc malheureusement bien davantage une « communautarisation » qu’une conscientisation, même si les deux ne sont pas forcément exclusifs l’un de l’autre.
La vraie barrière à franchir pour réunifier les deux « communautés » entre lesquelles le système a réussi à diviser la classe ouvrière reste donc encore à franchir. Pour l’instant au vu de l’évolution des derniers sondages, la dynamique « électorale » semble assez nettement se poursuivre en « faveur » du RN, même si ce n’est pas ce qu’espéraient les organisations syndicales et politiques « de gauche », dont LFI, qui ont réussi une très relative « mobilisation » dans les rues, samedi, à l’appel notamment de cinq grandes confédérations syndicales.
La division communautaire de la classe ouvrière a commencé dès les années 70, alors que le tissu industriel ne faisait qu’amorcer son déclin en France. C’est donc à cette époque que la gauche et les syndicats auraient du faire face au problème lucidement, au lieu de laisser la place à l’extrême droite qui s’est infiltrée dans la brèche dès sa « refondation » et n’a cessé de progresser depuis.
Que les syndicats lancent des appels à l’unité « antifasciste » aujourd’hui et lancent dans les rues une partie des travailleurs contre un résultat électoral essentiellement dû à une autre partie des travailleurs, et qui ne plait pas aux bureaucraties syndicales, cela constitue donc en réalité un paradoxe en termes de prétention à la démocratie et provoque finalement plutôt l’effet inverse, vu la progression encore accrue du RN dans les récents sondages, et encore renforcée, semble-t-il donc, par l’augmentation estimée de la participation. Ce qui est logique dans la mesure où les « abstentionnistes » sont par définition essentiellement un réservoir de votes « antisystèmes » qui vont s’agglomérer avec ceux qui pratiquent déjà régulièrement cette démarche du « vote RN de protestation ».
Le mouvement supposé d’ « agglomération » du vote communautaire et du vote de la petite bourgeoisie gauchisante suffira-t-il à inverser la tendance en se présentant sous le déguisement d’un « remake » du front populaire ?
Pour l’instant le RN est encore seulement en limite de pouvoir constituer une majorité, et le cas le plus probable reste que le pseudo-« nouveau front populaire » bradera l’essentiel de son programme démagogique entre les deux tours pour une alliance réaliste et pragmatique, même si cette fois déguisée en « front républicain » avec les restes de la macronie et les rescapés de LR plus ou moins « récupérés » par la force des circonstances.
Verdict dès le dimanche 30 juin, pour l’essentiel de la future assemblée…
Mais le problème de fond de la vie politique française, lui, sera toujours sans solution…
A rappeler encore que la logique de la mobilisation « antifasciste » implique normalement que la « gauche » aille au bout cohérent de cette démarche en exigeant et en manifestant carrément pour l’interdiction et la dissolution du RN, en tant que formation politique supposément « fasciste ».
Pourquoi ne le fait elle pas ? Aujourd’hui, amorcer une telle démarche alors que ses dirigeants sont pour ce qui les concerne parfaitement conscients du vote ouvrier et populaire en faveur du RN, ce serait évidemment une sorte de suicide politique, outre le fait de se mettre en position d’être ouvertement les initiateurs d’une quasi guerre civile opposant une partie des travailleurs à une autre.
C’est pourtant exactement ce qu’ils font, de manière hypocrite et sournoise, sans bien évidemment pouvoir l’assumer ouvertement, et depuis très longtemps.
A rappeler que la plus grande « tolérance » à l’égard de l’extrême-droite a logiquement été initiée par François Mitterrand, ce « rescapé » du pétainisme, qui lui devait le « petit plus » en termes de voix nécessaires à son élection de 1981. Ensuite, ce « pacte avec le diable » étant scellé la « gauche » y a eu régulièrement recours pour pouvoir agiter l’épouvantail du « fascisme » sans jamais prendre de mesure réelle pour inverser la tendance, laissant le « vote de protestation » FN devenir son alter ego consubstantiel à chaque élection ou presque.
Si le « Nouveau Front Populaire » a le moindre bout de « racine historique », ce n’est jamais que le rôle de pompier pyromane joué à fond par la « gauche » depuis des décennies.
En fait de "rôle historique de la gauche", il s’agit plutôt, aujourd’hui, sous le déguisement du prétendu « Nouveau Front Populaire » d’un rôle hystérique.
Luniterre
(* Article, sondage et liens in :
C’est bien de rêver un peu… Mais qu’en est-il vraiment de ce "Nouveau Front Populaire" ?
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Messages de forum
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votre commentaire
Commentaires en 2017:
Précisions très intéressantes, merci.
S'agissant du De Gaulle période 1945, j'avais lu (mais venant de la gauche, pour le coup!) une analyse selon laquelle les grandes réformes sociales et progressistes de l'immédiat après guerre issues du programme du CNR, heurtaient en fait profondément les convictions conservatrices du Général, et que ce serait une des véritables raisons pour lesquelles il est parti si vite. Cela a-t-il un fondement?
Écrit par : Fabien | 04 janvier 2017
Laissons-lui la parole:
"...l'État, soudain rétabli, put (...) adopter un dirigisme qui lui permettrait de conduire l'évolution. Ainsi fut créé le Plan, afin de faire de l'expansion une œuvre rationnelle et équilibrée. Ainsi fut nationalisé le crédit de telle sorte que l'État disposât d'un instrument essentiel d'intervention. Ainsi fut attribuée à des entreprises publiques la source même de l'activité, autrement dit l'énergie (...) Corrélativement, l'institution de la Sécurité sociale, celle des allocations familiales, celle des Comités d'entreprises, modifièrent profondément la condition des travailleurs industriels (...) et leurs rapports avec le capital." (16/05/1967)
Voilà qui ne ressemble pas à quelqu'un qui en a été profondément heurté dans ses convictions profondes!
Je vous aurais bien aussi renvoyé à mon étude sur la pensée sociale de Charles de Gaulle, mais en 1995 je n'avais pas les moyens de m'acheter un ordinateur donc je n'en ai pas de version numérique...
En voici néanmoins le plan:
http://www.gaullisme.net/gaullisme-social.html
Écrit par : Laurent de Boissieu | 04 janvier 2017
Merci, grâce à vous je me coucherai (un peu) moins bête ce soir. Le point de vue que je relayais ici n'était pas forcément le mien. Comme il me paraissait, disons contre-intuitif, j'ai voulu vérifier auprès d'un expert, par curiosité intellectuelle!
Écrit par : Fabien | 04 janvier 2017
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